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Massimo Rivola Aprilia

Gouverner c’est prévoir dit-on, et, en ce sens, la gouvernance de Ducati a été efficiente avec son druide Gigi Dall’Igna qui a su comprendre le règlement dans toutes ses subtilités technique et politique. La concurrence s’est réveillée, mais bien trop tard, et le choc a été si brutal qu’elle n’a même pas la pudeur de cacher sa propre incompétence à anticiper les événements. La preuve avec cette nouvelle lamentation de Massimo Rivola d’Aprilia sur les huit Ducati en lice en MotoGP. Alors qu’il est le premier à reconnaitre que sa firme serait bien incapable de soutenir un tel effort de guerre. Mais alors, avec Aprilia, combien y aurait-il de motos sur la grille de départ ? Certainement pas de quoi faire un championnat…

Ducati a compris avant tout le monde le potentiel qu’offrait le règlement et la situation en MotoGP alors que la concurrence vivait sur des acquis et dans une bulle de confort. Avec le temps comme du travail, et malgré les sarcasmes à la vue des première ailettes, puis les manœuvres en coulisse pour les interdire, la firme de Borgo Panigale a pris l’avantage, tellement qu’il n’est plus un pilote qui rêve de piloter une Desmosedici. La dernière démonstration en est un Marc Marquez qui est allé jusqu’à renoncer à son contrat mirifique avec Honda un an avant son terme pour se retrouver pilote privé chez Gresini.

Avec la meilleure moto désirée par les meilleurs pilotes, Ducati connait un cercle vertueux tournant si puissamment qu’il aspire les adversaires vers les abysses. Il faut dire que la synergie est alimentée par huit machines. Une situation qui déprime Massimo Rivola d’Aprilia qui ne manque jamais une occasion pour déplorer cet effectif.

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Massimo Rivola : « ce que Yamaha a montré à Sepang était un peu inquiétant et ils auront des concessions »

Sur Speedweek, il mentionne ainsi : « je ne veux offenser personne, car ils l’ont fait et pas nousLe problème, c’est qu’ils n’auraient pas dû être autorisés à faire ça. Je le dis à Carmelo Ezpeleta tous les jours. Je ne dis pas qu’ils n’ont pas raison. Ils l’ont fait, ils ont investi beaucoup – bravo. Mais ce n’est pas bon pour le championnat du monde ».

Question de point de vue, car la liberté laissée aux pilotes du clan Ducati a tout de même permis de vivre une course au titre 2023 jusqu’au dernier Grand Prix du calendrier. Si bien qu’il ne reste plus qu’à se mettre au travail pour atteindre le niveau de la maison rouge. Sur ce point, Massimo Rivola annonce : « la moto de l’année prochaine doit être meilleure, et il n’y a aucune raison d’en douter. Alors, la question est : dans quelle mesure KTM deviendra-t-elle meilleure, dans quelle mesure Ducati s’améliorera-t-elle avec l’avantage qu’ils avaient déjà ? »

Mais pas seulement : « et Yamaha… Ce qu’ils ont montré à Sepang était un peu inquiétant ». Rivola, fait ici référence aux places 5 et 7 de Quartararo et Morbidelli, alors qu’aucune Aprilia n’a fini dans le top 10 au Grand Prix de Malaisie…  « Ils recevront des concessions, et nous devrons les laisser faire cela, mais je semble un peu stupide car pourquoi devrions-nous le faire ? ». Puis il conclut avec sa marotte : « mais le plus gros problème est que nous avons huit Ducati super rapides sur le terrain et l’année prochaine ce sera encore pire car la moto qui a remporté le titre mondial sera également pilotée par Marc Marquez ».

Massimo Rivola, PDG d'Aprilia Racing

Le pilote d'usine Aprilia Maverick Viñales aux côtés du champion du monde Pecco Bagnaia (Ducati)

 

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