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On s’est résigné à une saison réduite et concentrée dans le temps, loin de la grande représentation des 20 Grands Prix initialement annoncés. De notre confinement imposé par le terrible coronavirus, on s’accroche maintenant à l’espoir d’avoir une dizaine de courses qui légitimerait un championnat du monde. Seulement voilà…

Carmelo Ezpeleta, patron du promoteur Dorna y travaille d’arrache-pied. Mais il a aussi la tête sur les épaules et comprend que, même avec un retour progressif à la normale, les pays se feront tirer l’oreille pour rouvrir leurs frontières. Il devient dès lors évident que seul un vaccin permettra de reprendre la main. Mais l’Espagnol de 72 ans ne baisse pas pour autant les bras…

Reste que c’est une idée qui fait son chemin et elle est déprimante. Déjà que la perspective de vivre une saison réduite ne nous enthousiasmait guère, celle de nen voir aucune course en 2020 serait comme un coup de grâce. Comment ? Oui, c’est même Carmelo qui dit ces terribles mots : « je pense aussi qu’avant d’avoir des vaccins pour arrêter la propagation du coronavirus, il sera très difficile voire impossible d’organiser le Grand Prix et d’autres événements majeurs. »

Une confidence faite à Günther Wiesinger sur Speedweek.com. Un vaccin ? Mais cela nous amène très loin, si loin qu’Andrea Iannone, suspendu jusqu’au 21 juin 2021 n’aurait peut-être même pas besoin de faire appel de sa sanction pour contrôle antidopage positif, pour participer au premier Grand Prix d’après la pandémie. « J’espère que les premiers vaccins contre le coronavirus seront disponibles plus tôt que prévu » commente Carmelo. « Le Dr Zasa est en contact avec l’Université de Barcelone, qui s’entretient avec l’Université de Pittsburgh, où des médicaments apparemment prometteurs sont déjà testés. » On rappellera que le médecin cité travaille à la clinique mobile.

 

 

 

L’espoir est donc permis, mais reste toujours les délais : « je ne suis pas très confiant sur le fait que nous soyons en mesure de courir la saison GP 2020. Mais nous continuons à y travailler dur. Nous considérons toutes les solutions possibles. Nous avons plus de cinq mois à partir de septembre. Si nous pouvions commencer en septembre, nous pourrions encore gérer plus de quatre ou cinq Grands Prix. Nous pourrions alors à nouveau bouleverser le calendrier. »

« Peut-être que nous pouvons organiser quelques courses en Europe et ensuite voyager en Asie si les interdictions de voyager y sont assouplies. Il vaut mieux pour moi organiser un petit nombre de courses que de rester inactif à la maison. » Voilà donc la nouvelle feuille de route, avec cet impératif : « il est important que la sécurité et la santé de toutes les personnes impliquées soient garanties. Si quelqu’un est infecté lors d’un de nos événements, nous serons blâmés pour toujours. Mais si nous ne pouvons pas gérer les événements avec de vraies considérations de santé, si cela ne peut pas être garanti, nous ne risquerons rien. Rien du tout ! » A bon entendeur…