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En levant le voile sur ce qui se passe au fond du box Yamaha lors des Grands Prix, Valentino Rossi a jeté un pavé dans la mare d’Iwata. Le Doctor a déclaré que la différence notable de résultats entre le Grand Prix d’Espagne et celui d’Andalousie qui se sont disputés, à un week-end d’intervalle, sur le tracé de Jerez, s’expliquait aussi par la résolution d’un problème politique. Une révélation qui fait du bruit, au moment où Yamaha doit se pencher sur un problème grave de fiabilité sur son moteur. Et qu’en pense Lin Jarvis, le directeur général ? Il confirme la version de Vale. Ce dernier donnerait trop de travail aux Japonais s’il était écouté…

Chez Yamaha, on pourrait quitter Jerez la tête haute, avec l’assurance chevillée au corps donnée par une entame de saison tonitruante. Jugez-en : deux victoires en deux courses, avec le même vainqueur Fabio Quartararo de fait leader du championnat. Mais pas seulement. La première course s’est conclue par un doublé et la seconde par un triplé. Que demander de plus ?  En fait, beaucoup…

D’abord des moteurs fiables. Il y a là un vrai souci chez Yamaha. Il reste 11 courses et les cinq moteurs alloués ont déjà tous été mobilisés… Ensuite, traiter le cas Rossi. Qui s’est donc révélé être politique. Le Doctor a bien insisté sur ce fait, profitant de sa troisième place acquise avec la manière, alors qu’il y a une semaine, il roulait dans plus parfait anonymat.

Une conjoncture qu’il faut bien qualifier de réelle. Car en écho de Vale, c’est maintenant Lin Jarvis qui adoube la version… Le directeur général explique que satisfaire tous les pilotes n’est jamais une tâche facile, surtout si nous parlons de l’une des maisons les plus importantes au monde dans le championnat moto le plus important au monde. Diplomatiquement, il expose ainsi les faits : « nous avons quatre pilotes avec des configurations similaires » explique Jarvis aux micros de Sky. « Mais Vale a toujours eu des problèmes de pneus et d’adhérence. Après le difficile week-end dernier, il pensait qu’il valait mieux faire des changements, alors il a poussé à changer les réglages et à utiliser l’un du passé, même si maintenant nous avons affaire à des pneus différents et une moto différente ».

« Cela crée un travail supplémentaire ardu à gérer »

Une situation dans laquelle Jarvis a dû jouer un rôle de médiateur, en essayant de faire correspondre les idées de Rossi avec celles des ingénieurs japonais…  « Ce n’est pas facile de gérer ces situations parce que les ingénieurs japonais ont beaucoup de données, à partir desquelles ils tirent leurs évaluations, mais à la fin, l’insistance de Vale à ce sujet a porté ses fruits. En général, les ingénieurs ont beaucoup de données à suivre, mais en même temps il faut écouter les pilotes : la situation devient plus difficile quand on a des pilotes rapides et quelqu’un qui veut changer les choses, car cela crée un travail supplémentaire ardu à gérer ».

Yamaha semble cependant avoir compris. Le chef d’équipe Lin Jarvis admet : « parfois, changer d’avis des ingénieurs japonais n’est pas si facile car nous avons beaucoup de données et beaucoup d’informations et les autres gars avancent vite. Alors pourquoi aller dans cette autre direction ? Mais Valentino a évidemment beaucoup d’expérience. Il sait ce qui fonctionne pour lui ».

« Il nous a mis la pression, nous avons accepté et fait le changement. Je ne dirais pas que tous ses problèmes ont été résolus, mais il se sent beaucoup plus à l’aise et peut mieux piloter. Cela fait partie de ce que les pilotes doivent faire : pousser dans les stands et sur la piste ». Une façon positive de conclure un sujet chaud comme la braise…

 

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