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En ce jeudi 6 août, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis Brno en prélude au Grand Prix de la République Tchèque.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les commentaires du pilote français qui occupe actuellement la 9e place du championnat du monde.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos de Johann Zarco sans la moindre mise en forme.


Johann Zarco : « Brno est un beau circuit qui me plaît, depuis plusieurs années. Il y a eu de belles bagarres et une belle victoire en Moto2 en 2015. En MotoGP, il y a eu des choses intéressantes mais sans plus, car les résultats ont été meilleurs en Moto2. Si ! L’an dernier, il y a eu la première ligne qui était toujours bonne à prendre, et c’est un bon souvenir. »
« L’analyse à la maison, une semaine après le Grand Prix d’Espagne, c’est que plus on peut analyser avec l’équipe, plus on se rend compte que ce sont de petites choses qui peuvent faire beaucoup. Il ne manque pas grand-chose pour être avec le bon groupe et jouer avec les top pilotes. Mais ce « pas grand-chose », ce n’est pas non plus ce qu’il y a de plus facile à prendre. C’est un certain déclic à avoir en tant que pilote dans le domaine de la confiance. Mais ça vient et ça va venir ! »

« Je suis donc plutôt motivé et pressé d’aller en piste, parce que Brno est complètement différent de Jerez et on aura déjà cet avantage de la moto : avec la largeur et les grandes lignes droites, on pourra passer notre puissance. Et puis il y a quand même toutes les datas de Ducati des années précédentes, et moi j’ai souvenir d’une course vraiment solide en 2018 de Dovizioso et Lorenzo, que j’aime bien prendre comme exemple. »

On a vu de jolies photos de toi en entraînement à Alès avec ta Panigale. Notamment des glisses en entrées de virage. Dovizioso disait que c’était ça qu’il fallait travailler avec les nouveaux Michelin pour mieux inscrire la moto. Est-ce que tu travailles cela spécifiquement ?

« Oui, il y a de ça aussi, de pouvoir faire glisser la moto, et surtout de pouvoir la coucher, mettre déjà de l’angle en freinant, sur des zones où peut-être que ma vision n’est pas encore habituée à mettre de l’angle à tel endroit de la piste au freinage. C’est ce que fait très bien Márquez, et d’autres pilotes de devant aussi, et on voit que c’est ça qui manque avec les autres pilotes Ducati. Lors de l’entraînement avec la Panigale, on ne peut pas dire qu’on fait la même chose, mais oui, je me suis fait plaisir à aller dans ce sens-là. Surtout qu’il a fait très chaud la semaine où j’ai été à la maison et il faisait même presque trop chaud lors de l’entraînement avec la Panigale : les pneus n’accrochaient pas grand-chose et, avec 40° dans l’air et sans doute plus de 50° sur la piste, il aurait vraiment fallu avoir une monte spéciale pour cette chaleur. Disons que je sais le faire, mais qu’il faut savoir le faire automatiquement pour avoir l’esprit libéré pour d’autres phases. »

Tu nous avais dit que ton objectif pour le Grand Prix d’Andalousie à Jerez était le top 10, et tu l’as atteint. Sur un circuit a priori un peu plus propice aux Ducati, peut-on automatiquement remonter l’objectif ou pas ?

« Dans l’idéal, oui, mais après, bien reconfirmer un top 10 serait déjà une bonne chose, car j’ai également profité de plusieurs abandons. S’il y a eu des chutes et des erreurs, cela veut dire que la course était de toute façon difficile. Mais mon but, c’est déjà de faire une meilleure qualification. Je savais déjà rentrer en Q2, mais comme là j’ai un peu plus de temps d’adaptation que prévu avec la moto, il y a des fois où sauter ce Q2 est un peu compliqué. Et là, il faut y être, comme cela j’ai un peu plus de chances de partir dans les neuf premiers, les trois premières lignes, ce qui est vraiment efficace pour prendre un meilleur rythme sur les cinq premiers tours, et de là, être dans le bon groupe et partir avec eux. Donc on verra, il y aura peuvent être certains déclics dès demain, et c’est tout le bon que je peux me souhaiter. Mais pour être raisonnable, je ne peux pas dire que je vise maintenant le top 5 par ce que j’ai fait 9e à Jerez. Cela serait déplacé par rapport à l’ascension que je vise. Mais si c’est prenable, c’est clair qu’il ne faut pas le laisser passer. »
« De toute façon, l’objectif est aussi de réussir à battre les autres Ducati, toujours pour mériter sa place pour l’an prochain. Cela fait partie des objectifs, mais on voit que les autres commencent à être bien habitués à leur moto, et à bien la gérer. Bagnaia a fait une course fantastique à Jerez ! Malheureusement, il a eu un pépin mécanique mais il était sacrément forme à Jerez et il a fait un gros step d’une course à l’autre. C’est donc le signe qu’il y a des choses que le pilote peut mieux faire. »

As-tu travaillé quelque chose de spécifique physiquement, entre ces deux Grands Prix ?

« Là, non. Rien de spécifique. Il y a eu du vélo, mais avec beaucoup de chaleur. C’était sympa de faire de belles sorties en vélo mais on a pas mal souffert de la chaleur. Également de la course à pieds, ce qui permet d’avoir une bonne dépense physique en moins d’une heure. Mais rien de spécifique, sauf que j’ai sabré un Mathusalem de 6 litres pour fêter mes 30 ans (rires). »

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