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Aprilia

Entre la Formule 1 et le MotoGP, des passerelles existent. Mais si elles sont franchies, ce n’est souvent qu’épisodiquement ou pour un court aller et retour. Du genre de ce qui est organisé pour ce lundi 9 décembre entre un Valentino Rossi et un Lewis Hamilton qui s’échangeront leur bolide respectif pour le plaisir. Cependant, on commence aussi à voir des reconversions. C’est par exemple le cas d’un Massimo Rivola à présent aux responsabilités chez Aprilia, après 20 ans passés dans la catégorie majeure du sport automobile. Voici ce qu’il pense des deux univers…

Massimo Rivola est arrivé comme directeur sportif chez Aprilia et certains se sont demandé d’où il pouvait bien sortir. Pour trouver la réponse, il fallait regarder au-delà de la colline moto pour s’intéresser à la Formule 1. Ce nom est alors apparu aux postes de directeur sportif de Minardi, Toro Rosso et Ferrari. Le voilà maintenant sous l’auvent de la marque de Noale.

Au début, Rivola ne s’est pas senti trop dépaysé puisqu’il a été l’un de ceux qui ont mené la fronde contre le déflecteur Ducati en entame de saison. Et ce genre de polémiques fait partie des mœurs de la Formule 1.  Mais ensuite, les choses se sont calmées et l’Italien a dû s’acclimater. Alors, quelle est la différence ? « C’est une question simple, mais une réponse difficile » avoue Rivola sur Motosport-Total. « Ce que je peux dire, c’est que le MotoGP est un monde complètement différent, avec ce point commun qu’est la course. »

« Je ne veux pas que ça sonne mal maintenant, mais en termes d’environnement, le niveau de la Formule 1 est plus élevé, il y a beaucoup plus d’argent, c’est plus pour les affaires. Mais le MotoGP est plus pour la passion. » Une approche positive ! « Après 20 ans dans « l’autre monde »,  je dois dire que je l’aime beaucoup ici. Vous pouvez ressentir la passion dans le paddock et dans les tribunes, partout dans le monde, peu importe où vous êtes, l’excitation est partout C’est assez unique par rapport à la Formule 1 », explique Rivola.

« Des marques comme Ferrari et Mercedes dépensent énormément d’argent », explique celui qui a soulage Romano Albesiano d’une mission qui ne lui plaisait guère, au contraire de la pure technique. « Le nombre d’ingénieurs impliqués dans le travail sur la voiture n’est pas le même que dans un projet MotoGP. »

« En MotoGP, nous sommes plus un club pour les passionnés que pour les hommes d’affaires. Mais parce que j’aime les motos, c’est exactement ce que je suis venu chercher. Ce qui rend le MotoGP unique, c’est la perception du risque par le pilote », explique le directeur de course Aprilia. « Ce que ces gars-là font sur deux roues est tout simplement incroyable, et même si le rythme de la Formule 1 est également incroyable, vous ne le voyez pas beaucoup sur l’écran du téléviseur. » Un succès dont se félicite le promoteur Dorna.

 

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