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Commencer une nouvelle aventure avec un constructeur dans un milieu où la compétition s’est particulièrement exacerbée, c’est forcément s’exposer à essuyer les plâtres et payer les pots cassés avant de trouver ses marques et son rang. Hervé Poncharal n’est donc pas mortifié par la tenue de ses troupes en Moto2, même si n’avoir rien ramené en trois Grands Prix le titille quelque peu. Mais ce n‘est pas maintenant ni à cette aune que se fera le premier bilan d’étape.

La saison n’est pas simple pour l’instant pour les hommes de Tech3 en Moto2. A leurs difficultés pour se familiariser avec leur nouveau matériel s’ajoute une petite forme de ce dernier qui touche tous ceux qui en sont équipés. Y compris l’équipe phare, Ajo. Reste qu’à Austin, un rayon de lumière a été aperçu lors des qualifications marquées par le 12e temps de Marco Bezzecchi. La suite a été moins enthousiasmante, certes, le premier frémissement a été validé.

Sur les ondes de Speedweek le patron tricolore explique : « nous avons deux recrues en Moto2, Philipp et Marco Bezzecchi. Et nous avons une toute nouvelle machine, une KTM avec suspension WP, de nouveaux moteurs, de nouveaux composants électroniques. Nous avons très peu d’expérience de ce package et des deux pilotes. Nous sommes en pleine phase d’apprentissage ».

« Bien sûr, nous espérions tous être plus proches du sommet. Mais j’ai toujours confiance en Marco. Nous l’avons engagé pendant deux ans. Marco est très honnête, très décent. Il n’arrête pas de dire : “Ne parlez pas de la moto, ni de l’équipe, parlez de moi. Je ne conduis pas comme je le devrais”. Il travaille, il a de nombreux collègues de la VR46 Academy en Moto2. Baldassarri, Marini, Bulega, ils s’entraînent toujours ensemble. Je suis convaincu qu’il va s’améliorer. Il a déjà beaucoup progressé du Qatar à l’Argentine. Au Texas, il occupait déjà la douzième position de départ. Il ne faut pas oublier à quel point tout est incroyablement serré en Moto2 ».

« Baldassarri est leader du championnat du monde. Il en est à sa sixième saison Moto2. Schrötter, Lüthi, Álex Márquez, Xavi Vierge,  depuis combien d’années sont-ils là ?  Tous entre cinq et dix ans ! » rappelle Hervé. « J’ai une confiance totale. La moto a beaucoup plus de potentiel que nos résultats le montrent. Jusqu’à présent, notre moto n’a pas été poussée à la limite par nos pilotes. Nous allons continuer nos efforts ».

« Nous avons une bonne ambiance dans le box. Bien sûr, nous sommes déçus pour le moment. Mais je dis tous les jours à mes pilotes et aux gars : « nous sommes derrière vous. Nous savons que nous avons besoin de temps. Nous sommes déterminés à nous améliorer de course en course. Pit Beirer le sait bien : nous avons choisi les pilotes ensemble, entre Tech3 et KTM ».

Il termine : « c’est pourquoi je ne dis pas un mot négatif après trois courses. J’ai confiance en Marco et en Philipp Öttl. Rendez-vous en juin au Mugello ou à Barcelone. Je pense que nous serons dans une meilleure situation ».

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