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Alex Rins

Depuis qu’il est arrivé chez LCR-Honda et qu’il a entre les mains une RC213V, Alex Rins n’a eu de cesse de se porter volontaire pour aider au développement de la rétive machine du HRC. En Argentine, il a pu avoir le châssis de Marc Marquez, laissant à penser qu’il arrivait à faire son trou au sein de la marque de Tokyo, s’appuyant notamment sur un Ken Kawauchi à présent chef de projet et qu’il a très bien connu chez Suzuki. Nous voilà à Austin. Et l’humeur a totalement changé.

Chez Honda, on ne semble pas aborder ce Grand Prix des Amériques avec le sourire aux lèvres. Marc Marquez est encore forfait, la cour d’appel du MotoGP a fait un communiqué qui ne satisfait personne, Stefan Bradl ne veut plus parler de ses tests de châssis, biffant la perspective Kalex développée librement depuis des semaines de son vocabulaire, et maintenant ça : le spleen d’Alex Rins

Alors que le nouveau venu est ce week-end au Texas le seul pilote MotoGP en lice à avoir triomphé à COTA, puisque Marc Marquez et Enea Bastianini sont forfaits, il clame à qui veut l’entendre qu’il ne se fait déjà plus d’illusion sur le rôle qu’il aura au sein de Honda depuis son box LCR… On lit ainsi de lui sur Speedweek : « je n’ai testé le châssis qu’en Argentine jusqu’à présent, c’était le seul changement majeur. Je n’ai pas beaucoup testé de mon côté ». Concernant ce châssis de Marc Marquez, il a révélé : « nous avons ce châssis ici pour le tester sur une autre piste ».

Alex Rins : « j’ai parlé aux Japonais, mais ils sont très rigides »

Puis il lâche le morceau : « chez Honda, je me sens perdu et lors de la dernière course en Argentine, j’ai compris qu’ils ne comptaient pas assez sur moi » a-t-il déclaré à Motorsport. Et il développe : « un exemple est ce qui s’est passé à Termas, où j’ai testé le châssis de Marc et j’ai ensuite voulu essayer celui de Mir, mais Honda a dit non, me refusant cette possibilité. Je tiens à souligner que nous avions les pièces disponibles pour le faire ».

Et il regrette : « j’ai parlé aux Japonais, mais ils sont très rigides et d’une certaine manière, j’ai les mains liées dans cette situation. Évidemment, je ne veux pas les accuser, mais c’est la situation ». Une situation aussi vécue ainsi dans le box : « je ne parle pas beaucoup à Ken Kawauchi pendant le week-end. Après cette course, nous aurons rendez-vous avec les Japonais. Pendant le week-end, je suis plus impliqué avec Shinichi Kokubu, mais en Argentine, quelqu’un m’a dit que Kokubu n’était là que pour les premières courses et restait à la maison après ça » …

« Ce que je peux dire jusqu’à présent est que ce n’est pas comme Suzuki. Quand je venais aux stands Suzuki, il y avait toujours trois ou quatre Japonais qui expliquaient, écoutaient, etc. Chez Honda, mon chef d’équipe et mon ingénieur de données attendent, rien de plus » mentionne l’Espagnol en guise de conclusion. On est loin de la méthode de travail européenne plus basée sur les synergies que sur la hiérarchie. Et ça confirme qu’il n’y aura jamais chez eux une quelconque révolution des mentalités et donc une amélioration de leur sort…

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