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Ce jeudi 16 septembre 2021, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le Misano World Circuit Marco Simoncelli, en prélude au Gran Premio Octo di San Marino e della Riviera di Rimini.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui figure maintenant à la 4e place du championnat et a quitté Aragón un peu contrarié.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).


 

Johann Zarco : « Je me sens OK et je suis heureux d’être ici à Misano. Par-dessus tout, après le mauvais résultat d’Aragón, c’est bien de ne pas trop attendre avant de remonter sur la moto et se battre à nouveau. J’ai eu de bons rendez-vous lundi et mardi et je peux planifier l’opération chirurgicale mercredi prochain pour être prêt pour Austin. Je suis donc satisfait de toutes les informations que j’ai pu avoir, et à partir de là nous verrons. Je pense que, quoi qu’il en soit, je pourrai me battre ce weekend car j’en ai l’habitude, et quand le feeling est bon, même si c’est difficile à cause du bras, il est possible de faire de bonnes choses. J’espère donc avoir ce genre de feeling.
Il semble que nous aurons des conditions délicates et c’est encore mieux pour conserver cette énergie et jouer mon jeu : peut-être que les conditions difficiles m’aideront à faire un bon weekend. »

En Aragón, vous avez déclaré que vous n’étiez pas encore complètement certain de faire cette opération. Qu’est-ce qui vous a décidé ?

« Lors de nombreuses courses, j’ai davantage peiné sur des pistes qui tournent à droite. C’est pourquoi j’ai été très proche de très bonnes choses, puis j’ai peiné ou parfois raté la possibilité de podiums à cause de ça. C’est le pourquoi de la décision de le faire. J’ai également eu des diagnostics lundi et mardi qui ont bien prouvé qu’il était temps de le faire, sous peine de limiter mes possibilités. C’est pourquoi la décision a été prise. Je suis satisfait de ça. Avec ces très bons conseils, l’idée d’attendre après Austin pour avoir deux semaines de rétablissement était logique, mais selon cette personne qui est vraiment spécialiste de ça, une semaine est suffisante car il est courant et bien de faire des efforts après une semaine : Le corps peut le supporter. Je le crois, et avant tout ce sera très difficile pour les bras à Austin : Tous les pilotes y souffrent. Ce sera une bonne expérience pour moi. Nous nous rendons maintenant à Misano, mais sans penser que nous aurons moins de puissance et je ferai comme je fais toujours. »

Vous avez dit que Aragón n’avait pas été un désastre mais vous avez quand même terminée assez loin. Comment évaluez-vous cette course ?

« C’est difficile à dire ! Lors de la course à Aragón, je n’ai ressenti aucune douleur mais je n’ai pas eu le moindre bon feeling sur la moto. J’ai toujours été trop lent en course, et c’était le problème : Je me demande si je n’étais pas trop lent car le corps s’était mis en mode sécurité, et j’espère que ce ne sera pas le cas ce weekend. C’est donc difficile à dire. Cela fait seulement trois jours et pendant ces trois jours j’ai eu trois ou quatre rendez-vous pour me décider, j’ai dû me déplacer partout pour prendre la bonne décision et la confirmer, et j’ai aussi dû conduire avec mon frère et aimé ami pendant neuf heures pour venir ici, ce qui ne m’a pas laissé beaucoup de temps pour évaluer ce genre de choses. »

Concernant le championnat, il semble que pas mal de pilotes connaissent des hauts et des bas, comme par exemple Miguel Oliveira. Quelles peuvent en être les raisons ?

« Je pense qu’il y a des hauts et des bas, quand vous êtes en bas vous êtes très loin car tout le monde est très proche. C’est pourquoi cela paraît très loin, mais parfois vous n’êtes pas si loin du sommet. Cela fait deux ans que quand vous connaissez une petite baisse, vous êtes très loin et on dirait que vous êtes nulle part. Pour Miguel, c’est différent de moi car il s’est blessé en Autriche et je pense qu’il souffre du poignet ou de la main, je ne sais pas exactement. Mais j’imagine que cela ne doit pas être facile pour lui dans cette condition physique et peut-être avec de la douleur avec cet endroit précis. Donc oui, il semble que l’on ne oit nulle part, complètement perdu, mais je pense que l’écart est très petit et que nous sommes moins loin que ce qu’il paraît. »

Pour revenir sur votre voyage en Ducati Darmah. Était-ce une bonne expérience, car mon père en avait une ?

« Vous avez déjà pu lire les interviews à ce sujet. C’était bien et j’ai passé un bon moment. J’ai partagé de bonnes choses avec l’équipe. J’aurais pu le faire avec une autre moto mais j’ai eu l’opportunité de le faire à l’ancienne, et cela a été amusant. Passer de bons moments avec l’équipe renforce encore les relations. »

L’opération chirurgicale concernera les deux bras ?

« Non, seulement le droit ! »

Certains pilotes protestent pour ne pas aller à Austin. Êtes-vous au courant ?

« (Rires) Je ne suis pas au courant de la moindre protestation. Je n’ai pas d’idée là-dessus mais j’espère vraiment que nous irons car nous devons quasiment voler la semaine prochaine ou dans deux semaines. J’espère donc vraiment que nous irons, même simplement pour moi, à cause de l’opération chirurgicale, pour pouvoir remonter immédiatement sur la moto en se servant bien du bras : Je dois y aller ! Donc j’espère que nous le ferons. »

Pour ce weekend, il semble que la Ducati tourne beaucoup mieux que l’année dernière. À quoi vous attendez-vous pour Ducati à Misano ?

« Après la solide victoire de Pecco à Aragón, et comme ici il s’agit peut-être d’une de ces pistes favorites, je crois que nous aurons l’exemple parfait pour aller vite sur une Ducati à Misano. La performance qu’il a faite l’année dernière aide également pour comprendre son très grand potentiel, et comme j’ai complètement raté Aragon en performance, c’est bien pour moi d’être ici et de me pousser pour essayer d’avoir le même rythme que lui afin de faire une belle course. Les motos sont également proches, donc je ne peux pas dire que Ducati aura un avantage, mais si vous le trouvez vous pouvez être aussi fort que Pecco, donc c’est une belle motivation. »

Pouvez-vous nous dire quel docteur pratiquera l’opération ?

« Ce sera le même qui a pratiqué la deuxième opération sur Fabio. Un Français. »

Ton opération aura lieu quand et où ?

« Je vais l’effectuer mercredi prochain, à Aix. C’est à côté de la maison et j’ai eu un bon feeling avec le Docteur Dufour qui a opéré Fabio et qui a beaucoup d’expérience là-dessus. C’est pour ça que lundi et mardi j’ai pu également prendre le temps pour confirmer ce diagnostic du syndrome des loges sur le bras droit. D’où la décision, pas d’accélérer les choses, mais d’en profiter pour le faire dès le retour de Misano. Je comptais le faire après Austin : J’avais cette réflexion là pour profiter des 15 jours de pause, mais le conseil est qu’une semaine est suffisant pour cicatriser très vite. Il dit que si parfois on attend trop, ça cicatrise trop vite et l’ouverture se referme presque. C’est pour ça qu’il conseille qu’une semaine est suffisante avant de ré-attaquer ensuite. »

Concernant le championnat, tu as déjà dit au revoir au titre dans ta tête ?

« Je pense que ce n’est pas un objectif sur lequel je dois mettre tout mon esprit, parce que j’ai perdu pas mal de points face à Fabio depuis la reprise du championnat cet été au mois d’août. Pour moi, un podium final serait déjà énorme, surtout qu’en début d’année je visais presque un top 10. Donc si je termine dans les trois premiers, on est toujours au-delà de ce que je pouvais espérer, et donc je serais le plus heureux ! »

Si tu devais viser un seul Grand Prix pour avoir un podium ou une victoire, ça serait lequel ?

« Tous ! Tous ! Tous ! »

Comment expliques-tu le fait que tu n’as jamais concrétisé de très bons résultats à Misano en MotoGP alors que tu y as gagné en Moto2 ?

« Je ne sais pas encore. C’est difficile à dire. J’ai ma petite idée mais elle est à confirmer. Comme j’ai vraiment manqué de perf à Aragón, je trouve que c’est top de se retrouver ici pour aller trouver des feelings différents de ce à quoi je suis habitué, pour m’ouvrir de nouvelles portes. Si ça marche ici, je serais vraiment content ! »

C’est un circuit que tu aimes bien ?

« Oui, il est intéressant ! Plutôt petit, en tout cas par rapport à Silverstone et Aragón on revient sur une piste beaucoup plus petite, parce que en MotoGP c’est la technique comme sur une mini moto où il faut vraiment balancer d’un côté et de l’autre. Mais quand tu comprends ça, je pense qu’il y a vraiment moyen de prendre du plaisir, donc j’espère que ça le fera. »

 

 

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