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Livio Suppo

Le paddock des Grands Prix affronte uni la terrible crise que lui impose un coronavirus non seulement létal pour les hommes mais aussi les systèmes. Le confinement planétaire a anesthésié les compétitions internationales qui réfléchissent à ce que cette léthargie imposée ne soit pas carrément le préliminaire à une euthanasie. L’heure est grave et Carmelo Ezpeleta veille avec des troupes responsables et des investisseurs bienveillants car rassurés par la solidité de l’édifice. Un plan de poursuite d’activités de 4,5 millions d’euros a été débloqué. Une initiative qui fera date dans les sports mécaniques. Cependant, le patron de Dorna est aussi réaliste et se garde de tout optimisme excessif. La preuve…

Carmelo Ezpeleta a son plan qui met à l’abri pour un temps un paddock qui gardera donc ses qualités et ses compétences afin de revenir opérationnel en piste. Et ce sera pour quand ? C’est toute la question. Car il semble acquis qu’une fois le coronavirus moins virulent, l’accalmie ne signifiera pas une reprise totale et à plein régime de de toutes les activités. Le sport, en général en étant une infime partie…

Le patron de Dorna prévient donc et pose les jalons pour des meetings au format inédit. « Nous verrons ce qu’ils nous permettront de faire. Mieux vaut faire une course à huis clos que de ne pas en faire du tout. Bien sûr, les conditions économiques à ce stade pourraient changer. Le contrat stipule que vous devez faire un minimum de treize courses dans des conditions normales et ce n’est pas le cas. Si nous pouvions avoir un championnat de dix courses, je serais très heureux. »

 

 

 

Dix courses, cela signifie que les épreuves actuellement reportées sans date pourraient passer définitivement à la trappe : « nous verrons course par course, comme nous l’avons fait avec Jerez » précise l’Espagnol. « Peut-être qu’ils permettront aux gens de retourner au travail, mais ce sera différent pour les grands événements comme les courses. Le souci est maintenant de maintenir les équipes en vie. »

Une réflexion pleine de gravité, mais aussi responsable, qui amène jusqu’à cette option extrême à envisager : « être contraint à une saison blanche, nous y pensons, dans le pire de nos cauchemars », a expliqué Carmelo Ezpeleta dans une interview donnée au journal espagnol La Razón. « Nous devons le prendre en compte, mais il reste encore du temps. Bien sûr, il se peut que nous ne puissions pas courir, mais je ne l’espère pas. Pas tant pour les courses, mais pour l’humanité. » Car dans ce cas, bien des malheurs nous seront imposés en amont…