Ce jeudi 4 novembre 2021, Miguel Oliveira a répondu aux questions des journalistes depuis l’Autodrome International de l’Algarve à Portimão, en prélude au Grande Prémio Brembo do Algarve.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote portugais, actuellement dixième du championnat.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Miguel Oliveira sans la moindre mise en forme.
Miguel, vous abordez ce weekend une nouvelle manche à domicile. Vous avez connu jusqu’ici une saison en dents de scie, avec beaucoup de hauts et de bas, mais vous avez semblé remonter la pente lors de la dernière manche à Misano, où vous avez été en lice pour le podium jusque dans le dernier tour. Pouvez-vous revenir sur le déroulement de cette dernière course ?
« Il est clair que nous arrivons sur ce second Grand Prix au Portugal avec un état d’esprit très différent qu’en début de saison. Nous avons eu ces derniers mois beaucoup de problèmes. Lors de notre première venue ici nous avions rencontré des conditions très différentes de celles que nous avions eues lors des essais de présaison. Rien n’était allé dans notre sens. »
« Maintenant que nous approchons de la fin de la saison, j’ai enfin eu l’opportunité d’obtenir un bon résultat avec la moto à Misano, même si je ne suis pas allé jusqu’au bout. Au moins ai-je pu rétablir une bonne connexion avec la moto. Cela avait déjà été le cas à Austin, et même si les résultats ne sont pas encore là concrètement, au moins le feeling est de retour. »
« C’est la chose la plus importante pour pouvoir espérer un bon weekend par la suite. L’idée est donc de débuter dès demain le weekend avec ces bonnes sensations, de formuler de bons retours techniques à l’équipe, et de finir la saison sur une bonne note à l’occasion de ces deux dernières manches. »
L’an dernier, vous aviez réussi à vous imposer ici à Portimão, au terme d’une fin de saison vraiment remarquable. Pensez-vous qu’un tel résultat puisse être renouvelé ce weekend ?
« Oui je le pense. Nous avons toutes les raisons de croire que nous pouvons de nouveau obtenir un bon résultat. Bien sûr une telle issue dépend toujours de beaucoup de paramètres différents, mais au moins l’intention est là. Après, il est clair que nos adversaires vont nous opposer une grosse résistance, comme toujours. Tout le monde apprécie cette piste, tout le monde va vite ici, donc la clé va être de pouvoir s’adapter à toutes les situations qui vont se présenter en piste. »
Qu’aimeriez-vous voir être amélioré l’an prochain sur votre moto ?
« Nous concernant, nous aimerions progresser dans tous les secteurs ! Ce n’est bien sûr pas quelque chose de facile, loin de là. Bien sûr nous avons quelques points forts, et la vitesse n’est pas vraiment un point faible pour nous. Si je devais être plus précis je dirais que nous devons surtout progresser sur le châssis. »
A quel point votre chute lors des essais libres en Autriche a-t-elle été déterminante dans votre saison [Miguel Oliveira s’était alors blessé au poignet, avant de connaître une baisse de performance lors des manches suivantes, ndlr] ?
« Cet accident a beaucoup compté, c’est certain, car la blessure que j’ai eue à ce moment-là m’a beaucoup limité dans mon pilotage par la suite. Cette blessure a été située à un endroit très sensible, au poignet droit, et il n’y avait aucune possibilité d’accélérer ma récupération, et le moins que je puisse dire est que le fait de piloter n’a pas aidé dans ma convalescence. »
« Cela m’a beaucoup plus limité que ce que moi et l’équipe pensions. C’est vraiment dommage, et le sentiment qui prédomine est la frustration de ne pas avoir réussi à convertir et exploiter tout notre potentiel lors de la seconde partie de la saison. »
Vous avez déclaré que vous deviez améliorer le châssis en vue de l’an prochain. Pouvez-vous rentrer dans le détail et expliciter ce qu’il vous manque exactement sur ce point ?
« En ce qui concerne le châssis, ce que nous recherchons c’est de pouvoir plus facilement faire tourner la moto, ainsi qu’un peu plus de grip à l’arrière. »
C’est la première fois que vous allez rouler concrètement devant vos supporters [les deux précédents GP du Portugal s’étaient déroulés à huis-clos, ndlr]. Qu’est-ce que cela va vous faire d’évoluer devant votre public ce weekend ?
« Cela va être génial, je vais enfin ressentir le vrai feeling de rouler devant mes supporters. Cela va être intéressant de voir ce que ça va donner en tribunes avec toutes ces personnes, toutes les couleurs et la ferveur du public portugais. J’espère qu’ils vont apprécier le MotoGP, qui ne s’était plus déplacé ici depuis 2012. J’espère qu’on va passer un bon moment, et qu’on va pouvoir fêter quelque chose dimanche ! »
