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Fabio Quartararo

On se souvient qu’avant le test de Misano, Fabio Quartararo avait posé un ultimatum à Yamaha, prévenant la marque qu’il prendrait des mesures radicales concernant son avenir s’il y découvrait une M1 décevante. Cela été le cas pour le Français mais pas son team manager Maio Meregalli, une cacophonie relevée et regrettée puis expliquée sur le ton d’un problème de communication interne sur les attentes de ces essais. Entre-temps, le Français avait semblé mettre de l’eau dans son vin, s’excusant presque de s’être montré si brutal. Mais chassez le naturel, il revient au galop.

Et d’autant plus facilement que la Yamaha n’est toujours pas le pur-sang tant souhaité par celui qui n’en revient toujours pas de s’être retrouvé en quelques mois dans cette situation : « mentalement, c’est dur quand on se bat pour le championnat, les victoires, les pole positions et pour le podium à chaque course pendant trois années d’affilée. Parfois Un pilote peut surmonter un peu les problèmes de la moto, mais il arrive un moment où les problèmes sont tout simplement trop gros. Je ne peux plus rien faire ».

Cet aveu d’impuissance et cette frustration exprimés dans un entretien à motogp.com relayé par motorsport-magazin révèlent aussi que, malgré les discours de façade, y compris de Lin Jarvis, Fabio Quartararo n’a pas changé d’approche sur sa situation chez Yamaha. Le pilote de 24 ans revient sur ses bases de réflexion entendues en début de saison : « nous avons pratiquement la même moto depuis trois ans. Il n’y a pas de grands changements et nous ne trouvons pas de grandes améliorations. Après Misano, nous avons eu une réunion d’une heure avec environ 20 personnes et je leur ai tout de suite dit que je n’étais pas content et que nous devions nous améliorer ».

Fabio Quartararo

Fabio Quartararo : « l’avenir n’est pas entre mes mains, mais entre les mains de Yamaha »

Il précise : « j’ai demandé beaucoup, mais je serais satisfait de la moitié de ce que j’imagine. La moitié en 2024 et l’autre moitié en 2025, je serais au moins heureux de ça. Les autres feront encore un pas en avant. Si nous ne le faisons pas, notre situation sera encore pire que cette année. Il faut aller à la limite de tout, à la limite des règles, du potentiel de la moto. Ils ne doivent pas être si prudent. Cela peut être un projet gagnant si nous avons une mentalité de gagnant ».

Penser à Yamaha c’est bien, mais il faut aussi avoir un œil sur sa carrière. Un enchainement d’événements et de pensées qui font furieusement penser à la position d’un Marc Marquez dont on connait la dernière décision prise : la fin de onze ans de collaboration avec Honda. Et Fabio Quartararo ? « En tant que professionnel, je dois être compétitif, mais pour cela je devrai prendre beaucoup de risques en 2024. Les autres feront encore un pas en avant … Et si nous n’y parvenons pas, nous devrons alors aller encore plus loin dans tout. Si vous voulez être professionnel et compétitif pour 2024, vous devez prendre beaucoup de risques ».

Puis il termine avec cette conclusion qui finit par s’imposer d’elle-même : « l’avenir n’est pas entre mes mains, mais entre les mains de Yamaha. Bien sûr, je préférerais rester chez Yamaha. Mais si je n’obtiens pas ce que je veux – à savoir une moto compétitive – alors je dois envisager un changement pour 2025 ». Vu l’ambiance, allez savoir quelles conséquences pourraient avoir un Miguel Oliveira partant chez Honda Repsol et libérant ainsi une Aprilia RS-GP au sein du satellite commandé par un Razlan Razali qui a été le premier à croire au tricolore lorsqu’il avait dans son box une M1 aux couleurs de Petronas …

Marc Marquez et Fabio Quartararo rient

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