MotoGP Japon Enea Bastianini : “j’ai très peu de chance de gagner le Championnat mais il y a une possibilité de courir pour cette petite chance”

C’est un Enea Bastianini en pleine forme et boosté par sa dernière victoire en Aragon au détriment de Pecco Bagnaia qui arrive sur le Motegi pour y disputer le Grand Prix du Japon. Une échéance qu’il n’a jamais abordé au guidon d’une MotoGP, puisque la dernière édition remonte à 2019 en raison de la crise sanitaire. Un manque qui n’effraie pas vraiment le pilote Ducati Gresini à qui, pour le moment, on n’a donné aucune consigne pour laisser tranquille son compatriote Bagnaia, pilote Ducati tout court, pour la quête d’un titre que les mathématiques lui assurent être encore jouable…

Ce Grand Prix du Japon se présente comme le troisième épisode du feuilleton Ducati commencé à Misano et poursuivi en Aragon, le week-end dernier. Le script en est un duel fratricide dans une période sensible de fin de saison où le titre mondial des pilotes est en jeu. Les deux Italiens en Desmosedici sont des challengers de Fabio Quartararo, tandis que rode autours d’eux le vieux loup Aleix Espargaró, prêt à saisir la moindre occasion pour arracher le morceau.

Dans un tel contexte, un peu de cohésion serait utile pour l’intérêt général de Borgo Panigale. Mais ce n’est pas encore à l’ordre du jour… Avant d’entrer dans ces considérations, Enea Bastianini déclare : « je suis très content de mon dernier week-end en Aragon, c’était probablement l’un des meilleurs de ma vie. Maintenant nous sommes ici à Motegi, une belle piste, avec beaucoup de freinages forts comme je les aime. Mais malheureusement, je n’ai jamais roulé ici avec une MotoGP, ce sera important d’être rapide tout de suite pour les qualifications ».

Enea Bastianini : « l’important est de faire des courses bien faites, comme à Misano et Aragon »

Sur ce point, il précise : « je ne sais pas si le fait de n’avoir jamais essayé de MotoGP ici est un inconvénient. Depuis 2019 les motos ont certainement beaucoup changé, il y a plus d’aérodynamisme, on a l’arrière qui s’abaisse, mais en tout cas je ne me souviens pas beaucoup des courses de Moto2 en 2019 ». Ces généralités expédiées, il en vient à la chaude actualité Ducati… « Des ordres d’équipe en faveur de Bagnaia ? Pour l’instant ça va, ça s’est très bien passé à Misano. J’ai très peu de chance de gagner le Championnat du Monde, mais il y a une possibilité de courir pour cette petite chance. Dans la dernière partie du championnat, on verra si je reçois des consignes de l’équipe, c’est quelque chose qui ne m’inquiète pas particulièrement ».

Il développe : « on parle beaucoup de ce problème entre moi et Bagnaia, les médias poussent beaucoup sur ce sujet. Mais la situation dans le box est très calme, mon sentiment est positif. Il n’y a pas de consignes, on verra ce qui se passera dans le futur. Pour l’instant ce n’est qu’une hypothèse. Je continue à me donner à 100% pour être rapide, et c’est tout ». Et il termine : « l’important est de faire des courses bien faites, comme à Misano et Aragon. Après la pause estivale, j’ai fait un bon pas en avant notamment sur l’entame des week-ends, et c’est très important pour nous. J’essaie de donner le meilleur de moi-même chaque semaine pour être compétitif au championnat ». Définitivement, le « Bestia » n’a renoncé à rien.