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Paolo Ciabatti

Paolo Ciabatti, le directeur sportif de Ducati sait donc à quoi s’en tenir au sujet de l’innovation de ses ingénieurs faisant entrer la fonction de correction de l’assiette sur l’avant de sa moto. Une ingéniosité de trop pour les cinq constructeurs épuisés depuis déjà 2016 à devoir suivre le sillon technique des hommes de Borgo Panigale qui abordent la question de l’évolution technique d’une moto en sortant des sentiers battus. Comme tout ce que fait Ducati est réglementaire, pour arrêter la marque, on changera le règlement pour biffer cette évolution du paysage en 2023. Le directeur sportif Paolo Ciabatti est amer et il le dit.

Paolo Ciabatti s’est ouvert sur les derniers événements qui agrémentent la vie des constructeurs dans le paddock MotoGP. Une existence qui n’est pas simple pour la firme de Borgo Panigale qui a découvert qu’elle n’avait aucun ami. Elle ne se faisait guère d’illusion sur le sujet, mais depuis jeudi à Losail, cela été officialisé avec cette revendication des cinq autres blasons de sortir du paysage le correcteur d’assiette avant de la moto.

Paolo Ciabatti a commenté sur moto.it : « les autres constructeurs voudraient l’interdire à partir de 2023. C’est une histoire qui se répète depuis trop longtemps, en commençant par les ailerons de 2016, en passant par le déflecteur arrière en 2019, jusqu’au dispositif d’abaissement ». Une liste qui forge ce ressentiment : « nous pensons que ce n’est pas correct d’essayer d’interdire un système uniquement parce qu’un constructeur a devancé les autres. Je pense que c’est un comportement déplorable. Personne ne dit que notre système est irrégulier, ils demandent que le règlement soit réécrit dans un futur proche ».

Ciabatti Ducati

Paolo Ciabatti : « nous sommes cinq contre un, ils essaient de nous bloquer avec des raisons fallacieuses »

« Nous sommes restés dans la réglementation » rappelle justement le directeur sportif. « Désolé de voir que la réaction des autres constructeurs face à une autre innovation Ducati est d’essayer de changer la réglementation pour l’interdire. Nous sommes cinq contre un, une interdiction a été demandée à partir de 2023. Nous verrons ce que la commission GP décidera dans les prochains jours. Ils essaient de nous bloquer avec des raisons fallacieuses ».

Il termine sur le débat aussi ouvert sur les huit Ducati sur la piste : « je comprends que cela puisse être une situation que d’autres fabricants n’aiment pas. Si j’étais le directeur sportif d’un autre constructeur, j’essaierais de faire ce que fait Ducati, avec des motos clients très compétitives et un package d’assistance gagnant comme nous. Il est clair que dans le monde idéal, la solution parfaite serait quatre motos pour chaque constructeur, mais c’est la situation ». Et c’est aussi l’ambiance.

Moto GP, Pecco Bagnaia

 

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