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Jack Miller Portimao

Jack Miller fait incontestablement parti des déceptions de ce début de saison MotoGP. Avant le lancement des hostilités, il était clairement désigné comme le successeur de Dovizioso, soit le nouveau leader de l’usine Ducati. L’intersaison a été encourageante, mais dès que la compétition a été lancée, tout s’est enrayé. Après trois courses, il revendique deux places de neuvième et un abandon sur chute. A la tête de 14 points, il pointe 12e au classement général provisoire. L’Australien ne cache rien de ses difficultés et sait pertinemment qu’il lui faut sortir de cette mauvaise passe dès la prochaine échéance de Jerez.

La situation de Jack Miller est d’autant moins confortable que son équipier Pecco Bagnaia fait le boulot en s’affirmant après le Grand Prix du Portugal comme le meilleur représentant Ducati à la seconde place au championnat. Ceci au grand soulagement de l’usine de Borgo Panigale qui avait reçu la leçon à Doha de son équipe satellite Pramac, malchanceuse à Portimao.

Jack Miller avoue être dos au mur et qu’il lui faut rapidement se dégager de cette position inconfortable : « nous sommes dos au mur en ce moment, j’essaie de m’en sortir », a déclaré l’Australien qui était monté sur le podium de Portimao en 2020. « Nous avons la vitesse, nous avons le rythme. Je le sais. Il faut juste qu’on mette tout ça ensemble. Je suis vraiment déçu pour moi, pour l’équipe. Je les remercie vraiment parce qu’ils ont été au top malgré tout ça ».

« J’essaie juste de faire au mieux pour eux. Ce n’est pas facile, nous voulons tous gagner, nous voulons tous être au sommet, mais la réalité est que ce n’est pas toujours comme ça. Mais j’ai été dans de pires positions dans ma carrière et j’ai réussi à m’en sortir. J’ai beaucoup de chance d’avoir le soutien que j’ai. Nous travaillons dur, je travaille dur, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour être meilleur » assure l’officiel Ducati.

« Cela viendra, ce n’est pas tout à fait inutile. Nous n’en sommes qu’à trois courses, mais les choses vont changer » assure-t-il. Il revient aussi sur sa chute en Algarve : « j’étais juste au point culminant de la pression. Vous avez toujours un pic puis ça se stabilise, et c’était juste à ce moment-là. Aleix a freiné assez tôt et tout le week-end j’ai été l’un des derniers à freiner au virage 3 et je l’ai mal interprété. J’ai dû mettre un peu plus de pression et je suis tombé. C’est entièrement ma faute, c’est une erreur stupide et coûteuse. J’étais juste en train de m’installer dans la course. J’avais fait une petite erreur plus tôt qui a permis à Aleix de passer dans le premier virage. J’avais Mir devant et j’avais trop de vitesse en revenant sur lui et j’ai dû aller plus au large que je le voulais ».

Jack Miller ne convainc pas pour le moment

En chutant, Jack Miller s’est aussi ouvert un avant-bras fraichement opéré du syndrome des loges. Car le physique fait également des siennes tandis qu’avec sa passe-d ’armes contre Mir lors du Grand Prix de Doha, il a montré qu’il était nerveusement atteignable.

En tout cas, il ne convainc pas les observateurs du paddock dont Marco Melandri fait maintenant partie. Sur DAZN, l’ancien pilote a ainsi commenté : « Jack Miller cette année, je le vois flou. A Portimaõ, il n’a jamais participé à la course, il a commis de nombreuses erreurs et même la chute était étrange ». L’Italien est revenu sur l’incident avec Mir à Doha : « je pense qu’il a perdu la cible pendant la course. Il a préféré écouter un caprice plutôt que de viser une bonne course. Et il a également semblé irrespectueux envers les personnes qui travaillent avec lui dans le box ».

Une version que Paolo Ciabatti, le directeur sportif de Ducati Corse ne confirme pas : “Jack est une personne formidable. Nous l’aimons. C’est un don de Dieu d’avoir un si jeune homme dans le box », souligne Ciabatti. « Il est toujours de bonne humeur, il sourit toujours et essaie de garder les gens autour de lui de bonne humeur et de les faire rire. C’est une bonne situation. Cela contribue également à l’atmosphère détendue dans l’équipe. Jack est un grand gars. ”

A Jerez, Jack Miller devra se ressaisir afin d’être digne de la lignée des Australiens ayant servi chez Ducati, du genre Casey Stoner et Troy Bayliss

 

 

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