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De Ana Puerto / Motosan.es

Izan Guevara (Palma de Majorque, 28 juin 2004) a déjà démontré beaucoup de potentiel malgré son jeune âge. En 2020, avant de passer au Championnat du Monde, le pilote des Baléares a pu remporter le Championnat du Monde Moto3 Junior dans le cadre du FIM CEV Repsol, un championnat très difficile et faisant éclore de très nombreux pilotes. Il a également été champion de l’European Talent Cup, montrant ainsi que, dès son plus jeune âge il faisait partie des pilotes qui allaient accéder au championnat du monde. Cette année, il a fait ses débuts en Moto3 avec l’équipe GasGas Aspar, avec laquelle il a remporté sa première victoire au Grand Prix des Amériques et la 8e place au championnat. Il continuera durant la saison 2022 afin de poursuivre son apprentissage et son expérience en tant que pilote de championnat du monde.

En 2020, vous avez été champion du monde Moto3 Junior: comment résumeriez-vous cette saison ?

Izan Guevara : « L’année dernière, nous avons réussi à remporter le championnat du monde Moto3 Junior dans le cadre du FIM CEV Repsol. Pour être honnête, je résumerais cette saison comme un début normal pour un pilote qui arrive dans la catégorie Moto3 après avoir obtenu toutes les premières positions. Ensuite, nous sommes arrivés à Jerez et nous avons fait un changement sur la moto parce que nous avions rencontré un problème avec le bras oscillant dans les deux premières courses, et Dani (Holgado) et moi avons réussi à le résoudre. Nous avons fait un bon travail pour améliorer la moto. A partir de Jerez, nous avons commencé à obtenir de bons résultats, mais lors de la première course, j’ai été éjecté de la moto et je n’ai pas pu obtenir un bon résultat. Mais dans les deux autres, nous avons terminé premier et deuxième, donc nous avons commencé à être assez forts à partir de là. Nous ne sommes pas descendus du podium de Jerez jusqu’à la dernière course à Valence. »

 

 

Qu’est-ce que ça vous a fait de savoir que vous étiez déjà champion ?

« C’était comme avoir l’esprit vide. Si maintenant je veux me rappeler à ce que je pensais lorsque j’ai été champion et que j’ai franchi la ligne d’arrivée, c’était comme avoir l’esprit vide. Mais quand je suis arrivé à la célébration, je me suis dit ‘ouah, je suis champion du monde junior, nous l’avons fait’. Nous avions 10 points de retard sur (Xavi) Artigas à Valence, et il nous restait trois courses à disputer. La vérité est que lorsque j’ai été champion, j’ai vécu ce moment avec beaucoup d’intensité. Je me suis senti super bien, j’ai fait la fête avec toute l’équipe, et je voudrais revivre cette sensation. »

Et après avoir obtenu une place dans le championnat du monde Moto3 ?

« Avant la dernière course du championnat du monde junior à Valence, alors que je jouais pour le titre, on m’avait dit, après la course à Aragón, que j’allais passer en championnat du monde l’année suivante. J’étais donc un peu plus détendu pour la dernière course à Valence. Même si ce n’était pas encore officiel, toute ma famille et moi savions déjà que l’année prochaine nous serions dans le championnat du monde Moto3. C’est bien, car j’étais déjà détendu et je n’avais plus qu’à me concentrer sur la bagarre pour le titre. C’était une bonne nouvelle pour moi, et nous avons pu mieux gérer cela à Valence. »

Quelles ont été vos impressions sur la moto lors du premier test ?

« Notre premier test a eu lieu sur le circuit Ricardo Tormo à Cheste (Valence), le circuit d’origine de l’équipe. Normalement, nous faisons toujours le premier test là-bas. Je me suis senti vraiment bien, parce que la météo n’était pas la meilleure et nous faisions de très bons chronos, surtout pour mon premier test avec une moto différente de celle que j’avais eu dans le championnat du monde junior. Le test s’est très bien passé, et maintenant notre premier test (pour 2022) sera à Valence, c’est sûr, et nous allons faire de notre mieux. »

Comment vous sentez-vous dans le box de l’équipe Aspar ?

« Cela a été l’une de mes meilleures sensations dans un box. En tant que membre de l’équipe, nous faisons toujours des blagues, nous rions toujours, mais quand il est temps de travailler, nous travaillons vraiment bien. Quand nous sommes revenus de la pause estivale, quand nous sommes arrivés en Autriche, tout a changé parce que l’équipe et moi avons commencé à très bien travailler, tout était très facile. Nous avons fait de très bons réglages. La dernière partie du championnat a été très bonne, et l’année prochaine nous pouvons faire du bon travail. »

Cette première saison en tant que pilote du championnat du monde a été bonne, même si vous étiez un rookie, puisque vous avez même obtenu votre première victoire. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?

« Cette saison, en tant que pilote du mondial, a été assez bonne pour moi. J’ai surtout pris du plaisir, car l’équipe ne m’a pas mis de pression et j’ai participé aux courses pour prendre du plaisir et obtenir de bons résultats. Je donnerais un 8 à cette saison, car j’ai eu quelques manques au début du championnat. Au Qatar, très bien, mais ensuite à Portimão, lorsque nous avons été lancés dans la course, tout a été un peu plus difficile pour nous par la suite. Mais quand nous sommes arrivés à Barcelone, nous avons su comment gérer cela : nous étions dans le groupe de tête à nous battre jusqu’au dernier tour, mais j’ai chuté à 3 virages de l’arrivée.
Après la pause estivale, lorsque nous sommes revenus en Autriche, nous avons été à un niveau exceptionnel, nous nous battions à toutes les courses dans le groupe de tête et pour la victoire. C’est dommage que nous ayons eu deux quatrièmes places, mais nous étions là pour nous battre, ce qui est le plus important. Jusqu’à notre victoire dans le GP des Amériques. C’était vraiment bien pour moi. C’était une course folle, mais nous méritons cette victoire même si cela a été un peu une loterie, mais nous avons mené pendant quelques tours et je pense que nous l’avons méritée. Lorsque j’ai obtenu la victoire dans d’autres courses, je pouvais en profiter pour rester dans le groupe de tête et continuer à me battre pour des victoires. Cela n’a pas été possible, mais nous avons été là et c’est ce qui compte. »

 

 

 

En tant que jeune pilote, que pensez-vous des nouvelles règles concernant la limite d’âge dans le championnat du monde ?

« J’y suis un peu favorable. Cela peut aider à améliorer les courses avec cette règle que Dorna a mise en place. Mais je pense qu’il faut aussi toucher à d’autres choses pour que certains accidents ne se produisent pas. »

Quel a été, selon vous, votre pire moment en 2021 ?

« Je n’ai pas eu de pire moment cette année. J’ai pris beaucoup de plaisir et j’ai connu de nombreux circuits, et course après course, j’ai progressé. La vérité est que le début a été un peu difficile, je pense que cela a été la pire partie pour moi, mais le circuit où j’ai eu le plus de mal a été le Mugello. Je pense que le premier mauvais moment a été là, parce que je ne me sentais ni moi-même ni la moto, c’était un weekend assez difficile. Mais en général, je n’ai pas connu de pire moment. »

Quel est votre circuit préféré ou celui où vous vous sentez le plus à l’aise ?

« Mon circuit préféré est le MotorLand Aragón, car j’y ai toujours été très fort. Le circuit que j’ai le plus aimé cette année a été le Qatar. Nous y avons passé trois semaines à rouler sur le circuit et à la fin, j’ai fini par aller très vite. Mais le circuit lui-même, au Qatar, est magnifique, il a des échappatoires énormes qui le rendent sûr à piloter. Pour moi, le circuit préféré est MotorLand et celui que j’ai le plus aimé est le Qatar. »

 

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Ana Puerto

Crédit photos : MotoGP.com

 

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