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Carlo Pernat

Carlo Pernat l’incontournable chroniqueur et manager du paddock des Grands Prix nous a donné quelques avis sur ce qui nous attend lors de cette dernière partie de saison. Elle débutera ce week-end en Autriche, dans une région de Styrie qui recevra deux Grands Prix dont devraient théoriquement se délecter les Ducati au grand dam des Yamaha. Pour de multiples raisons, la hiérarchie qui sortira de ces deux étapes déterminera pour beaucoup de la suite des événements en MotoGP. Avant de faire son baluchon pour le Red Bull Ring, l’Italien nous a fait quelques confidences…

On ne présente plus Carlo Pernat qui a des idées sur tout et surtout des idées, mais dont les projections arrivent aussi à se réaliser. Avant qu’il ne parte pour l’Autriche où il posera ses bases avec le reste du paddock jusqu’à la mi-août il nous a parlé sur les forces qui vont s’affronter en Styrie. Une bataille à tous les étages, mais pour l’Italien, il y a tout de même un homme fort capable de résister à tout en MotoGP

Carlo, nous avons à mi-saison un Fabio Quartararo sur une Yamaha poursuivi par trois pilotes Ducati et Joan Mir, Champion en titre en embuscade sur la Suzuki. On parle beaucoup de la nécessité d’une stratégie d’équipe chez Ducati pour contrer Fabio. Qu’en penses-tu ?

Je pense que c’est impossible. En compétition moto, c’est le pilote qui fait sa stratégie. Ce n’est jamais l’usine. Chacun court pour soi. Ce n’est pas la Formule 1. Et puis il y a trop de pilotes. Ils sont trois, c’est impossible à ce stade de la compétition d’élaborer une stratégie. Tant que les mathématiques donnent une chance à chacun, il n’y aura pas de stratégie. Après, je ne dis pas, en toute fin de saison, lorsque les choses seront plus claires. Mais aujourd’hui non, et en règle générale je n’y crois pas non plus.

Oui mais si c’est Johann Zarco qui est la meilleure chance, est-ce que le fait qu’il soit un pilote satellite et pas un pilote d’usine va poser un problème à Ducati ?  

Non, parce que Zarco, c’est un choix de Gigi Dall’Igna. Si Zarco gagne, Gigi sera content, il l’a choisi. C’est une carte qu’il jouera, ce n’est pas un problème. Pour les sponsors de l’équipe usine, en revanche, ce sera moins drôle.    

Carlo Pernat

Carlo Pernat : « l’an dernier Quartararo avait la pression. Cette fois, c’est lui qui met la pression » 

Comment vois-tu le championnat de Fabio Quartararo jusque-là ?

Fabio Quartararo l’an dernier avait la pression. Cette fois, c’est lui qui met la pression sur les autres. Il avait quelques problèmes avant avec sa tête. C’est fini. Il pilote très bien, il est très fort, la tête est parfaite. C’est aujourd’hui le meilleur talent. Il va très bien.

Les deux Grands Prix en Autriche s’annoncent néanmoins délicats…

C’est délicat parce qu’il a une Yamaha, ce n’est pas lui. Il va peut-être perdre des points, il va peut-être devoir simplement défendre. Il y a deux courses là-bas, c’est sûr, mais je vais te dire : je serais surpris qu’il ne gagne pas le titre à la fin de la saison. Pour moi ce serait une vraie surprise.

Crois-tu en un arbitre comme Marc Marquez, Oliveira ou les Suzuki ?

On ne sait jamais, rappelle-toi 2006 avec Toni Elias qui a pris des points à Rossi au Portugal. Oliveira est fort mais loin, Marquez est encore plus loin et il court surtout pour lui en ce moment, les Suzuki, je ne sais pas. C’est loin aussi. Mais je pense que s’il y a des arbitres, ce sera en fait en faveur de Fabio Quartararo dans le calcul des points, pas contre lui.

Carlo, quelles sont les dernières nouvelles sur Rossi, Viñales, Dovizioso…

Bou ! Tout a changé en 10 jours. Rossi c’est maintenant vraiment du 50/50 pour rouler avec sa Ducati. Beaucoup dépend de sa décision. Bezzecchi a l’air bien parti vers Petronas. Viñales, je le vois toujours avec Aprilia et Dovi ne reviendra pas. Il fera des tests.   

Carlo Pernat

 

 

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