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Cal Crutchlow

A la lecture du classement du Grand Prix du Japon, on remarque que, dans la zone où l’on y attribue les derniers points, Cal Crutchlow, le pilote test Yamaha – mobilisé seulement depuis Aragon pour palier le départ à la retraite d’Andrea Dovizioso – est encore dans le coup et dans le sillage de l’officiel de l’usine d’Iwata Franco Morbidelli. Ce dernier sauve l’honneur pour 189 millièmes sur la ligne d’arrivée. L’italo-brésilien explique néanmoins cette situation, d’une façon que l’Anglais balaie avec sa franchise habituelle…

Franco Morbidelli reste encore et toujours englué dans le fond du classement, avec une Yamaha M1 qui reste l’outil qu’utilise son équipier Fabio Quartararo pour mener le championnat, avec l’idée de garder sa couronne. L’italo-brésilien peut avoir quelques fulgurances sur un tour, mais il n’a pas la régularité. Sa situation sportive est délicate, même si, d’un point de vue professionnel, il est assuré d’un avenir sur la M1 d’usine jusqu’en 2023… Cependant, Cal Crutchlow a pris la place d’Andrea Dovizioso qui a jeté l’éponge en faisant valoir ses droits à pension après Misano. Et l’Anglais aime dire les choses telles qu’elles le sont…

Ainsi, à l’arrivée du Grand Prix du Japon, Crutchlow a fait cette remarque qui est tout sauf innocente : « ils ont appelé le vieux chien parce que je suis plus rapide que leurs pilotes habituels ! » a-t-il ainsi clamé. Bien sûr, le pilote d’essai et de réserve ne voulait pas parler de Quartararo. Mais Darryn Binder a admis après la course au Motegi que Crutchlow l’avait dépassé. Il a terminé 15e juste derrière Franco Morbidelli. Et il assure « j’aurais pu terminer huitième ou neuvième, facile, si je m’étais mieux qualifié ». Ce qui veut dire qu’il aurait roulé avec Fabio Quartararo

Il est même mal parti, car Crutchlow s’est emmêlé les pinceaux au moment d’enclencher la procédure de départ : « j’ai eu une alarme lorsque je suis sorti du dernier virage vers la grille après le tour de chauffe. Le pneu avant n’était pas dans la fenêtre exacte. Le chemin vers la grille est très court, donc j’ai paniqué, je n’avais activé aucun des dispositifs et ensuite je suis parti sans l’aide du dispositif de démarrage et du dispositif de garde au sol arrière ».

Et il précise : « pourtant, le départ n’a pas été si mal, même sans aides. Mais bien sûr j’ai perdu des places et puis j’ai mis du temps à rattraper les gars. Quand j’ai réussi, j’étais l’homme le plus rapide du groupe. J’avais le rythme ». Crutchlow termine : « si je m’étais enfui avec les meilleurs gars, j’aurais pu être devant. L’équipe était contente, mais je ne suis pas content de la position ».

Duel des pilotes Yamaha : Franky Morbidelli devant Cal Crutchlow

Franco Morbidelli : « nous avions une bonne vitesse »

Et Franco Morbidelli, que dit-il ? « J’ai perdu beaucoup de temps à cause du duel avec Alex Rins car nous nous sommes souvent dépassés et il a fait beaucoup d’erreurs », expliquait-il après la course. « J’ai ensuite essayé tout au long de la course de rattraper le groupe de la 10e à la 15e place. À la fin, je les ai atteints, mais je ne pouvais rien y faire ».

Le pilote de 28 ans ajoute : « mon rythme vendredi était vraiment bon. Je me suis tout aussi bien débrouillé sur le mouillé samedi. Le rythme n’était pas trop mal en course non plus, quand j’ai eu un tour libre. J’ai pu réduire l’écart avec les gars de devant, mais on en veut plus. Nous allons donc essayer de franchir une nouvelle étape à Buriram. En gros, nous avions une bonne vitesse ».

Le pilote Yamaha a aussi expliqué : « les conditions de course vous donnent parfois plus d’adhérence, parfois plus. Mais si vous roulez en groupe, vous avez toujours un problème. Nous avons ensuite des problèmes pour garder la ligne et nous ne pouvons pas utiliser tout le potentiel car vous ne pouvez pas rouler librement ». Pour quatre prochaines courses restantes, Cal Crutchlow sera un vrai danger pour Franco Morbidelli.

Franco Morbidelli

MotoGP Japon J3 : classement

Japon

Crédit classement motogp.com

 

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