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Lorsque les premiers tests d’intersaison se sont terminés en Malaisie, personne de donnait cher des chances de KTM de biller cette année. Et pourtant, après deux Grands Prix seulement, la marque autrichienne mène pour la première fois de son histoire le classement des constructeurs en MotoGP avec une seconde place acquise par Brad Binder au Qatar et une victoire prise par Miguel Oliveira sous la pluie du Grand Prix d’Indonésie. Le Sud-Africain est aussi le pilote officiel le mieux classé dans la hiérarchie provisoire des pilotes, à deux points seulement du leader Enea Bastianini. Au sein de la marque autrichienne, on ne pavoise pas, puisque l’on est agréablement surpris par ce parcours. Mais ce qui est pris n’est plus à prendre.

Jusqu’où ira l’état de grâce de KTM dans cette saison 2022 de MotoGP décidément réfractaire à toutes les prédictions ? On ne sait et on attend avec intérêt ce que la prochaine étape en Argentine va donner. Mais les résultats sont là et il comble dans un premier temps le nouvel arrivé Francesco Guidotti : « Miguel Oliveira était vraiment excité depuis vendredi matin, il a poussé dans toutes les conditions : il le méritait, comme tout le monde » dit-il de retour de Mandalika. « Des gens autour de lui à ceux à l’usine qui conçoivent et développent la moto ». Mais l’Italien essaie de ne pas s’enflammer : « peut-être que ce n’est pas encore le moment de se projeter sur la suite. On sait que les premières courses sont toujours particulières : on aborde un Grand Prix à la fois, pour le reste on attend au moins la moitié de la saison. Ce qui est sûr, c’est que je n’aurais pas pu espérer un meilleur départ ! ».

Pit Beirer est à l’unisson en félicitant d’abord ses deux pilotes pour leur prestation indonésienne. Sur Brad Binder, il rappelle ainsi les circonstances qui l’ont amené à la huitième place : « nous avons vu pendant la course que les performances de Brad étaient altérées par le dispositif de correcteur d’assiette défectueux », a déclaré le directeur de KTM Motorsport, dans une interview avec Speedweek. « Nous sommes heureux qu’il soit resté sur la piste et qu’il ait finalement récupéré quelques places importantes contre de nombreux rivaux qui l’avaient tous dépassé ».

Sur Oliveira, il ajoute : « Miguel a clairement montré de quoi il était fait. Dans des conditions aussi difficiles, ce n’est pas la moto qui fait la différence. C’est le pilote. Nous avons maintenant un package solide. Nous avons un moteur super puissant pour le départ, et vous devez le combiner avec l’électronique. C’est comme sur des roulettes de travailler ensemble. Et vous avez également besoin d’un pilote pour gérer tout cela ».

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KTM : “nous sommes toujours sur une fine couche de glace, nous devons tous garder les pieds sur terre

Il termine : « nous ne changerons pas les objectifs, mais nous verrons comment la saison évolue semaine après semaine. Le MotoGP est très amusant pour nous en ce moment, car nous passons le week-end GP différemment. Nous ne sommes pas dépendants de l’explosion de Brad Binder dimanche. En fait, nous nous débrouillons bien à chaque séance d’essais, donc le week-end s’appuie sur une base plus solide. Cela conduit à de meilleurs résultats en qualifications et en course. Mais nous sommes toujours sur une fine couche de glace. Nous devons tous garder les pieds sur terre, nous concentrer et avancer ».

« Après cinq ans, nous avons encore mieux compris le projet MotoGP. Nous avons beaucoup appris pendant l’hiver. Maintenant, il faut continuer à travailler comme ça. Si vous avez deux pilotes dans les cinq premiers, vous avez de très bonnes chances d’en voir un monter sur le podium. Cela reste notre objectif. Terminer dans les cinq premiers en MotoGP est un exploit incroyable. Si nous continuons comme ça, je suis sûr que nous obtiendrons de bons résultats ».

GP de Mandalika sous la pluie : Brad Binder (33 ans) devant le vice-champion du monde Bagnaia, seulement 15e

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