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Dani Pedrosa

Dani Pedrosa est inscrit dans l’éternité de l’histoire des Grands Prix en tant que Légende officielle, mais il est aussi reconnu comme l’un des meilleurs pilotes, si ce n’est le meilleur, à n’avoir jamais été Champion du Monde MotoGP. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé, et ses 31 victoires comme 112 podiums en attestent. L’actuel pilote d’essai KTM vit-il dès lors avec le poids d’un immense regret ? Ce serait mal le connaitre…

Et pour le connaître mieux, il faut se référer à cet entretien accordé à Motorbike Magazine où il se révèle tel qu’il est. Avec d’abord cette ligne de conduite, cette conviction qui résumerait presque tout : « en général, je suis en paix, parce que je me suis toujours poussé au maximum, et quand il y avait quelque chose, j’ai travaillé dessus ».

Et il martèle : « quand il y avait quelque chose qui ne fonctionnait pas, je l’ai combattu. J’ai fait des choses pour travailler mentalement, j’ai fait des choses pour travailler physiquement, j’ai fait des choses pour travailler techniquement… J’ai toujours fait face à mes problèmes, je n’ai pas essayé de les éviter, j’ai continué tout droit ».

Et il a fallu en passer par là pour un Dani Pedrosa qui admet volontiers qu’il n’aurait jamais dû avoir la carrière de pilote en Grand Prix qu’il a eue s’il s’était arrêté à sa morphologie, véritable handicap en MotoGP… « J’ai travaillé sur les réglages en course, car au début en MotoGP j’étais très rapide au début de la course mais pas à la fin, mais ensuite j’étais rapide à la fin… J’ai travaillé sur tout ».

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Dani Pedrosa : “je n’ai pas toujours eu le contrôle de la moto, c’est ce qui m’a le plus coûté en MotoGP

Mais tout de même, rien n’a été facile et il a souvent payé le prix fort de sa constitution en s’abonnant aux blessures : « si je suis honnête, quand j’ai remporté le championnat du monde 125cc et que je suis passé en 250cc, j’avais déjà des doutes, car la moto était plus grosse et plus lourde, et j’étais très petit », avoue Pedrosa. « Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais il y avait déjà beaucoup de doutes sur moi, car mon style de pilotage était trop doux et trop fin, alors que ces motos avaient besoin de plus de force ».

« Je me souviens aussi d’avoir eu des doutes, car peut-être que j’étais trop petit, mais je m’y suis mis et tout s’est bien passé, et j’ai gagné deux titres. Mais malgré le fait que je me sois bien adapté au 250cc, j’avais déjà essayé le MotoGP à la fin de 2004 et ça c’était une autre dimension, c’était énorme » se souvient « Titanium ».

Et quand il mentionne « énorme », on peut aussi visiblement entendre le terme au sens propre… « Ce n’était pas seulement en termes de puissance, mais aussi de taille » déclare ainsi l’Espagnol. « J’ai à peine atteint le guidon, et mes pieds sortaient des repose-pieds. Je n’atteignais pas le frein. Quand je suis passé en MotoGP, là je doutais davantage de pouvoir dominer la moto. Pas pour aller vite, mais surtout pour contrôler la moto, pour en faire ce que je voulais à tout moment ».

Il termine : « pouvoir faire ce que vous voulez avec la moto, la garder sous votre contrôle, c’est ce qui m’a le plus coûté en MotoGP, je n’ai pas toujours eu le contrôle de la moto. Cela affecte un peu la confiance, car vous savez que lorsqu’il y a certaines conditions ou situations, si vous ne dominez pas la moto, elle peut vous battre ».

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