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En résumant la situation, on pourrait dire qu’après ses 3 victoires, Maverick Vinales s’est plaint durant les deux tiers de la saison 2017 ! Tout d’abord de ses pneus Michelin puis de sa Yamaha…

Toutefois, et même si l’on comprend bien la frustration du pilote de Figueras qui avait complètement dominé les essais hivernaux, il convient de remettre les choses un peu en place puisque le pilote d’Iwata s’est battu tout au long de l’année pour le titre mondial, n’en abandonnant l’espoir que dans la ligne droite finale.

Qu’il soit impulsif dans sa communication et qu’il se plaigne trop, il le reconnaît lui-même dans une intéressante interview accordée à Marca, mais, fort heureusement, il ne fait pas que ça et analyse sa saison avec un certain recul…

En voici quelques extraits qui permettent de découvrir sous un jour nouveau un pilote particulièrement authentique et intègre.


Maverick Vinales : « si j’ai une caractéristique, c’est que je suis toujours sincère. Parfois trop. Sûrement que l’année prochaine j’apprendrai à me taire davantage. Parfois, quand je n’ai pas pu faire la preuve de mon pilotage, je suis frustré et honnête mais je dis la vérité. Parfois c’est mauvais pour moi, mais la plupart du temps, quand je suis en colère, je dis les choses clairement. C’est quelque chose à améliorer. Ça ne veut pas dire que j’ai des excuses, parce que dans ma vie j’ai eu des excuses. Je suis toujours allé de l’avant avec tout. C’est ce qui m’apparaissait à ce moment-là, mon point de vue. »

Au début, vous critiquiez Michelin, puis Yamaha…

« Tout le monde a les mêmes pneus, il faut savoir les gérer, c’est le mieux que je puisse dire. Se concentrer davantage sur notre travail et arrêter de se plaindre. Continuer à se battre et essayer de donner le meilleur de nous. »

La saison a été difficile ?

« C’est l’année lors de laquelle j’ai le plus souffert, réellement. J’ai commencé l’année avec une pensée, dans une forme physique et mentale excellente. Je pensais qu’il serait difficile que les autres me battent. Nous dominions chaque séance, j’ai été fort à Austin, j’étais le seul qui pouvait batailler avec Marc en course, malgré le fait que j’ai eu un problème avec le pneu avant. Je me sentais donc très fort et être le pilote à battre. Après, il y a eu des hauts et des bas avec les pneus, avec la moto. C’était la saison où cela a été le plus difficile mentalement, et je suis arrivé plus fatigué à la fin de l’année. »

Vous vous faites aider par un psychologue…

« Oui, il n’y a rien à dire. C’est un entraînement de plus et je pense que c’est le plus important. Nous allons devoir travailler dur. Cette année a été très difficile. A Valence, par exemple, je suis sorti en pleurant après chaque séance d’ essais. Je ne comprenais rien parce que c’est un Grand Prix où j’avais toujours été spectaculaire. Je ne le pouvais pas et ne comprenais pas. Ces moments sont ceux qui vous rendent plus fort et, sûrement, à mieux comprendre les choses à l’avenir. »

Vous avez gagné trois courses puis les résultats ont baissé et Zarco est même passé devant. Difficile à comprendre…

« Oui, je sais, cela nous a coûté à tous de comprendre, mais dans de nombreuses courses, nous n’avons pas été en mesure de bien choisir le pneu. Nous avons pris les durs alors que les tendres fonctionnaient, et de nombreuses bonnes courses de Zarco étaient liées à son choix de pneumatiques. C’est difficile à comprendre, je sais… »

Est-ce seulement dû à son habileté à choisir les pneus ? Ou si vous preniez sa Yamaha, seriez-vous devant ?

« Pour moi, la gomme est primordiale. Au final, notre moto fonctionne mieux avec le pneu tendre et aussitôt qu’ils ont changé le composé, nous n’avons pas été capables de bien choisir pour la course, puisqu’à Silverstone, où j’ai été l’unique dans à monter le tendre et j’ai fini à un dixième du premier. Lors de plusieurs courses, nous n’avons pas fait le bon choix et n’avons pas pu donner cent pour cent, nous étions limités. »

Il y a la théorie de la conspiration : Rossi a fait changer le châssis et tout s’est dégradé pour vous parce que vous ne pouviez rien dire…

« (rires) Non, je ne crois pas que cela ait été ainsi. Une fois à l’intérieur de Yamaha, vous voyez que c’est une marque gagnante. Je ne pense pas qu’ils ne veulent pas gagner. Ils ont fait un excellent travail et ont toujours essayé de chercher le meilleur pour Valentino et moi. J’ai toujours été libre de choisir le châssis que je voulais, la moto que je voulais. Cela nous coûté à tous de comprendre quelle direction choisir, mais l’équipe qui en a fait le plus. »

L’année qui vient, vous n’allez vous fier ni à Rossi ni à un autre…

« J’ai toujours été un pilote qui a suivi son propre chemin, en essayant de me focaliser sur le mien et ne pas regarder trop à côté pour toujours suivre ma stratégie. »

Souhaitez-vous que Valentino renouvelle et poursuive avec vous ?

« Oui, oui, au final c’est un pilote qui apporte beaucoup au Mondial et au motocyclisme, et il est important qu’il soit sur la piste. De plus, il est à un niveau incroyable et a toujours contribuer à améliorer, donc il a un grand impact et il serait important qu’il continue longtemps. »

Continuez-vous à faire confiance à Yamaha ?

« Bien sûr ! »

 

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