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Ce dimanche 19 septembre 2021, Álex Rins a répondu aux questions des journalistes depuis le Misano World Circuit Marco Simoncelli, au terme du Gran Premio Octo di San Marino e della Riviera di Rimini.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote espagnol, qui a de nouveau été contraint à l’abandon en course suite à une chute.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Álex Rins sans la moindre mise en forme.


 

Álex, pouvez-vous revenir sur votre course ?

« Si on met de côté mon accident, j’ai mené une bonne course et j’ai eu un bon rythme. J’ai essayé de suivre Enea Bastianini et je dois dire qu’il a été très fort durant toute l’épreuve. Il m’a dépassé. Il avait la capacité de freiner plus tard que moi et de bien stopper sa moto. »

« J’ai essayé de le suivre dans la première partie de la course, lorsque j’étais aux prises avec Pol Espargaró, et mes sensations étaient plutôt bonnes à ce moment-là. Je n’avais rien à perdre et j’attaquais à la limite. Malheureusement, j’ai perdu l’avant dans le premier virage… »

N’avez-vous pas essayé de trop en faire en poursuivant Enea Bastianini lorsque vous avez eu votre accident ?

« Je n’ai pas essayé de trop en faire. J’ai été régulier au niveau de mes temps au tour durant toute la course. Le tour précédant ma chute, j’avais déjà eu une belle frayeur dans le virage 2, et j’étais passé près de perdre l’avant. Je n’avais alors sauvé la situation qu’en utilisant mon coude. »

« A partir de là je me suis dit que je devais être plus prudent, mais je ne sais pas pourquoi au tour suivant j’ai freiné tout aussi tardivement, et là ça n’a pas pardonné car j’ai perdu l’avant. Mais tout cela c’est du passé, et il nous faut à présent nous concentrer sur les deux journées d’essais qui se profilent. Il faut que nous testions de nouvelles pièces pour bien préparer l’an prochain. »

 

Votre chute ressemble à celles dont vous avez été victime en début de saison. En course vous semblez certes à l’aise sur votre moto, mais sans que celle-ci ne soit réellement capable de jouer la gagne. Êtes-vous contraint de prendre des risques inconsidérés pour espérer remporter des courses cette année ?

« Comme vous l’avez dit, j’ai plutôt un bon rythme, mais les Ducati sont clairement plusieurs coudées au-dessus de nous. Elles sont vraiment très fortes. En ce qui concerne mon accident, le problème est que j’ai essayé de soutenir le même rythme qu’elles. »

« Joan Mir et moi avons vraiment essayé de faire de notre mieux avec la Suzuki. Mais le fait est que nos approches sont différentes dans le sens où Joan se bat pour le championnat alors que moi je n’ai plus rien à perdre. En ce sens je joue davantage avec les limites, et parfois cela ne passe pas et je tombe. »

Durant la course il y a eu beaucoup d’avertissements concernant les limites de la piste, et c’était visiblement très difficile de rester dans les clous. Avez-vous une explication à cela ?

« Franchement j’ai piloté à la limite dès le début pour essayer de dépasser les autres pilotes. A un certain moment de la course, je me suis dit qu’il fallait vraiment que je souffle un peu, car j’avais mal au cou, aux bras : J’étais vraiment à la limite. J’étais vraiment à fond pour tenter de passer les autres. »

« A un moment je me suis dit qu’il fallait que je souffle un peu : J’étais vraiment à la limite »

 

Vous étiez donc tellement à la limite qu’il vous était difficile de maîtriser les quelques centimètres qui vous font dépasser les limites du tracé ?

« C’est exactement cela : Nous pilotons toujours à la limite, mais dès que vous en faites un peu plus, vous passez sur la partie verte de la piste. Les nouveaux capteurs sont à présent si sensibles qu’ils ne pardonnent aucun écart. Il n’y a qu’à voir ce qui est arrivé à Joan pour voir qu’il est très facile de se voir déclassé. D’habitude je ne suis pas le genre de pilote à m’aventurer sur la partie verte, mais parfois cela peut tout de même arriver lorsque vous êtes à la limite. »

« Les nouveaux capteurs sont si sensibles qu’ils ne pardonnent aucun écart »

 

 

Quand vous dites que les Ducati sont plusieurs coudées au-dessus de vous, parlez-vous uniquement de ce Grand Prix ou d’une façon plus générale ?

« Elles sont vraiment meilleures que nous. Par le passé, les Ducati étaient surtout performantes sur les pistes dites « stop-and-go », c’est-à-dire composées pour l’essentiel de phases d’accélération et de freinage. Mais à présent elles affichent un bon niveau sur tous les tracés. En Aragón par exemple, Pecco Bagnaia a réalisé une course fantastique en tenant tête à Marc Márquez, et ce fut le cas à Misano également. »

Est-ce que cela vous fait craindre l’avenir de voir que les Ducati sont à présent également en mesure de jouer la gagne sur tous les circuits, en plus de Yamaha ?

« Il est certain que nous allons devoir travailler d’arrache-pied durant la future présaison. D’ailleurs, cette présaison va commencer dès cette semaine avec les deux journées d’essais prévues. Il va falloir que nous progressions sur notre moto pour tenter de les battre à l’avenir. »

« La présaison 2022 commence dès cette semaine avec les deux journées d’essais prévues »

 

MotoGP – Misano – Résultats Course :

Crédit classement : MotoGP.com

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