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Livio Suppo

Livio Suppo est revenu sur sa première et en même temps sa dernière saison en tant que team manager de l’usine Suzuki, pour nous faire regretter encore plus la décision du conseil d’administration de cette marque d’un retrait brutal du MotoGP. L’Italien estime que Suzuki était le constructeur japonais le plus fort au moment de jeter l’éponge, mentionnant notamment ses deux succès lors des trois dernières courses. Suppo souligne la relation efficace entre les techniciens européens de l’équipe et les ingénieurs de conception japonais comme le secret de Suzuki. Il mentionne également que la GSX-RR était compétitive en raison de sa configuration marquée par un quatre cylindres en ligne et une approche aérodynamique différente.

Livio Suppo a été aux responsabilités chez Ducati, puis chez Honda en MotoGP, avec des titres à la clé, mais il mentionne que ce qui l’a le plus impressionné en termes de synergie entre les compétences européenne et japonaise a été vu chez Suzuki. Dans des propos relayés par crash.net, on lit ainsi : « le point clé pour moi n’est pas qu’il soit nécessaire d’avoir des ingénieurs basés en Europe… L’organisation de Suzuki était bonne. Sur la piste, il y avait beaucoup de gars européens. Et les Japonais écoutaient ce qu’ils disaient ».

« Je pense que c’était le secret de Suzuki. Parce que, que cela nous plaise ou non, lorsque l’usine Suzuki s’est retirée, je suis presque sûr qu’elle était le constructeur japonais le plus fort. En fait, nous avons gagné deux des trois dernières courses. Donc, la disposition du moteur en ligne, avec moins d’aérodynamisme, etc., était toujours capable de se battre pour les victoires ». Et il insiste : « Bien sûr, Alex Rins est un pilote très fort. Mais la moto était plutôt bonne et je pense que le secret résidait dans la relation entre les techniciens européens de l’équipe et les ingénieurs de conception au Japon ».

Livio Suppo

Livio Suppo : « la décision de retrait de Suzuki n’était pas une décision liée à l’argent »

Livio Suppo a également partagé des informations sur la sortie de Suzuki du MotoGP, indiquant que les raisons exactes de cette décision restent un mystère. Malgré les efforts déployés pour persuader Suzuki de rester, Suppo et son équipe n’ont pas réussi à les convaincre de poursuivre l’aventure pourtant peu avant promise jusqu’en 2026 et qui s’était soldée par un titre pilote en 2020 avec Joan Mir. Il souligne cependant que la décision de quitter le MotoGP n’était pas liée à des problèmes financiers.

« Nous ne pouvions rien faire… Moi-même, Sahara-san, Ken Kawauchi – nous avons fait de gros efforts mais nous n’avions aucune chance de les convaincre de rester », a déclaré Suppo. « Même en proposant de réduire le budget et d’essayer de rendre les choses un peu moins chères, il n’y avait aucun moyen ». De cette analyse nait une conviction : « donc, cela signifie que ce n’était pas une décision liée à l’argent ».

Livio Suppo termine avec cette pensée pour un homme clé de ce magnifique projet sacrifié : « je n’ai travaillé avec Sahara-san que pendant un an, mais j’ai beaucoup de respect pour lui. Je sais à quel point il souffrait de cette situation et quelle passion il avait pour la course. C’est vraiment dommage que des gens comme Sahara-san ne soient plus impliqués en MotoGP ».

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