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Yamaha

En commentant le scénario qui se met en place pour cette dernière partie de saison et qui concerne la course au titre, le pilote officiel Yamaha Franco Morbidelli s’est livré à un commentaire sincère mais peu flatteur pour son employeur : « c’est une belle bagarre entre des pilotes très forts avec deux qui semblent avoir une super machine et l’autre capable de pousser sa moto à la limite d’une manière incroyable ». Ce serait donc une bataille mettant aux prises deux pilotes qui doivent beaucoup à leur moto et une moto qui doit tout à son pilote. Cela méritait des éclaircissements et ils sont venus du patron de Ducati Claudio Domenicali…

Franco Morbidelli n’a pas fait sourire tout le monde dans son box Yamaha en évaluant ainsi la lutte actuellement à trois pour le gain du championnat : « si je regarde ça en tant que fan, c’est une belle bagarre entre des pilotes très forts avec deux qui semblent avoir une super machine et l’autre capable de pousser sa moto à la limite d’une manière incroyable. Honnêtement, je vois Fabio dans une position défavorisée uniquement à cause des caractéristiques de sa moto. Elle est plus lente en ligne droite, mais cela montre qu’il peut faire de grandes choses ».

Le jugement est dur et il faut que l’indulgence vienne de la concurrence, soit de Ducati, pour éviter que l’auréole de la marque aux diapasons ne brûle. C’est même le grand patron de l’usine de Borgo Panigale qui s’y colle, soit Claudio Domenicali dont on lit ainsi les propos sur Motosan : « si beaucoup de gens disent que notre moto est bonne, cela veut dire qu’elle roule bien, n’est-ce pas ? » commence l’Italien qui ajoute aussitôt : « ensuite, il est très difficile de dire quelle est la meilleure moto. Nous regardons les courses, les fans ou la presse, et nous savons que c’est toujours une combinaison du talent du pilote, de ses capacités et des performances de la moto ».

Fabio Quartararo, Francesco Bagnaia, Motul TT Assen

« La Yamaha de Fabio Quartararo ne peut pas être si mauvaise, sinon, il ne pourrait pas aller aussi fort« 

« Certes, notre moto est bonne, mais celle de Fabio Quartararo ne peut pas être si mauvaise. Sinon, il ne pourrait pas aller aussi fort. Il en va de même pour Aleix Espargaró, qui a fait de nombreuses courses exceptionnelles. La sienne ne peut pas être très mauvaise non plus » assure-t-il. Et si Morbidelli égratigne Yamaha, Claudio Domenicali, lui, met son pilote Pecco Bagnaia face à ses responsabilités : « mon avis personnel, et ce n’est que mon avis, c’est que Pecco est tout aussi rapide que Fabio, mais Fabio a su être plus froid. A l’exception de la course d’Assen. Pour être champion il faut avoir la capacité d’être rapide, mais aussi de penser avec sa tête et non avec son cœur quand il le faut ».

Claudio Domenicali termine : « peut-être que dans une course, ou à un moment donné de la course, vous devez accepter qu’un rival est plus fort. Fabio était très bon, et Pecco a eu un bon apprentissage, en sachant quand pousser plus fort ou quand être plus concentré ou moins émotif. C’est quelque chose de très difficile. C’est un jeu subtil : celui qui a non seulement le plus de talent, mais aussi le plus froid gagne ». A bon entendeur…

Fabio Quartararo, Francesco Bagnaia, Liqui Moly Motorrad Grand Prix Deutschland

 

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