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Après l’expérience positive du Championnat du Monde Superbike, le MotoGP se rend également en Thaïlande pour la 15ème manche du Championnat du Monde 2018 sur le circuit de Buriram baptisé Circuit International Chang, du nom d’un brasseur local.

Il a été construit avec un investissement de 54 millions d’euros et a été inauguré en octobre 2014. La piste a été conçue par l’architecte allemand Hermann Tilke et se trouve à 410 km au nord de la capitale Bangkok, dans la région de Buriram, qui dans la langue locale signifie “ville du bonheur”.

Contrairement à leurs collègues de Superbike, les pilotes MotoGP devraient bénéficier de températures plus basses ce week-end, puisque la moyenne historique pour cette région en octobre est de 30 degrés Celsius, ce qui est néanmoins largement suffisant.

Le tracé de la piste alterne de très longues lignes droites qui se terminent par de forts freinages avec des courbes en deuxième et troisième vitesses où il est essentiel de trouver les bonnes trajectoires.

Le communiqué de presse Brembo nous apprend que les ingénieurs de la firme italienne, qui assistent 100% des pilotes MotoGP 2018, pensent que le circuit international de Chang fait partie de la catégorie des circuits exigeants pour les freins. Sur une échelle de 1 à 5, il a obtenu 4 sur l’indice de difficulté, le même score que celui donné à Jerez, Aragon et Brno.

La demande sur les freins en MotoGP :

Les MotoGP y freinent dans 7 des 12 virages de la piste, les mêmes que pour le Superbike : les 27 secondes d’utilisation des freins à chaque tour sont presque identiques, mais comme les temps au tour sont différents, le pourcentage de fonctionnement du système de freinage pendant la course l’est aussi. Pour les MotoGP, c’est 30 % contre 28% pour les Superbike.

Grâce à la plus grande puissance de leurs moteurs engendrant des vitesses de pointe sont plus élevées, ainsi qu’à leurs systèmes de freinage en carbone, la décélération maximale moyenne des MotoGP est de 1,31 g alors qu’elle n’est que de 1,24 g pour les Superbike.

Les sections de freinage les plus exigeantes :

Des 7 sections de freinage du circuit, 2 sont considérées comme très difficiles pour les freins, tandis que 4 sont de difficulté moyenne et 1 est légère.

L’endroit le plus difficile pour le système de freinage est le troisième virage, à l’issue d’un parcours de près d’un kilomètre en ligne droite: les MotoGP y passent de 316 km/h à 77 km/h en 5,8 secondes et parcourent ainsi 282 mètres. Les pilotes appliquent une charge de 6,3 kg sur le levier de frein en subissant une décélération de 1,5 g, tandis que le liquide de frein HTC 64T de Brembo atteint une pression de 10,9 bars.

La vitesse d’entrée dans le dernier virage avant l’arrivée est encore plus faible (69 km/h) : les motos s’approchent à 265 km/h et freinent pendant 5,1 secondes en parcourant 213 mètres pendant ce temps. La charge sur le levier est de 5,8 kg et la décélération est de 1,4 g.

Bien que la vitesse tombe à “seulement” 151 km/h, le freinage au premier virage atteint certaines des valeurs du troisième tournant : la décélération est de 1,5 g, la charge sur le levier de 6,3 kg et la pression du fluide de 10,9 bars.

Les 4 autres sections de freinage ne sont pas à négliger car le temps de freinage y est toujours supérieur à 2,7 secondes, avec un maximum de 3,4 secondes alors que les décélérations y varient de 1 g à 1,4 g.

Statistiques Brembo :

Depuis 1978, les motos équipées de freins Brembo ont remporté 477 Grands Prix de la catégorie reine avec 44 pilotes différents.

Le recordman des victoires avec les freins italiens est Valentino Rossi, qui a remporté à lui seul 89 GP de la période 500-MotoGP.