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En ce dimanche 18 octobre, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Motorland Aragón au terme du Grand Prix d’Aragón.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si la première partie est traduite de l’anglais (vouvoiement).


Fabio Quartararo : « Nous avons beaucoup peiné ! Nous étions en bonne forme pour nous battre pour un très bon résultat mais la pression du pneu avant est devenu totalement hors de contrôle, complètement anormale. Nous devons savoir pourquoi. C’est très étrange. Nous avions le rythme, peut-être pas pour faire le podium mais pour faire un top 5 ou top 6, ce qui aurait été très bien. Mais comme je l’ai dit le pneu avant est devenu hors de contrôle et nous ne savons pas pourquoi. C’est quelque chose que nous devons voir et essayer de résoudre pour la prochaine course. »

Vous avez choisi le médium. Était-ce le bon choix ? Votre problème de pneus avant explique-t-il pourquoi vous deviez élargir autant les virages, ou est-ce dû aux caractéristiques de la Yamaha ?

« Pour moi, le choix était correct car les trois premiers tours ont été parfaits. J’avais un très bon feeling et tout était OK. Mais le problème, c’est qu’à partir du troisième tour j’avais déjà une pression bien plus grande que la normale. Et vous pouvez imaginer ce que ça fait après 20 tours, quand ça arrive déjà après trois tours : Vous pouvez imaginer à quel point était haute la pression en milieu de course ! Je ne peux pas dire anormale mais c’était totalement hors de contrôle et nous n’avions jamais eu ces conditions. Tout était très sensible et je ne pouvais pas refroidir les freins, je ne pouvais pas tourner, je ne pouvais pas incliner la moto, et c’est la raison pourquoi je prenais si large et je ne pouvais pas arrêter la moto. »

Avez-vous eu des problèmes physiques pendant la course ?

« Physiquement, je suis OK. Je n’ai pas eu de problème sur la moto. »

Dovizioso vient juste de dire qu’il serait très dur de contenir les Suzuki lors des courses de fin du championnat. Êtes-vous d’accord ?

« Oui, on dirait que les Suzuki sont très rapides, mais je pense que nous pouvons nous battre avec elles. Peut-être que maintenant c’est difficile, mais nous allons arriver sur des pistes comme Valencia où normalement nous sommes rapides. Lors des tests de novembre, avec les nouveaux pneus qui étaient là, nous étions très rapides. Mais oui, nous devons être très malins et la prochaine course sera très importante car nous ne devons pas y perdre beaucoup de points, ou même essayer d’y gagner des points, ce qui serait très important. Mais je pense que nous pouvons nous battre avec elle. Au final, c’est seulement six points pour le moment et nous pouvons nous battre pour un très bon résultat. »

Quel est le plan pour les prochains jours, et qu’avez-vous appris durant cette course ?

« C’est une des seules courses où je n’ai rien appris, car ce n’était pas quelque chose qui concerne mon pilotage, mais la moto. C’était un problème technique qui m’a empêché d’aller vite. Normalement, je n’aime pas blâmer quelque chose sur la moto mais, aujourd’hui, c’était quelque chose d’inconduisible et ça ne donnait pas des conditions normales. Donc oui, très étrange. Mais au final nous allons essayer de résoudre le problème pour le prochain weekend, et pour moi, le problème concernait uniquement la pression du pneu avant. Bien sûr, nous allons essayer de trouver des améliorations car bien sûr tout le monde va progresser le week-end prochain, et ce que nous voulons améliorer est la constance du pneu (arrière), et avoir une pression normale à l’avant. »

Pensez-vous qu’il y avait trop de pression dès le début, ou le pneu a-t-il trop chauffé, ou était-ce un pneu défectueux ?

« Avant le départ, tout était OK et les trois premiers tours étaient OK. J’ai roulé en 48.6, 48.5, et je n’avais jamais fait cela pendant le weekend, et le feeling avec le pneu avant était même meilleur qu’avec le tendre. Le problème est que j’ai eu une grande pression dans le pneu avant dès le troisième tour, et nous ne savons pas pourquoi nous en avons eu autant. Normalement, nous pouvons en avoir un peu, mais pas autant ! Ce n’était pas normal et nous n’avons jamais eu ça l’année dernière. C’est donc difficile à comprendre et nous devons maintenant regarder ça. À coup sûr, nous devons regarder et savoir exactement ce qu’a été le problème. »

Qu’est-ce que les Suzuki ont de mieux que les Yamaha sur ce circuit ?

« Je pense que ce n’est pas seulement les Suzuki. Pour moi, le pilote qui m’a beaucoup impressionné est Álex (Márquez). Quand vous faites un podium, vous gagnez toujours en confiance pour aller plus vite, et Álex a obtenu son (premier) podium sur le mouillé, mais tout ce qu’il a fait durant cette course a été un grand pas en avant, et je ne m’attendais pas à autant. Bien sûr, je m’attendais à des améliorations, mais un pas en avant comme ça, je pense que je n’ai pas vu ça cette année ou l’année dernière ! »
« Pour moi, les Suzuki sont bien meilleures en ce qui concerne la constance du pneu arrière. Nous avons un petit plus durant les premiers tours et nous pouvons faire de bons tours en qualification, mais Álex Rins était très rapide aujourd’hui et il a gagné. Si elles trouvent de l’adhérence au début, durant les premiers tours, elles sont très rapides et c’est pourquoi elles font ce genre de résultats : Podium, podium, podium, podium. Il semble qu’elles soient dans une très bonne période. »

Est-ce dû au tracé du circuit qui a des caractéristiques spéciales ?

« Je ne pense pas car si elles étaient rapides sur un tour, ce serait OK, mais je pense qu’il s’agit seulement de la constance du pneu qui est bien meilleure et elles ont un peu plus de vitesse que nous. Mais je pense qu’en général, c’est la constance du pneu arrière qui les rendent si rapides et régulières. »

En ce qui concerne le championnat, est-ce un bonus pour vous que les garçons comme Joan Mir et Andrea Dovizioso n’ont pas gagné de course contre vous ?

« Bien sûr, je suis très heureux que Rins ait gagné aujourd’hui et que Petrucci ait gagné au Mans, mais au final, ce qui est vraiment important, ce sont nos propres résultats. Aujourd’hui a été un désastre, et je suis triste de dire ça, cela aurait pu être encore pire ! Si Mir avait gagné, Maverick deuxième, Dovi troisième… Dans notre négatif, nous devons penser aux petites choses positives, et le positif d’aujourd’hui, c’est que les deux Álex ont terminé devant Joan. Mais au final, la pression n’est pas vraiment sur moi : Je menais le championnat mais l’équipe a été créée l’année dernière, c’est ma deuxième année et je ne suis pas dans un team Factory. Au final, la pression est sur les pilotes d’usine ! Donc je me sens bien et c’est juste une course difficile avec un problème technique, mais je suis OK. Cela aurait pu être pire aujourd’hui. »

Le fait qu’un technicien Michelin soit absent ce weekend à cause du virus a-t-il pu vous affecter ?

« Non ! Non parce qu’au final nous en avons eu un autre et pour moi il était clair que nous devions passer au médium. Et nous avons eu une pression normale. Donc cela ne m’a pas affecté durant le weekend. »

Classement du Grand Prix d’Aragón MotoGP:

Crédit et classement : MotoGP.com

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