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Au terme de cette journée d’essais durant laquelle Fabio Quartararo a réalisé 89 tours du Grand circuit du Paul Ricard, l’objectif a été atteint : régler la moto à la convenance de son pilote, reprendre quelques sensations et faire travailler des muscles que seule la moto sollicite (cou et aine dans le cas présent), et surtout prendre du plaisir en découvrant un nouveau tracé et une nouvelle machine, sans pression et sans volonté d’aller chercher le dernier dixième.

Ce soir, nous avons brièvement fait un premier point avec El Diablo, toujours aussi agréable et disponible pour la presse.

Fabio, même si tu as déjà roulé à moto en cross ou en trial, c’était aujourd’hui tes premières retrouvailles avec l’asphalte.Un immense plaisir ?

Fabio Quartararo : « oui, vraiment un grand plaisir ! Après quatre mois sans avoir fait de moto, ça fait du bien de retrouver des sensations. »

Tu as découvert la Yamaha R1, cousine de ta M1 habituelle. Qu’en penses-tu ?

« Oui, je l’ai découverte aujourd’hui, ce que j’apprécie beaucoup. En fin de journée, c’était super marrant et on a encore demain pour s’amuser. »

On se souvient que la première fois où tu étais monté sur une MotoGP, à Valence, les freins en carbone avaient été le domaine que tu avais le plus à travailler. C’est maintenant un de tes points forts, donc comment s’est faite la réadaptation aux freins en acier ?

« Ça va, parce que c’est beaucoup plus facile de s’adapter dans ce sens là, des freins carbone aux freins acier, qu’à l’inverse. Et ce ne sera pas un problème non plus de retrouver les freins en carbone. »

On ne va pas te poser la question bateau de tes objectifs pour la saison à venir, mais simplement te demander une chose : est-ce qu’il t’arrive de te réveiller la nuit et de te dire que tu n’arrives pas à croire que tu vas être pilote d’usine Yamaha l’année prochaine ?

« Ça, c’est tous les matins (rires) ! En plus, c’est quelque chose d’exceptionnel de continuer avec Yamaha. Ce qui va faire bizarre, c’est de se dire qu’après la course de Valence, Valentino va enlever ses affaires du camion Yamaha et que je vais y mettre les miennes. Ça, c’est quelque chose que je ne réaliserai jamais, même quand je serai dans le team officiel ».

Pour l’occasion, Fabio Quartararo utilisait une Yamaha R1 gérée par le team Tech Solutions et nous avons souhaité en savoir un peu plus, à la fois sur cette moto et sur cette équipe.

Franck, Peux-tu nous présenter Tech Solutions ?

Franck Larrive : « Tech Solutions est une société basée à Signes près du circuit Paul Ricard qui a six ans et qui grandit progressivement dans la compétition moto. Nous sommes deux associés, moi-même, Franck, et Étienne Alcaina et nous avons des activités en championnat de France, en championnat d’Espagne, en championnat d’Italie et en mondial Superbike car nous essayons de diversifier nos activités. »

Peut-on détailler ces activités ?

« En championnat de France, nous allons faire rouler Mathieu Ginès en Superbike pour le programme Yamaha France. Il aura donc la moto officielle Yamaha France qui est construite et assemblée chez nous. Nous avons également des clients comme Nicolas Escudier qui va également faire le championnat de France Superbike. En Supersport nous avons Dylan Mille ainsi que Guillaume Pot, et on prépare également plusieurs motos pour le championnat de France 300. »
« Avec la société MHP, nous avons mis en place un projet pour aller en European Talent Cup avec deux jeunes, Matteo Pedeneau qui a déjà fait ses preuves en 300 et qui va tenter la marche d’aller vers des vraies motos de compétition, et Amaury Mizera à qui l’on va donner sa chance. »

Peux tu nous parler un peu de la moto utilisée par Fabio ?

« C’est une moto dérivée du championnat de France Superbike car il est très intéressant pour nous de mettre un pilote de ce niveau-là pour recueillir ses informations et son analyste technique de tous les paramètres, ce qui va nous permettre de progresser dans l’optique du championnat de France Superbike. »

Comment se situe-t-elle au niveau moteur, par rapport par exemple à la moto d’endurance du YART ?

« On est sur une moto dans le moteur est doté de moins de pièces spéciales, donc qui est sûrement moins puissante. Par contre, le règlement du championnat de France Superbike, plus restrictif, fait qu’elle elle a moins de composants embarqués ce qui la rend plus légère qu’une R1 d’endurance. Au final, l’objectif de ces essais n’était pas d’aller chercher les derniers dixièmes, et cette moto convenait donc très bien pour permettre à Fabio d’aligner des tours sans se soucier de la machine. »

 

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