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Ce samedi 23 octobre 2021, Valentino Rossi a répondu aux questions des journalistes depuis le Misano World Circuit Marco Simoncelli, à l’issue des qualifications du Gran Premio Nolan del Made in Italy e dell’Emilia-Romagna.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote italien, auteur du 23e et dernier chrono.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Valentino Rossi sans la moindre mise en forme.


 

Valentino, ce fut une journée rendue difficile par les conditions climatiques. Comment cela s’est-il passé pour vous ?

« Cela a vraiment été difficile pour nous, notamment ce matin, car les conditions étaient vraiment piégeuses : C’était mouillé, mais cela a évolué en s’asséchant, sans parler des températures vraiment très basses, en particulier dans l’après-midi lorsque nous avons roulé en slicks. Mais les conditions ont vraiment été difficiles, car la trajectoire sèche était vraiment très étroite, et il ne fallait vraiment commettre aucun écart. »

« Personnellement je n’ai jamais eu un bon feeling que ce soit avec la moto ou les pneus. Au final notre position pour demain est loin d’être fantastique, mais au moins les prévisions météos tendent à l’amélioration, avec un peu de soleil, donc j’espère que lors de la course nous allons pouvoir bénéficier de conditions un peu plus normales, ainsi que d’un meilleur résultat à l’arrivée. »

Du point de vue humain, quel est votre sentiment avant votre dernière course en Italie ?

« D’un côté c’est vraiment difficile pour moi car demain ce sera un moment vraiment empli d’émotion. Mais dans le même temps il faut rester concentré pour la course. »

“Demain, ce sera un moment vraiment empli d’émotion”

 

A quel point êtes-vous satisfait de la première ligne de Luca Marini aujourd’hui ?

« Luca a été fantastique aujourd’hui, je suis très fier et très heureux pour lui. Il a très bien piloté, et ce dès le vendredi matin, il a été constamment aux avant-postes. Aujourd’hui il a été capable de faire un tour fantastique malgré ces conditions difficiles. »

« La première ligne de la grille est toujours est très bon résultat pour un rookie, mais il faut ajouter qu’il a vraiment fini très près de la pole position. C’est un résultat très important pour lui, pour son futur ainsi que sa carrière. L’an prochain il aura une bonne moto ainsi qu’une bonne équipe derrière lui, et lors de sa deuxième saison il aura besoin de tout ce soutien pour obtenir de bons résultats. Je pense qu’il a clairement la vitesse et le talent pour faire de belles choses. »

Pensez-vous que vos problèmes de performance avec Yamaha ces dernières années sont liés à un manque de grip mécanique, ou plutôt à l’électronique ?

« Notre moto était fantastique jusqu’au moment où nous avons reçu l’électronique de Yamaha. La M1 est issue d’un programme essentiellement japonais, tous les ingénieurs viennent de là-bas, et selon moi nous n’arrivons pas à faire le meilleur usage de l’électronique Magneti Marelli. La moto a fait un sacré pas en arrière quand nous avons changé cela. Mais du côté des pilotes, ce que je peux vous dire, c’est que c’est toujours très difficile dès que les conditions sont mixtes comme aujourd’hui. Il est clair que nous perdons beaucoup de performance de ce point de vue-là. »

 

Aujourd’hui, cela fait dix ans que Marco Simoncelli nous a quittés. Quel regard portez-vous sur l’empreinte qu’il a laissée dans la discipline, en particulier au sujet de l’Académie que vous avez par la suite montée ?

« Cela fait déjà dix ans… Le moment qui a suivi la course en Malaisie en 2011 restera toujours comme le pire souvenir de ma vie. J’étais vraiment désespéré, cela fait partie des moments où vous ne savez pas ce que vous avez à faire pour essayer de continuer à aller de l’avant. Nous avons perdu alors un grand pilote qui aurait pu avoir une grande carrière, et livré de grandes batailles. »

« Mais plus que cela, j’ai perdu un bon ami, car nous avions passé pas mal de temps ensemble, surtout lors des années qui ont précédé le drame, de 2006 à 2011. C’est un grand vide qui demeure. Pour moi, Marco restera le premier pilote issu de l’Académie, même si celle-ci n’existait pas encore en tant que telle à l’époque. »

Que pouvez-vous nous dire au sujet de votre casque, qui arbore une livrée spéciale pour vos adieux au public italien ? Par ailleurs, est-ce qu’il y aura une autre décoration spécifique lors de la dernière manche à Valence ?

« Je trouve que ce casque est très beau. Il vise à remercier tout le monde pour tout le soutien qui m’a été adressé tout au long de ma carrière. En revanche je pense qu’il s’agira du dernier casque avec des motifs spéciaux. »

MotoGP Misano 2 – La grille :

Crédit classement : MotoGP.com

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