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Après avoir réalisé la pole position et le meilleur temps du warm up, « El Diablo » a doublé un par un tous ses adversaires sur le circuit de Montmelo pour remporter avec sa Speed Up italienne son premier Grand Prix en Catalogne. C’est un exploit fantastique pour Fabio qui continue sa progression et qui vient de prouver à Barcelone qu’à 19 ans il a un bel avenir devant lui.

 

Fabio, comment as-tu réussi ta première pole position en Moto2 ?

« En fait, je ne me suis pas vraiment senti bien avec les pneus neufs pendant les trois premières séances. On a donc décidé de partir avec des pneus usés pour la séance qualificative. Puis dans les cinq dernières minutes, on a monté un pneu neuf en se disant que peut-être on pouvait ainsi améliorer de quelques dixièmes. J’espérais gagner un ou deux dixièmes. En fait, on a fait un gros step en avant et on a amélioré de plus d’une demi-seconde. C’est grâce à ça que j’ai réussi à faire la pole position. »

Ton meilleur temps du warm up t’a-t-il conforté ?

« Pas vraiment. Il est sûr que faire un bon warm up est important. Il est vrai que c’était la première fois que je réalisais le meilleur temps du warm up, ce qui m’a donné confiance pour la course. »

Tu as obtenu ton dernier podium à Assen en 2015 (où aura lieu le prochain Grand Prix), la dernière victoire de Speed Up remonte au GP d’Austin avec Sam Lowes en 2015. Manifestement, votre association est couronnée de succès.

« Oui, c’est vrai. Moi, c’est ma première victoire, donc c’est un évènement extraordinaire. Le prochain circuit qui arrive est une de mes pistes préférées. Je reste concentré. On a gagné un Grand Prix et je veux continuer sur ma lancée. Notre méthode de travail commence à porter ses fruits. Je veux réussir à rester dans le top 5 à la régulière. »

Tu étais quatrième en début de course, puis troisième en doublant le leader du Championnat du Monde Francesco Bagnaia. Ça t’a motivé ?

« Je savais depuis les essais que j’avais un très bon rythme. Je savais que je pouvais passer et j’ai décidé d’aller en tête. J’ai réussi à le faire en doublant Oliveira et ça a été top. »

Ta vitesse de pointe avait l’air nettement meilleure qu’avant.

« Oui, on a vraiment progressé sur ce point-là, mais il faudra voir aussi sur les prochains circuits parce que l’année dernière la Speed Up avait beaucoup de problèmes au Mugello, mais à Barcelone c’était beaucoup mieux. Maintenant, il va falloir voir sur tous les Grands Prix. »

Miguel Oliveira a tout essayé pour te doubler au freinage en début de course. Comment lui as-tu résisté ?

« J’étais vraiment à la limite ! C’est vrai que quand on regarde les images on ne dirait pas, mais dans les premiers tours j’étais à la limite pour essayer de prendre un peu d’avance sur lui. J’ai réussi à creuser un petit écart. J’étais vraiment à 100% de mes capacités.

« Je pense qu’Oliveira a préféré ensuite assurer et finir deuxième pour marquer des points précieux au Championnat. Moi je n’avais rien à perdre, je ne joue pas le Championnat. Comme je l’ai dit en début de saison, je prends les choses course par course. »

Tu avais l’air plus décontracté qu’Alex Marquez et Miguel Oliveira qui semblaient plus à l’agonie. Tu te sentais calme ?

« En fait c’est bizarre parce que sur un Grand Prix quand on part de la pole position, on a toujours plus de pression. Pourtant j’ai eu plus de pression dans le passé en partant quatorzième ou quinzième. Quand je suis parti de la pole position, j’étais super relax. Je n’étais pas stressé. C’était une des premières fois de ma carrière que je me sentais aussi bien. »

Ça se voyait nettement à l’image, tu avais l’air beaucoup plus souple en course sur la moto.

« Oui, sur la moto, et même sur la grille on voit à l’image que j’étais super décontracté.

Tu t’es fait quelques chaleurs au bout de la ligne droite au freinage ?

« Oui. J’ai fait deux petites erreurs, dont une où j’ai un peu touché la roue arrière d’Alex. Mais ce sont des faits de course, et on ne peut pas non plus faire une course parfaite. »

C’était déjà pas mal ! Tu as doublé Alex Marquez pour la deuxième place à 14 tours de la fin puis es passé premier au tour suivant. Tu as commencé à croire à la victoire à ce moment-là ?

« Je savais que je pouvais faire un podium et je me suis dit que tant qu’à faire, puisque j’étais là, j’allais essayer de jouer la victoire. »

A 10 tours de la fin, tu avais un rythme d’enfer en étant le seul en 1’43. Tu établissais même le record du tour à 8 tours du drapeau à damier. Tu semblais avoir franchi un cap depuis ton arrivée en Moto2. Etait-ce le cas ?

« Oui. A chaque course on fait de petits progrès, mais là on a vu que j’avais fait un grand pas en avant et j’espère en faire de plus en plus. »

Pour nous, en te regardant, quand tu étais seul devant en fin de course, c’était comme un rêve. Tu avais cette impression aussi ?

« Oui, et c’est juste ce lundi que je commence à réaliser que j’ai gagné ma première course en Championnat du Monde. Pendant les trois derniers tours, j’essayais de rester vraiment concentré parce qu’à ce moment-là on pense à tout et à beaucoup de choses en même temps. J’ai réussi à rester concentré et à finir cette course en  beauté. »

La Speed Up a-t-elle beaucoup progressé avec les nouveaux carénage, bras oscillant carbone, entrée d’air et fourche ?

« On a les fourches depuis le début de l’année et on a commencé à les mettre vraiment bien au point. C’est surtout moi qui m’adapte à la moto. Je commence vraiment à adapter mon style de pilotage à cette catégorie et à cette moto. »

Comment vois-tu les prochains Grands Prix ?

« C’est difficile de voir, je vais surtout essayer – comme je le disais tout à l’heure – de finir régulièrement dans les cinq ou six premiers. Sans se mettre de pression, et en travaillant de plus en plus, en continuant avec cette méthode de travail. »

Photos et vidéos © motogp.com et Dorna TV Vidéopass

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