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Danilo Petrucci

Danilo Petrucci reprend ses marques après une épopée au Dakar digne de ce type d’épreuve, soit faite de souffrances et de satisfactions. Un dépaysement total et une implication absolue, avec pour seules valeurs celles de la course. C’est ce dont avait besoin Petrux pour se ressourcer afin de mieux écrire une seconde partie de carrière où il ne sacrifiera plus ses qualités humaines. Ce qui l’amènera à évoluer dans des catégories avec des constructeurs qui les acceptent. Ce sera donc du MotoAmerica avec Ducati en 2022. Mais que s’est -il donc passé avec KTM ?

Sur Mowmag, Danilo Petrucci a refait surface sur la toile après une prestation au Dakar dont l’impact a dépassé toutes les attentes : « j’ai fait le premier disque de ma vie, je suis vraiment content, maintenant je peux prendre ma retraite l’esprit tranquille » dit Petrux. « La chose qui m’a le plus surpris, c’est que les gens m’ont demandé de faire le live ! Je ne m’attendais pas à ce que pratiquement le monde entier suive le Dakar. Beaucoup de gens m’ont écrit, avec certains pilotes nous parlions tous les jours ».

Il se souvient : « ça a été l’une des expériences les plus fortes de ma vie, à tel point qu’il est difficile de la résumer maintenant en quelques mots. Il ne m’était jamais arrivé de devoir me lever pendant 2 semaines à 3 heures du matin, monter sur ma moto à 4 heures du matin alors qu’il fait encore nuit et revenir après environ 12 heures. Toutes sortes de choses me sont arrivées. Je me suis cassé la cheville, puis il y a eu le covid, puis la moto s’est arrêtée… Mais j’ai aussi réussi à gagner, je ne m’y attendais pas. Gagner une étape est la plus grande satisfaction ».

Danilo Petrucci

Danilo Petrucci : « je suis heureux comme un enfant, même si tout fait mal« 

Certes, mais tout ça s’est tout de même payé… « Je suis heureux comme un enfant, même si tout fait mal. Le poignet, la cheville, le bras, le dos, j’ai fait quelques examens radiologiques et on ne savait pas par où commencer. J’espère pouvoir m’en sortir sans avoir à entrer au bloc opératoire. Mais nous verrons. Je ne dis pas que je partirais demain pour le Dakar, mais je suis très content d’avoir vécu cette expérience et de l’avoir vécue ainsi. Car je me sens encore plus motard que pilote ».

Cependant, il y a quand même eu un échec : « j’aurais aussi aimé rester avec KTM, mais il y avait quelque chose dans la communication entre moi et KTM qui n’a jamais fonctionné comme il se doit. Nous l’avons bien pris, mais pas complètement, il y avait trop d’incompréhension à la fois l’année dernière en MotoGP et sur le Dakar et pour cela j’ai choisi de regarder autour de moi ». Et en regardant, il a vu que les portes de Ducati s’ouvraient à nouveau pour un programme correspondant parfaitement à ses nouvelles attentes : l’aventure, encore, mais en Amérique !

« Le premier amour est la moto » dit-il. « Ducati, peut-être, était l’amour de toute une vie. En tout cas, les relations avec Borgo Panigale sont restées excellentes et c’était presque un retour naturel. Après le MotoGP j’ai voulu poursuivre d’autres rêves, comme le Dakar et partir vivre un temps aux Etats-Unis. On sait que j’ai eu des demandes du Championnat du Monde Superbike, mais ça aurait été un engagement qui n’aurait laissé de place à rien d’autre, car pour un pilote ça change peu, d’un point de vue physique, l’entraînement et les choses à faire, que participiez au championnat du monde MotoGP ou à celui de Superbike ».

« Le MotoAmerica sera un engagement que je prendrai avec le plus grand sérieux, mais il est clair que c’est différent et, en tout cas, il laisse des portes ouvertes. Ce n’est pas une solution de repli, c’est un choix fait en toute conviction, mais qui n’a pas été dicté uniquement par le fait d’être pilote » explique Petrux qui termine : « comme je l’ai dit, je rêvais de vivre aux États-Unis depuis un moment et c’est ce que je vais faire. Je visite des appartements, J’ai choisi la Pennsylvanie, probablement dans une région à quelques heures de New York, mais je suis encore en train de décider de l’emplacement exact. Je veux bien faire. Ducati y croit beaucoup et ce n’est pas un hasard si nous allons faire les premiers tests en Europe : l’équipe est très compétitive, mais toute Ducati est derrière ce projet. Les États-Unis sont clairement un marché tentant ». On rappellera que Petrux succédera dans ce projet au Français Loris Baz.

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