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La conférence qui s’est tenue à l’issue du Grand Prix d’Aragón a réuni Marc Márquez, Andrea Dovizioso et Jack Miller

Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos bruts de Marc Márquez, sans la moindre interprétation journalistique.


Marc Márquez : « cela a été un week-end parfait. Nous avons fait un travail fantastique durant tout le week-end, et nous avons travaillé dans la bonne direction dès le début. Juste pour que vous compreniez comment s’est déroulé le week-end, nous avons fait la course avec les réglages avec lesquels nous avons débuté la FP1. C’est la première fois de l’année. Et à part cela, la stratégie utilisée en course a été maline et j’étais convaincu par cette stratégie : j’ai beaucoup attaqué durant les trois ou quatre premiers tours, puis j’ai juste essayé de gérer la distance. Heureux ! Heureux car ce sont 25 bons points, mais le cas à ma droite (Andrea Dovizioso) ne renonce jamais et il continue à attaquer. Nous aurons la première balle de match en Thaïlande, et bien sûr j’aurais cela l’esprit, mais nous essaierons d’être plus forts que nous sommes. Bien sûr, cela sera difficile mais nous serons en particulier plus concentrés qu’ici. »

La Honda a été forte à Buriram l’année dernière. Cela doit vous procurer de la confiance pour vous rendre en Thaïlande, puis à Motegi, puis à Phillip Island où vous êtes incroyablement fort…

« Oui, mais c’est étrange car lors des qualifications, les Yamaha sont apparues très, très fortes, mais ensuite, sur la distance de la course, tous les pilotes Ducati sont très réguliers et très forts. Nous nous rendons maintenant sur un circuit où il y a eu une très belle bagarre l’année dernière, entre moi et Dovi, jusqu’au dernier virage. Cette année, cela pourrait être plus ou moins la même chose mais la principale différence pour moi, c’est que le moteur est plus fort cette année. Il y a une grande ligne droite en Thaïlande mais ce sera plus difficile dans les petits virages. Nous devrons donc comprendre où se situe notre niveau et celui de Dovi, et essayer de se battre pour la victoire, même si mon objectif principal est de finir sur le podium lors de chacune des dernières courses. »

Cela a-t-il été difficile pour vous de garder votre concentration alors que vous n’aviez pas besoin d’attaquer au maximum pour conserver votre avantage ?

« Non, car c’était l’objectif principal durant la course que de rester concentré, d’être patient, de ne pas trop attaquer, d’économiser les pneus, car je préservais le pneu arrière mais aussi le pneu avant, puisque avec le médium je peinais un peu du côté gauche. Mais oui, l’expérience d’Austin était toujours dans ma tête, donc j’ai juste essayé de continuer et de gérer la distance, car ce que j’ai appris à Austin, c’est que peu importe que je gagne par quatre secondes, douze secondes ou une seconde : l’important est de ramener les 25 points, et nous l’avons fait. »

Marc, la course des Moto2 est en train de se dérouler : si vous le pouviez, que diriez-vous à votre frère ?

« Oui, je m’excuse auprès tout le monde car je regarde davantage la course que la conférence de presse (rires). C’est difficile car vous devez être sur la moto, mais il a un bon rythme, ou plutôt il m’a dit qu’il avait finalement un bon rythme. Son principal adversaire, c’est Augusto (Fernández). Et en course, donc… Je pense que son principal objectif est de terminer devant Navarro et Lüthi, et c’est tout. Peu importe les autres. »

Vous avez plus d’avance cette année au championnat que l’année dernière à la même époque. Comment expliquez-vous cela, à part le niveau de performance de votre moteur ?

« Nous avons été très réguliers l’année dernière mais nous avons encore un peu plus progressé dans ce domaine cette année, et c’est le plus important. Je pense que la raison principale provient du nouveau moteur. Nous avons connu quelques problèmes durant les premières courses de la première partie de saison, car il était plus puissant et nous avons dû le régler lors des courses. Mais depuis le milieu de la saison jusqu’à maintenant, nous comprenons déjà où sont nos points forts et où sont nos points faibles. Nous avons très bien commencé le week-end, ce qui était l’objectif principal, mais il est vrai qu’il est maintenant important de terminer la saison d’une bonne façon et d’être prêt pour 2020, car il semble que tous les adversaires soient de plus en plus forts. Le plus important pour nous, est d’être là à chaque course. »

Vous avez atteint les 200 Grands Prix et il y a seulement trois pilotes devant vous, en termes de victoire. Que cela signifie-t-il pour vous ?

« Concernant les 200 Grands Prix, quand ils m’ont dit que je les avais atteints, je ne les ai pas crus, car j’avais l’impression d’avoir commencé il y a seulement deux ans. Nous devrons apprécier chaque instant. C’est vrai que pour le moment, ma carrière a été remplie de succès, donc je souhaite continuer de la même façon. »

L’année dernière, vous avez utilisé une combinaison pneumatique dur/dur, et cette année medium/tendre…

« L’année dernière, j’avais un tendre à l’arrière, c’est Dovizioso qui avait un dur. »

OK, donc un dur à l’avant l’année dernière et un médium cette année. Pourquoi ?

« C’était très clair pour nous : si la température avait été supérieure à 26° dans l’air et supérieure à 35° au sol, on serait parti avec le dur. Sinon, avec le médium. Il est vrai qu’on aurait pu courir avec le pneu avant dur, mais c’était prendre trop de risques. Et cette année, une des choses que l’on a déjà vues au Mans et à d’autres courses, c’est que je pouvais courir avec le médium. Car nous avons un peu changé l’équilibre de la moto, nous avons maintenant plus de moteur et nous travaillons d’une façon différente. Je peux faire un chrono de deux ou trois façons différentes, et c’est le plus important. »

En théorie, le pneu arrière dur peut durer plus longtemps que le pneu tendre. Et Maverick Viñales a rencontré beaucoup de problème du côté gauche avec le dur. Comment expliquez-vous cela ?

« Cela fait déjà beaucoup de course, même l’année dernière, que j’ai déjà compris que vous devez comprendre les pneus Michelin. Ils donnent seulement des références et disent ce qui est le plus tendre et ce qui est le plus dur, mais vous devez alors bien connaître les températures, les conditions de piste et le revêtement, puis choisir celui avec lequel vous vous sentez le mieux. C’est ce que j’ai fait durant les essais, et c’est pour cette raison que nous avons fait beaucoup de tours avec les pneus, car c’est la meilleure façon pour comprendre quelle est la meilleure gomme pour notre moto pour la course de dimanche. »

Parlons du futur. Vous avez déjà essayé deux ou trois fois le pneu arrière Michelin 2020 avec sa nouvelle construction. Pensez-vous qu’il favorisera la Honda, qu’il favorisera une autre moto ou qu’il favorisera tout le monde ?

« Nous l’avons essayé et il semble que tous les pilotes l’aiment bien. La principale différence est qu’il a plus d’adhérence. La chose, c’est que nous ne savons pas si c’est adhérence sera régulière, mais il semble que la carcasse procure une meilleure adhérence, et cela aide tout le monde. C’est vrai ! Peut-être qu’en particulier les Yamaha, avec plus d’adhérence, peuvent être plus rapides, mais Ducati et nous, avec plus d’adhérence, on peut passer plus de couple. Ce sera donc équilibré et pour moi cela sera une aide pour tout le monde : quand un pneu est meilleur, il est meilleur pour tout le monde. »

Parmi vos 200 Grands Prix, quel est celui que vous avez le plus aimé ?

« Je ne sais pas. Je pourrais en citer beaucoup, mais par exemple, le premier important a été en 2010 à Estoril : c’était vraiment bien. Puis en 2012 à Valencia, où j’ai commencé dernier et terminé premier sous la pluie : c’était une belle course ! Mais peut-être que la meilleure sensation de ma vie a été en 2014 à Valencia quand j’ai gagné la course : j’étais déjà champion, mais mon frère l’a été aussi quelque heures avant (la course). Cela a été ma meilleure sensation. »

Résultats du Grand prix d’Aragón MotoGP :

Crédit photo et classement : MotoGP.com

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