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Gigi Dall'Igna et ses enfants ...

Gigi Dall’Igna est le père depuis 2013 des Desmosedici que Ducati aligne sur la grille de départ du MotoGP. Ancien d’Aprilia, il a su parfaitement positionner la marque de Borgo Panigale politiquement, règlementairement et techniquement. Sur ce dernier point, il a poursuivi la stratégie basée sur l’innovation chère à la marque pour faire la différence. Cependant, il n’a pas réussi à lui apporter le fameux titre pilotes qui manque au palmarès depuis Casey Stoner en 2007, soit avant son arrivée. Lors de la présentation de la GP21, il a fait le point en donnant notamment son idée sur les marques japonaises …

Gigi Dall’Igna est une pièce essentielle dans le dispositif Ducati en MotoGP. Il le sera peut-être encore plus en 2021, millésime que le constructeur veut comme le départ d’une nouvelle ère en pariant sur de nouveau pilotes, jeunes, ambitieux et qui seront peut-être plus réceptifs, comme moins dubitatifs, sur les choix techniques. En ce sens, Dall’Igna serait heureux de ne plus revivre le bras de fer vécu avec Andrea Dovizioso

Devant la nouvelle GP21, le directeur général de Ducati Corse donne d’entrée la feuille de route pour la saison à venir. Sans surprise, il dit : « nous devons gagner. La seule vérité est la suivante. La moto ne tournera jamais assez bien, elle ne sera jamais assez rapide et elle ne freinera jamais assez fort. Nous devons améliorer et relever la barre dans chaque partie de la moto ».

Une recherche et un effort permanent qu’il a cependant été difficile de concrétiser sur la GP21. Et pour cause … « Nous pouvons toujours nous améliorer, à la fois pour le style des pilotes et avec les évolutions que nous allons introduire dans les tests. Il n’y aura pas de gros changements, car le moteur est celui de 2020, donc il n’y aura pas de gros changements même du point de vue du châssis. Cependant, nous pensons que nous pouvons améliorer les performances ».

Il ajoute : « il est vrai que le MotoGP coûte cher et il est important pour les Européens de maîtriser les coûts, mais cela ne signifie pas empêcher le développement technologique. C’est l’une des raisons qui nous conduit à être compétitif, à développer une technologie pour l’appliquer à l’utilisation de la route. Nous devons trouver une moyenne entre la réduction des coûts et le développement technologique ».

Gigi Dall’Igna : « il n’est pas facile de comprendre pourquoi les japonais réussissent mieux »

Un subtil équilibre que les constructeurs japonais semblent avoir compris depuis toujours. En ce sens, la Suzuki GSX-RR paraît répondre exactement à cet impératif. Efficace, elle a aussi la réputation d’être simple. Alors, Ducati s’égare-t-il à vouloir chercher de manière presque obsessionnelle la différence dans la technologie ? Gigi Dall’Igna répond franchement : « il n’est pas facile de comprendre pourquoi les maisons japonaises réussissent mieux. Ils ont certainement plus d’histoire derrière eux dans cette catégorie. Par exemple, dans les 500, il n’y avait que des maisons japonaises. Je pense que c’est l’une des raisons ».

« Il est vrai que le MotoGP nécessite de gros budgets et les constructeurs japonais étaient plus structurés et ont eu l’opportunité d’investir plus que les constructeurs européens. Je pense que ce sont les principales raisons ». Mais l’Italien ne donne cependant pas entièrement quitus à ses rivaux du pays du soleil levant. Il fait ainsi remarquer, et notamment sur la fameuses Suzuki : « je pense qu’il faut une bonne moto pour gagner et Suzuki l’est certainement. Il faut essayer de concilier à la fois le fait de fabriquer une bonne moto de base mais aussi l’ajout de solutions innovantes qui peuvent faire la différence ».

« Tout le monde peut voir que Suzuki a également utilisé des solutions initialement mises en œuvre par Ducati. Ils ont des ailerons comme nous et des aides au démarrage comme nous. L’important est que le projet de base soit bon puis que l’on y ajoute des idées innovantes qui aident à être compétitif » termine Gigi sur motograndprix.

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