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En ce vendredi 16 octobre, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Motorland Aragón au terme de la première journée du Grand Prix d’Aragon.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si la première partie est traduite de l’anglais (vouvoiement).


Johann Zarco : « Dure journée, parce que deux chutes ! Deux chutes à cause du froid, donc c’est pas marrant ! La première, à peine on cherche à passer des caps logique pour aller plus vite, et bien j’ai chuté. Et là, sur la deuxième, l’après-midi était bien meilleure car il y avait de meilleures températures de piste ce qui permet de pouvoir être dans un meilleur rythme et d’être content de voir que j’arrive à prendre ce rythme correctement. J’étais plutôt prudent et je n’avais pas l’impression de mettre trop d’angle, mais même en étant prudent tu tombes quand même, donc tu casses du matériel et tu risques de te faire mal, parce que j’étais bien secoué. Ça m’agace un peu parce que c’est dur de travailler dans ces conditions, en sachant que j’ai encore besoin de passer des étapes ! Mais là, clairement, on est loin de pouvoir faire un vrai travail sur le pilote, parce que dès qu’on essaye de passer quelques limites, c’est trop proche de la chute. Et ça chute ! Voilà, je suis un peu agacé de toutes ces conditions, parce que ça ne m’amuse pas de chuter. Cet après-midi, c’était la séance pour rentrer dans les 10 premiers, parce que je pense que demain matin ça ne sera pas possible de faire mieux que 48.8 pour rentrer dans les 10. Donc il faudra obligatoirement passer par la Q1, ce qui n’est pas extrêmement gênant et peut presque faire un entraînement de plus pour faire une bonne Q2 et une bonne qualif. Mais on est en difficulté. C’est vrai que je ne suis pas la seule Ducati car tant qu’on n’arrive pas à mettre vraiment les pneus en température et que les conditions de piste sont trop limites, on semble subir plus que les Yamaha. Ça, ce sont des informations intéressantes sur lesquelles Ducati travaille pour avoir du mieux, surtout l’an prochain. Voilà, une petite journée, et pas dans l’objectif, à cause de la chute. »

Dovizioso a dit qu’avec la Ducati, c’était difficile de reprendre le filet de gaz en début d’accélération. Est-ce quelque chose qui te gêne aussi sur la GP 19 ?

« Oui. De toute façon, je ne pense pas que la première accélération plein angle soit le point fort de la Ducati, et, que ce soit avec de bonnes ou de mauvaises conditions, c’est souvent sa limite alors qu’elle a un avant fantastique sur lequel on peut faire beaucoup de choses. Mais là, le problème c’est qu’on n’arrive pas du tout à utiliser notre avant, parce que si on freine un peu plus fort, on tombe. Ça limite beaucoup et pour la saison 2019-2020, je pense que c’est un peu l’ADN de la moto. Apparemment, selon les pneus, ça peut régler le problème, mais c’est à nous de trouver comment mieux faire avec ces pneus-là. »

Tu as quand même été premier pilote Ducati pendant la majeure partie de la journée…

« Oui, et c’est le positif d’aujourd’hui, parce que même en chutant, je ne suis pas passé loin. Il y a Álex Márquez qui a amélioré au dernier tour et qui m’a fait passer 11e, donc dommage. C’est le positif que l’on peut sortir, mais je sens qu’on est loin de ce que la Ducati peut faire, même sur ce circuit. »

Si personne ne peut améliorer demain matin, toutes les Ducati vont être en Q1. Pensez-vous recevoir des consignes en faveur des officielles ?

« Je ne sais pas. Sur cette piste, Dovi est très régulier, donc il peut remonter beaucoup de position en course, car il est très malin pour ça. Je dois maintenant tout bien analyser ces deux chutes et essayer que mon cou se porte mieux, car il est douloureux suite à la chute. Il est vrai que pour le moment, je suis le plus rapide des Ducati, mais si Ducati le demande, je serai heureux d’aider Dovi, car ce serait bien, si je pouvais le faire. Mais clairement, les six Ducati sont en dehors du top 10 et il y a seulement deux places en Q2 (rires). »

Pouvez-vous nous préciser quels sont les problèmes rencontrés par Ducati dans ces conditions ?

« Je pense les températures de la piste font que l’on peut pas bien utiliser notre train avant et qu’on ne peut pas attaquer sur notre pneu avant, ce qui est habituellement le point fort des Ducati. Si on commence à attaquer un peu trop dessus, on peut chuter. On ne ressent rien, et si on essaie de gagner du temps dans les virages, on subi des glissades, ce qui est normal avec cette moto. Clairement, on perd trop sur nos points forts. »

Classement FP3 du Grand Prix d’Aragón MotoGP:

Crédit classement : MotoGP.com

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