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Marc Marquez

Entre Marc Marquez et Honda, il y a en ce moment comme une période d’explications et de mise au point qui ne concernent pas seulement la nouvelle RC213V. Cette dernière doit encore évoluer, certes, mais l’octuple Champion du Monde, qui n’a pu utiliser cette moto que lors de deux Grands Prix sur quatre au programme en raison d’une troisième diplopie, a aussi d’autres messages pour son employeur HRC. Il veut plus d’efforts en général, un dévouement que son manager Emilio Alzamora a appuyé en occupant lui aussi l’espace médiatique. Et comme on est en plein marché des transferts, celui qui est assuré de son sort jusqu’en 2024 donne, à l’occasion, quelques indications sur comment il voit l’équipier idéal…

Marc Marquez change. A la marge, certes, comme on a pu le voir dans la tristesse de sa chute en Indonésie mais aussi dans l’enthousiasme de sa remontée à Austin. Mais à bientôt 30 ans, les blessures font de plus en plus mal et il est temps que la moto l’aide un peu sur la piste. Surtout à un moment où sans doute jamais la compétition n’a été aussi exacerbée. Il rappelle ainsi après Austin : « dans ce championnat, vous ne pouvez jamais prédire si vous pouvez gagner le prochain Grand Prix ou simplement vous battre pour la 10e place. Vous devez accepter où vous êtes pendant le week-end. Si la 10e place est le maximum, vous devez terminer 10e. Mais bien sûr, mon objectif est de monter sur le podium à chaque course, donc je vais prendre des risques et risquer quelque chose. Mais au Texas, il n’y avait aucune possibilité de viser un podium ».

Une analyse qui lui permet d’expliquer l’abord de cette sixième place au Texas : « le plus important à Austin, c’est que j’ai terminé la course. Bien sûr, Bagnaia était juste devant moi à l’arrivée. Mais qu’aurais-je gagné si je l’avais attrapé ? Un point. J’ai pris beaucoup de risques dans cette course pour remonter de la dernière à la sixième place. Je n’ai pas terminé cinquième parce que je n’ai pas pu. Les dix points étaient importants ».

Marc Marquez, Repsol Honda Team, Red Bull Grand Prix of the Americas

Marc Marquez : “vous ne pouvez plus prédire si vous pouvez gagner le prochain Grand Prix ou simplement vous battre pour la 10e place

Et s’il n’a pas pu faire mieux, après un départ catastrophique duquel il est sorti dernier en abordant le premier virage du premier tour du Grand Prix des Amériques, ce n’est pas seulement parce qu’il était physiquement « cuit », comme d’ailleurs beaucoup d’autres de ses collègues. C’est parce que, aussi, sa Honda ne peut pas plus pour le moment, même sur un tracé fétiche pour son pilote huit fois titré : « j’ai fait toutes les manœuvres de dépassement lors de ce dimanche dans les zones de freinage », a déclaré l’Espagnol sur Speedweek. « Notre moto se comporte très bien en matière de freinage. Mais les virages sont difficiles et il n’est pas facile non plus de comprendre ce que l’on peut attendre du pneu avant. Notre moto est exactement le contraire de celle de l’an dernier. C’est pourquoi nous avons roulé au Texas avec une configuration complètement différente de celle d’octobre ».

Et il ajoute ceci : « j’ai fait quelques changements de set-up à COTA samedi qui se sont avérés être une amélioration. C’est pourquoi j’avais la vitesse pour la 4e à la 6e place lors des qualifications. Les autres pilotes Honda ont essayé cette configuration dimanche lors du warm-up et ils l’ont aimée. C’est important que les autres aiment aussi ce que j’aime. Mais nous devons continuer d’essayer. Je l’ai dit clairement aux techniciens Honda en Amérique ». Pour Marc Marquez, il n’est plus question de perdre du temps ni de se disperser. Tout le monde doit aller dans le même sens : le sien. Un message clair pour les choix à faire en vue de 2023 et au-delà.

Marc Marquez, Repsol Honda Team, Red Bull Grand Prix of the Americas

 

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