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La MotoE vit sa première saison dans un paddock des Grands Prix où elle a dû faire sa place. Elle est regardée avec autant de curiosité que de crainte au vu de ce qui lui permet de se propulser : soit des batteries électriques aussi silencieuses sur la piste que sujettes à la combustion spontanée au repos. Le plateau est aussi particulier fait de pilotes qui s’étaient retrouvés sans contrat l’an dernier, de nouvelles têtes arrivées d’autres catégories et d’anciennes gloires. Mais pour tout le monde, une fois sur la piste, il faut faire le boulot face au chrono. Un combat que Randy de Puniet avoue ne pas arriver à mener…

Randy de Puniet est l’un des anciens pilotes MotoGP participant à la nouvelle Coupe du Monde MotoE. Mais jusqu’à, présent, les performances ne sont pas électriques. Le Français, qui fait partie de l’équipe LCR, s’est classé 17ème, 12ème, 11ème et 13ème. Par conséquent, le pilote de 38 ans a douze points au classement général.

« Avant ma chute dans les tests de préparation, j’avais confiance et j’étais rapide » a déclaré De Puniet lors d’une conversation avec ‘Motorsport-Total.com’. « Après cela, il n’y avait plus de confiance et pour moi, il est impossible de piloter cette moto, je n’ai pas de vitesse en virage, vous devez mener cette moto comme une Moto2 et une Moto3 et je ne peux pas faire cela, j’essaie, mais je ne sais pas comment faire. »

« Je pilote toujours avec le style MotoGP, mais ce n’est pas comme ça que tu fais avancer cette machine. Je suis déçu parce que je suis très lent, la batterie à l’avant a beaucoup de poids, je ne comprends pas vraiment la situation. Nous avons fait déjà quatre courses et la situation est toujours la même, je ne suis pas heureux, pas même pour l’équipe, nous verrons ce que ce sera à Valence. »

Malgré sa riche expérience, De Puniet ne peut faire confiance à la roue avant. « J’ai peur, parce que si j’insiste sur le frein comme les autres gars, je vais tomber, alors je ne suis pas plus rapide et je n’ai plus confiance en moi. » De plus, il n’y a pas beaucoup de temps d’entraînement et, depuis la première course au Sachsenring, aucun essai n’a été fait.

Ce n’est pas encore décidé si De Puniet pilotera en MotoE l’année prochaine ou s’il fera comme Sete Gibernau, c’est à dire s’arrêter. Les deux courses à Valence seront une nouvelle chance pour le tricolore de renverser la situation : « je veux être rapide et compétitif, car je suis là pour ça et pour le moment je ne suis pas compétitif. Je veux essayer de trouver un moyen à Valence de rouler sur cette moto, parce que si ça reste comme ça, il n’y a aucune raison pour que moi-même et l’équipe restions. » Sa performance à Valence décidera s’il y sera ou non du paysage l’année prochaine. On rappellera que la moto est standard pour tout le plateau, soit une Energica.

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