La phrase relevée sur un site où l’on y échange en langue de Goethe avait fait grand bruit. Carmelo Ezpeleta, patron d’un promoteur Dorna qui travaille dur à la sauvegarde des intérêts d’un MotoGP en cette période difficile, avait lâché qu’une saison blanche n’était finalement pas impossible en 2020. Comme un signe de découragement, une résignation de la part de cet homme de 72 ans se rendant compte d’une adversité finalement trop grande. Vraiment ? Voire ! Le même a repris l’offensive dans un autre entretien mais sur un média s’exprimant dans son langage natal. Et il met les choses au point : jamais il n’abandonnera l’idée de courir cette année, même si…
Dans un entretien au média Speedweek.com, Carmelo Ezpeleta avait évoqué la possibilité de ne pas voir la moindre MotoGP sur un circuit dans le monde en 2020. Ce qui veut dire une saison blanche. Une perspective déprimante et inquiétante pour l’avenir. Un choc, et cette éventualité a été mise en exergue. Un angle qui n’a pas plu au patron de Dorna qui œuvre ardemment et quotidiennement pour éviter, justement, une telle issue.
Sur le site AS, il a donc fait une mise au point pour rappeler ses priorités : « notre objectif et notre souhait ne sont pas qu’il n’y ait pas de course cette année, mais il faudrait être idiot pour ne pas savoir que cela pourrait se produire aussi. Mon effort est axé sur la sauvegarde possible du championnat 2020. »
Lorsqu’il lui est demandé s’il est vrai que l’annulation de l’année est possible, il répond : « Non, non et non. Certaines personnes demandent ce qu’elles demandent, puis mettent en évidence ce qu’elles veulent. Bien sûr, il y a des possibilités qu’il ne soit pas envisageable de courir cette année, mais je n’envisage rien de tout cela. Je pense à ce que nous ferions s’il n’y avait pas de course, mais ce à quoi nous pensons le plus, c’est à autre chose. Bien sûr, nous ne ferions pas de courses cette année si ce n’était pas possible, mais ce n’est pas ce pour quoi nous nous battons pour l’instant. C’est même tout le contraire. Nous nous battons pour faire autant de courses que possible cette année quand elles peuvent être faites, et c’est pourquoi nous pensons à des dates différentes. »
Il poursuit : « si vous me demandez s’il pourrait y avoir cette année une absence de course, cela pourrait bien sûr arriver. Que puis-je dire d’autre ? Je ne sais pas comment sera la situation une fois que cette crise sera terminée et quand elle se terminera. Mais mon effort est axé sur la sauvegarde du championnat 2020 dans la mesure du possible, selon ce que nous disent les autorités des pays dans lesquels nous devons aller. Dire le contraire c’est l’envie de tout gâcher. Nous examinons toutes les possibilités et ce que nous faisons avec les équipes maintenant, c’est de les aider au cas où il n’y aurait pas de course cette année, mais notre objectif et notre souhait est qu’il ait des courses cette année. Mais ce serait être stupide de ne pas savoir que cela peut aussi arriver. »
Carmelo Ezpeleta termine sur ses autres dossiers en cours, liés à la crise qui sévit, montrant ainsi qu’il a une vision globale de la situation, garante d’une priorité de pérenniser le paddock : « nous nous concentrons également sur l’élaboration de normes pour les deux années à venir et la prochaine chose est de voir quand il sera possible de courir, dans quelles conditions et de voir si nous devrons être testés pour le coronavirus dans chaque circuit. Mais nous ne prévoyons pas d’annuler la saison 2020. » La mise au point est faite.
