pub

En ce samedi 17 avril 2021, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Portimão au terme de la deuxième journée du Grand Prix du Portugal.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français lors de la conférence de presse post-qualification qui réunissait Fabio Quartararo, Álex Rins, Johann Zarco, Sam Lowes et Andrea Migno.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si les premières réponses sont traduites de l’anglais (vouvoiement).


Johann, vous aviez eu un bon rythme en FP3 ce matin, un bon rythme en FP4 aussi, mais à un moment la qualification a semblé être un désastre à cause de votre chute, mais vous avez fait un travail fantastique et vous devez être très heureux d’être en première ligne ?

Johann Zarco : « Oui ! C’était bien d’être en première ligne car, après la petite chute, j’ai subi du stress et je me suis inquiété. Puis dans le box, j’ai pu respirer et retrouver mon calme pour essayer d’attaquer avec la deuxième moto. Et cela a très bien marché. Je suis donc heureux de ça. Nous avons bien progressé de vendredi à samedi et j’ai même été surpris de me sentir bien et d’obtenir immédiatement de bons chronos avec le pneu de course. Donc nous verrons bien demain, car Fabio profite beaucoup et est très rapide, mais il y a aussi beaucoup de gars, comme nous en avons l’habitude. En étant sur la première ligne avec la Ducati, je pense que je peux faire un bon départ et ce serait bien de mener la course pendant un moment avant de voir la situation pour pouvoir bien jouer mon jeu. »

Y a-t-il des endroits du circuit où vous pouvez encore progresser un peu ?

« Je pense que par rapport aux Yamaha, le deuxième secteur peut être difficile pour nous en course, les Ducati. Dans le dernier secteur, Fabio est très fort mais peut-être que si je le suis, je crois que je peux rester avec lui avant d’avoir un petit avantage en ligne droite pour pouvoir rester avec lui. C’est le plan pour le moment, mais nous verrons ça demain (sourire). »

Nous avons vu pas mal de chutes durant ces deux jours. Est-ce le fruit du hasard ou à cause de l’état du circuit ?

« Je pense plus ou moins la même chose (que Fabio Quartararo et Álex Rins). Pour moi, c’est vrai qu’il y a des bosses sur la piste et peut-être que dans quelques années il faudra un nouvel asphalte à certains endroits comme dans le dernier virage pour avoir un peu plus de stabilité. Mais avec plus de stabilité, nous essaierons d’aller encore plus vite, mais je pense que cela pourrait aider. Les chutes que nous avons vues ce weekend sont davantage dues au fait que tout le monde a été plus rapide qu’en novembre, car nous connaissons mieux le circuit et les motos y fonctionnent très bien. La chute de Martin pour FP3 été davantage due au fait qu’il a été surpris avec le pneu neuf. Nous savons que nous devons aller vite, mais quand nous sortons avec un pneu neuf sur ce circuit, il y a toujours quelques petits avertissements comme quoi vous devez attendre tout le tour de lancement ou bien faire attention à ne pas être surpris, puis seulement attaquer. Mais je pense qu’avec moins d’expérience Jorge a pensé qu’il était prêt car il s’agissait de son dernier run pour faire un bon chrono, et il s’est fait surprendre au virage sept. Pour moi, la piste est plutôt bonne car elle est très large et quand nous commettons une erreur nous avons la possibilité de la rattraper. Je pense que l’asphalte procure un bon niveau d’adhérence car nous avons des pneus plutôt durs et ils tiennent bien. Mais nous pouvons être surpris ou faire des erreurs, et c’est pourquoi nous avons eu quelques inquiétudes avec certains pilotes aujourd’hui, mais il n’y a pas trop de raison de se plaindre ou de dire que c’est dangereux. Je pense que ce n’est pas le bon mot à utiliser pour Portimão. »

Nous avons vu une grosse chute aujourd’hui et les images ont été repassées en boucle pendant que vous étiez dans les box. Est-ce une bonne chose ?

« Je pense que quand ils passent une chute, ce n’est pas beau à voir mais cela signifie que le pilote est plus ou moins OK, car ce dont je me souviens, c’est que, quand il y a un plus gros problème concernant le pilote, ils ne montrent généralement pas la chute. Donc pour moi, quand ils montrent la chute, cela veut dire pour moi que le pilote est avant tout conscient. Et il bougeait dans les graviers, donc il n’y avait pas de paralysie. Bien sûr il y aura peut-être des factures et d’autres choses car la chute était horrible et ce n’est pas bien à voir. Doivent-ils montrer ça ou pas ? Généralement quand ils le montrent, ce n’est pas une situation énormément dramatique. Ce n’est pas beau à regarder mais ce n’est pas trop grave. »

Dans les années 90, il y avait régulièrement des pilotes français en tête en 250cc et 350cc, mais c’est nouveau d’avoir deux Français devant en catégorie reine. Cela va-t-il devenir une habitude et comptez-vous la perpétuer toute l’année ?

« S’habituer à la conférence de presse post-qualification est plus facile à dire qu’à faire (sourire) mais ce serait bien de partager ces moments durant toute la saison. Dans les années 70 et 80, il y avait beaucoup de pilotes français mais c’était une histoire différente et une aventure différente. Fabio est arrivé à ce niveau en faisant un parcours différent, l’école espagnole, et moi j’ai davantage utilisé l’école italienne mais j’ai aussi eu des hauts et des bas. C’est pourquoi maintenant, avec deux bons pilotes au meilleur niveau, la fédération française aimerait construire cela (une école française). Mais nous voyons qu’en Espagne et en Italie, ils font de bonnes choses mais ils ont aussi toujours des partenaires forts autour d’eux pour aider à construire ce championnat. Nous espérons que nous pourrons trouver ça car nous sommes des hommes, comme les Espagnols et les Italiens. Nous montrons que c’est possible et il faut simplement espérer pouvoir faciliter l’accès à ce niveau. »

L’année dernière ici, vous nous avez fait un beau début de course mais la fin a été plus difficile. Pensez-vous tenir un meilleur rythme cette année ?

« Lors de la course de l’année dernière, j’ai utilisé un pneu différent de celui que j’aurai demain. Il était un peu plus tendre sur le côté gauche, et j’ai fait une bonne course avant de complètement détruire le côté gauche dans les cinq derniers tours, et je n’ai pas pu conserver ma position. Cette année, simplement grâce au pneu, je peux maintenir un meilleur rythme, puis grâce à la moto et au fait que je me sente bien, je peux espérer encore mieux. L’année dernière, c’était vraiment à cause du pneu. Si j’avais exactement le même pneu que l’année dernière, je ne le prendrai pas. Mais nous ne l’avons pas. C’était donc à cause du pneu, mais quoi qu’il en soit je suis davantage prêt maintenant. »

Classement de la qualification 2 du Grand Prix du Portugal à Portimão : 

Classement de la qualification 1 du Grand Prix du Portugal à Portimão : 

Crédit classements et photo: MotoGP.com

 

Tous les articles sur les Pilotes : Johann Zarco

Tous les articles sur les Teams : Pramac Racing