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Alex Marquez

Alex Marquez est encore un pilote Honda jusqu’à la fin de cette saison, mais avec à présent son contrat Ducati Gresini en poche, il ne cache plus ce sentiment que les faits démontrent à chaque course : la domination des marques du pays du soleil levant vit son crépuscule. Pire, vu le manque de réaction du Japon, quand il ne s’agit pas carrément de démission, c’est une longue éclipse nippone qu’il faut envisager. L’actuel pilote LCR vit ce bouleversement historique en direct et en interne. Et il le révèle.

Le dernier classement du Grand Prix de Grande Bretagne à Silverstone en a été une nouvelle démonstration : le Japon, en MotoGP, n’est plus à la page. Ainsi, les six premières places de ce douzième rendez-vous de la saison ont été trustées par six pilotes roulant avec une moto de marque européenne. Et carrément cinq viennent d’Italie, avec quatre Ducati et une Aprilia, KTM échouant tout juste devant les portes du top 5.

Si l’on pousse jusqu’au top 10, on y voit que la Suzuki d’Alex Rins et la Yamaha de Fabio Quartararo pour se souvenir du Japon. Quant à Honda, qui était il n’y a pas si longtemps au fait de sa toute puissance dans la compétition, ce n’est plus qu’un faire-valoir qui aimerait se faire oublier tellement sa déchéance est grande. Pour peu, Alex Marquez identifierait un effondrement.

Alex Marquez, LCR Honda Castrol, Monster Energy British Grand Prix

Alex Marquez : “je pense que chez Honda, ils doivent changer un peu leur attitude

Le cadet de Marc – sur lequel la marque précitée compte pour, sortir de son marasme – a vécu trois années décevantes au HRC avec deux podiums en guise de consolation lorsqu’il était un rookie aux couleurs de Repsol. Et il est l’un des premiers de l’histoire des Grands Prix à montrer son soulagement de fuir un auvent frappé du blason ailé devant lequel tous ses ainés se bousculaient, autrefois, pour y servir.

Mais les temps ont changé et le constat d’Alex Marquez est sans appel : « tous les pilotes du paddock savent que Honda est Honda » commence l’Espagnol en pointant ainsi du doigt Alberto Puig qui n’a de cesse de répéter cette phrase pour s’autopersuader que ce qui se passe dans ses rangs n’est pas si grave. Il poursuit : « peut-être que certaines choses doivent être changées. Je pense qu’ils doivent changer un peu leur attitude ».

Et il précise sur Corsedimoto : « les Européens, avec leur façon de travailler, ont beaucoup changé le paddock. Avec leur méthode, leur technologie, ils sont un cran au-dessus ». Et il conclut, comme un juge prononce la peine au condamné : « avant le pionnier était Honda, mais ces dernières années, notamment en aérodynamique, il semble que Ducati et maintenant Aprilia aient une longueur d’avance ». Le retard est pris et comme la méthode comme les compétences semblent manquer, on fustige le règlement avec l’idée de le changer. Comme un terrible aveu d’impuissance.

Fabio Di Giannantonio, Alex Marquez

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