pub

Il est parfois des pilotes dont la détermination vous crie au visage qu’ils finiront pas arriver en MotoGP !

Par exemple, il suffisait de voir l’anonyme Brad Binder lors de ses débuts en Moto3 pour s’en convaincre.
Le garçon s’entraînait tous les jours, inlassablement, pendant de longues minutes, à passer le plus vite possible de la position couchée sur le réservoir à la position « sur les freins ». Violent ! Très violent ! Pour gagner quelques centièmes de seconde…


« Un jour, il sera champion du monde » disait Steve, son agent de l’époque, à qui voulait l’entendre sans trop y croire. Ils n’avaient sans doute pas vu le garçon s’entraîner…
Brad Binder a été champion du monde en 2016 en Moto3 et vice-champion du monde l’année dernière en Moto2. La suite, on la connaît…

 

Un autre garçon interpelle actuellement le paddock. Arón Canet.
Lui aussi, sans en faire état, a dû faire de gros sacrifices pour gravir les premières marches de l’escalier qui mène au MotoGP. Son problème, c’est son physique : râblé et lourd ! En Moto3, ça ne pardonne guère, aussi le pilote espagnol s’est imposé l’année dernière un régime des plus dangereux : Ne plus manger ! Quitte à s’évanouir…

« En Moto3, je devais peser 62 kilos et ne rien manger, et j’avais des vertiges. Parfois, quand je me levais du canapé, je tombais par terre, je ne pouvais pas dormir parce que j’avais faim, je souffrais beaucoup. En Moto3, personne n’a connu de si mauvais moments que moi. Devoir prendre de la mélatonine et des somnifères à 03h00 du matin, parce que je ne pouvais pas dormir à cause de la faim, puis se réveiller à 06h00 pour s’entraîner. »

De quoi vous détruire mais aussi vous forger le caractère, et il l’a fait, obtenant le titre de vice-champion du monde Moto3 la saison dernière avant de passer en Moto2 cette année. Parallèlement se sont peu à peu développés ses tatouages, partant de la jambe droite pour finalement, aujourd’hui, couvrir la plus grande partie de son corps.
Là encore, la détermination ne fait pas de doute…

« Tout le monde ici me dit de ne pas faire ceci, de ne pas faire cela, sinon je ne pourrai pas travailler à l’avenir, les équipes ne voudront pas de moi. Mais c’est la signification du tatouage : “Je vais le faire maintenant, car rien ne se passera”. »

Une chose est sûre, on aime ou on n’aime pas ses tatouages, mais Arón Canet ne laisse pas indifférent, et en s’adaptant aussi rapidement à la catégorie Moto2 (8e au classement général et pole position en Styrie), certains sourcils commencent déjà à se lever dans le paddock MotoGP…

Et puis, il l’a promis : « Plus de tatouages ​​car il n’y a plus de place pour eux. » A voir…

Tous les articles sur les Pilotes : Aron Canet, Brad Binder