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Parmi les faits et les événements qui auront égayé cette saison 2020 débridé, on se souviendra de la noble contribution apportée par la direction de course pour pimenter une ambiance déjà relevée. Celle-ci fait carrément l’unanimité contre elle dans le clan des pilotes qui saisissent les règles qu’ils respectent pour la plupart. Mais ils ne comprennent pas leur application, et, surtout leur interprétation par les officiels. Le sentiment d’un jugement à géométrie variable sur des faits a priori identiques en fonction du lieu et de l’instant nourrit une crise de légitimité qui s’est encore révélée lors du dernier rendez-vous à Teruel. Un signalement qui nous vient de Pol Espargaró…

Pol Espargaró aura eu du mal cette année, tant avec ses collègues pilotes qu’avec la direction de course. A Brno, par exemple, un Grand Prix qui lui aura laissé un souvenir cuisant, il a été sanctionné d’un meilleur chrono enlevé car jugé comme réalisé sous régime des drapeaux jaunes déployés après la chute de Crutchlow. L’officiel KTM avait alors argué que le signalement était impossible à voir en pleine attaque entre deux virages. En Vain.

Mais nous voici au Grand Prix de Teruel, lors de la Q2. Dans la dernière minute, Johann Zarco chute, les drapeaux jaunes sortent, et les pilotes, dans leur dernier effort, franchissent la ligne d’arrivée. La logique à présent admise aurait voulu que les temps alors réalisés soient biffés. Ce qui a été entrepris dans un premier temps. Avant de maintenir le statu quo. Un moment où Pol Espargaró a navigué entre la septième et la neuvième place, puis il a été figé sur cette dernière.

La revendication ? Simplement la même rège pour tout le monde

Un scénario qui a profondément agacé le frère cadet d’un Aleix, pas plus conciliant que lui sur le sujet… « La règle en elle-même est bonne, mais elle doit aussi être interprétée de la même manière pour tout le monde » insiste l’Espagnol. « Ce ne peut pas être que ce soit parfois comme ça, puis à nouveau différent dans une situation similaire sur un tracé différent ».

Il insiste : « cela me semble une blague. Il n’est tout simplement pas possible de vivre un tel désordre. Si je fais une erreur à 300 kilomètres à l’heure, je serai transporté à l’hôpital. Si la direction de course fait une erreur, rien ne se passe. Mon travail est plus difficile, mais ils doivent encore faire leur travail parfaitement ».

Espargaró parle au nom de ses collègues pilotes et déclare : « nous sommes d’accord à 100% sur le fait que la direction de la course ne fait pas du bon travail à cet égard. Nous voulons que la règle soit interprétée de la même manière pour tout le monde ». Présenté comme ça, cela semble simple. Mais en pratique, apparemment, non…

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