Dans une émission présentée par Dazn, Dani Pedrosa et Jorge Lorenzo se souviennent de leur enfance, de leur première joute, mais aussi de Valentino Rossi dont ils livrent le secret de sa réussite en piste. Les deux hommes ont aussi eu à faire à Alberto Puig dont le portrait est intéressant. Et puis Dani Pedrosa explique comment l’idée de la retraite finit par s’imposer à un pilote. De vraies confessions…
Dans cet opus espagnol relayé par Motosan, on trouve aussi autour de la table Jorge Aspar Martinez et Alex Criville. Cependant, ce sont bien Jorge Lorenzo et Dani Pedrosa qui signent la pole position de l’intérêt. Et ça commence avec cette révélation sur leur toute première rencontre. Jorge Lorenzo commente : « ils m’ont dit ‘il y a un petit garçon qui va te déranger, qui est super petit et qui va super vite. Le père de mon meilleur ami m’a dit que nous les avions invités à une course et qu’ils étaient dans le paddock ». Il ajoute : « ils m’ont dit qu’ils avaient pris des photos de tous les pilotes de Movistar et qu’il y en avait un super court qui va très vite et qui s’appelle Dani Pedrosa ».
Dani Pedrosa a aussi sa version : « je pense que la première fois que j’ai rencontré Jorge, c’était dans le Championnat d’Espagne. Je le connaissais déjà, et ils ont dit “il y a un tout petit garçon qui gagne toutes les courses et ne laisse personne gagner“.
Les deux ont grandi comme on le sait et ont rencontré Valentino Rossi. Un pilote au style particulier qui est ici révélé. Dani Pedrosa annonce : « la stratégie que Rossi a utilisée n’était pas d’être le plus rapide, ce qui était par exemple ma mentalité. La sienne était : « je sors, et si je peux l’arrêter, je l’arrête ». Il te bloquait jusqu’à ce que tu sois nerveux et que tu commettes des erreurs. Il l’a fait à Stoner, il me l’a beaucoup fait. Il m’a fallu du temps pour changer de stratégie ».
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Dani Pedrosa : “Rossi te bloquait jusqu’à ce que tu sois nerveux et que tu commettes des erreurs“
Jorge Lorenzo adoube et donne met les détails techniques : « il préparait la moto pour freiner tard. Il a réglé la fourche plus dure, il commençait à freiner toujours avec les gaz ouverts et il le faisait un peu plus tard que les autres. Je ne pouvais pas le faire parce que j’avais la main la plus courte. Je préparais la moto pour faire plus dans les virages. Par exemple, à Montmeló 2009, il était impossible de le dépasser au freinage car il freinait quinze mètres plus tard ».
Les deux ont croisé le chemin du martial Alberto Puig. Voici leur sentiment, à commencer par Dani Pedrosa, qui l’a eu à ses côtés dès l’adolescence : « il est très passionné. Il veut vraiment bien faire. J’ai grandi à ses côtés. De l’âge de 13 ans jusqu’à l’âge adulte, je me suis imprégné d’être avec lui ». Por Fuera l’a quant à lui découvert en toute fin de sa carrière : « c’est un sacré personnage. Très direct, très sincère. Il en sait beaucoup sur la course et a beaucoup de respect et de compréhension pour les pilotes. 2019 a été très difficile pour moi, mais il ne m’a pas mis de pression. Il m’a soutenu, il a été très patient et très empathique ».
Puisque le sujet de la retraite est abordé, le mot de la fin revient à un Dani Pedrosa à la clairvoyance proverbiale : « c’est comme quelque chose qui frappe à la porte petit à petit, ou du moins il c’est ce qui m’est arrivé. Soudain, un jour, vous avez un sentiment, mais vous continuez. Et puis, après un long moment, un autre appel, et vous le rejetez en quelque sorte. Et puis ces appels sont de plus en plus constants ».
Ce dernier appel auquel Pedrosa fait référence était à l’hôpital : « en fin de compte, un jour, j’ai fait une chute avec un autre pilote, ils ont dû m’opérer de la main. J’étais à l’hôpital, je me suis réveillé de l’opération et mes parents étaient là et je leur ai dit “ça y est”. Je ne voulais pas être à l’hôpital tous les jours. C’est ce qui m’a amené à prendre cette décision plus au sérieux » termine le pilote test KTM.
