Le pilote Marc VDS s’est entretenu avec GP One afin de parler du déroulement de sa saison, de ses résultats et de son avenir au sein du team satellite Yamaha.
Discret cette saison, Franco Morbidelli trace pourtant sa route en MotoGP en se battant pour le titre de meilleur rookie face à Hafizh Syahrin. Les choses ne sont pas simples et il rencontre des difficultés, pourtant il considère comme une chance le fait de découvrir la catégorie sur une Honda : « Cette année a été une école incroyable pour moi. Je dois remercier Honda car la moto est bonne, peut-être pas à la hauteur des officielles, mais ils m’ont donné l’opportunité de bien connaître la MotoGP et de comprendre comment piloter. Selon moi c’est une moto qui enseigne beaucoup de choses à un pilote. Nos résultats n’ont pas encore montré notre potentiel car se battre contre les pilotes officiels est très dur. Nous n’entrons pas encore dans les cinq ou dix premiers, mais il faut considérer qu’avec douze motos officielles en piste, c’est très dur de leur passer devant. Nous avons fait et faisons de l’excellent travail avec ce que nous avons. »
Plutôt satisfait de sa saison, il pense s’être bien adapté à la catégorie reine mais souffre du manque de puissance de sa machine : « Je ne sais pas ce qu’il me reste à améliorer au niveau du pilotage car après dix courses j’ai bien assimilé le style qu’il faut pour la MotoGP. Il faut simplement adapter ce style sur les circuits que je connaissais avec la Moto2. Il me manque peut-être la capacité à m’adapter directement, à arriver sur une nouvelle piste et à être fort immédiatement. Actuellement notre problème majeur est le manque de puissance. Il suffit de regarder le classement des vitesses maximales en fin de courses. Je ne parle pas que de moi. En regardant également ce que font Tom et Nakagami, nous voyons que nous avons tous une bonne moto, mais qui est vieille et bloquée. Nous ne pouvons pas avoir d’améliorations donc nous devons faire avec ce que nous avons et nous sommes légèrement pénalisés de ce point de vue. Mais nous avons l’opportunité de rouler sur une Honda, qui est quoiqu’il arrive une excellente moto et nous devons penser à faire notre championnat, en profitant de chaque opportunité que nous avons. »
Le pilote italien arrivera dans le team SIC Petronas-Yamaha en 2019, et changera donc de machine et de constructeur. Un nouveau challenge qu’il a hâte de relever, en se sachant chanceux d’avoir à ses côtés Valentino Rossi, son mentor, dans le team officiel Yamaha : « L’année prochaine s’ouvrira un nouveau chapitre, avec une autre moto et il faudra bien la comprendre. Beaucoup de choses changeront, il faudra repartir de zéro. Avoir Vale chez Yamaha sera d’une grande aide. J’aurai l’opportunité de lui demander des conseils directement et cela sera surement plus simple. Mais il ne faudra pas se reposer sur lui, il faudra également savoir mettre en pratique ses conseils, et je ne pourrai bien sûr pas seulement me fier à cela, il faudra que je travaille sur mon pilotage et sur moi-même afin de progresser. »
En plus des deux hommes, la grille MotoGP 2019 verra arriver Francesco Bagnaia, autre pilote de la VR46 Riders Academy, signe de la montée en puissance de l’école de Rossi : « C’est vrai que le nombre d’italiens dans le paddock augmente, mais c’est encore un domaine espagnol. Nous voulons lutter, et l’école créée par Vale commence à porter ses fruits. C’est super car Valentino s’est impliqué dans la création d’une école alors qu’il court encore et il a déjà fait de l’excellent travail. Tout en étant concentré sur deux fronts différents, il fait de grandes choses. Attendons de voir ce qu’il se passera dans les années à venir, il y a beaucoup de possibles futurs champions italiens, pas seulement au sein de l’Academy. L’Italie a énormément travaillé pour cela ces six ou sept dernières années, après une longue période de crise. C’est une bonne chose pour le sport, pour les italiens qui regardent les courses, pour tout le monde. »
