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Le nouveau documentaire sur Dani Pedrosa, « Le silence du Samouraï », a été diffusé en avant-première en Espagne. En voici quelques extraits majeurs que Marca a retranscrit et que nous vous avons traduit. (Première partie)


Dans le documentaire, Dani Pedrosa commence par évoquer ses débuts en moto, et notamment les difficultés rencontrées à cette époque : « J’ai été Champion d’Espagne de mini motos à l’âge de douze ans, mais nous n’avons pas pu assumer ce titre économiquement. Je ne l’ai pas mal pris, pour être honnête, à aucun moment. J’ai compris la situation, je ne sais pas pourquoi. Je savais que je serais pilote. »

Et il avait raison d’y croire, puisque quelques années plus tard il a été sacré Champion du Monde 125cc : « Lorsque j’ai remporté mon premier titre, cela a été le meilleur moment. Faire un podium paraissait impossible, mais restait possible dans l’impossible. Mais gagner le championnat… Cela semblait vraiment impossible ! Lorsque cela arrive, on fait tomber ces barrières. Faire quelque chose d’aussi fort que l’on a toujours vu de façon extérieure produit un déclic. Au final, j’ai passé ma vie à me prouver à moi-même que je pouvais faire des choses dont je ne me croyais pas capable. »

Malheureusement, les blessures ont commencé à arriver dans sa carrière. La première importante a eu lieu en Australie, lorsqu’il s’est cassé les deux chevilles : « J’ai eu très mal. C’était la première fois que je me blessais ainsi. Cela a été un coup de massue, mais heureusement j’avais déjà été titré. » Sa mère, Basi Ramal, ajoute : « Lorsqu’il faisait ses exercices, un jour il m’a demandé : « Maman, tu crois que je vais redevenir le même qu’avant ? » » et je lui ai répondu : « Non, tu ne seras plus le même, tu seras bien meilleur. » »

Malgré sa blessure, il est monté en 250cc : « Je suis arrivé tard, je manquais d’entraînement, mais j’avais hâte. Cela a toujours été comme cela. J’avais hâte et je roulais. » Et en dépit de tout ce qu’il avait vécu durant l’hiver, il a remporté sa toute première course dans la catégorie dès le premier Grand Prix. Alberto Puig se souvient très bien de cette victoire : « A ce moment-là, je savais qu’il gagnerait le Mondial 250cc dès sa première saison. »

Cela a alors été la meilleure période de sa carrière avec deux titres mondiaux en deux ans avec vingt-quatre podiums dont quinze victoires : « Gagner est une drogue à laquelle on devient accro et qui permet de ne pas perdre. Lorsque l’on ne gagne pas on se pose des questions, si c’est pour telle ou telle raison. On analyse tout. Alors que lorsque l’on gagne, on ne fait que profiter. »

Après ces deux titres, l’ultime étape l’attendait avec le passage en MotoGP : « La différence qu’il y avait avec la 250cc c’est que dans cette catégorie je savais que je pouvais être compétitif, mais j’avais des doutes sur le MotoGP tant la moto paraissait géante et puissante pour moi. J’étais fait pour rester dans les petites catégories et non pas pour monter en MotoGP. Et cela a été un très gros défi. Peu importe ce que je ferais en MotoGP, pour moi cela serait plus que bien. Cela m’a encouragé de savoir qu’Honda me donnait une opportunité, que des gens qui s’y connaissent vraiment en moto croient en moi. » Carmelo Ezpeleta, le président de la Dorna, a d’ailleurs ajouté : « Dani est un pilote très fin qui sait tirer parti des motos qui ne sont pas faites pour lui. »

Mais Pedrosa sait avoir de l’autodérision concernant sa taille : « Elle m’a toujours accompagné ! A l’école j’étais toujours celui à qui on disait « non, ne le fais pas » car j’étais beaucoup plus petit que les autres. Je ne le prenais pas mal, cela me motivait surtout à montrer que je pouvais le faire. »

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