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En ce samedi 27 mars 2021, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Losail au terme de la deuxième journée d’essais du Grand Prix du Qatar.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme.


Johann Zarco : « La soirée a été bonne. La FP4 a été très intéressante et j’ai immédiatement obtenu de bons chronos. Puis j’ai eu un rythme que je pense intéressant : J’ai pu suivre les bons pilotes et voir que j’étais à l’aise en les suivant. C’est donc une chance pour demain pour contrôler les pneus sur toute la distance de course. Partir de la sixième position sur la deuxième ligne, je pense que c’est une bonne place. Avec un bon départ, je pourrai être plutôt rapide durant les cinq ou sept premiers tours, puis quand tout le monde prendra son rythme, nous verrons comment nous pourrons utiliser notre point fort qui est le moteur. Il y aura aussi les trois Yamaha qui ont des points forts différents, et c’est pourquoi cela sera très intéressant, mais je pense que nous avons une chance de bien fonctionner, car, comparé à l’année dernière, j’ai beaucoup plus de possibilités d’économiser le pneu. »

Johann, vous avez atteint une vitesse fantastique, mais honnêtement, est-ce parce que vous avez freiné trop tard ou parce que vous avez eu une bonne aspiration ?

« Les deux ! L’aspiration plus freiner tard. Vous devez faire les deux choses ensemble. Nous pensions qu’atteindre 360 était possible mais je ne m’attendais pas à faire 362, donc je suis heureux de ça car c’est toujours un moment particulier. Mais j’ai vu que même si je freine très tôt, je pense que j’ai une bonne opportunité durant la course, que je n’ai jamais eue avant, de voir comment je pouvais contrôler cette vitesse dans la ligne droite pour rester facilement derrière les autres pilotes. C’est l’objectif. »

Vous dites qu’il vous est davantage possible de préserver le pneu. Comment est-ce possible ?

« Je dis ça, c’est que quand je suis quelqu’un avec le rythme de course, d’après ce que j’ai pu voir en FP4, je n’ai pas besoin d’être à plus de 100 %. L’année dernière, il fallait y être et donner le meilleur, juste pour suivre, et j’étais donc fatigué en plus de dégrader trop le pneu. Maintenant, quand j’attaque à la limite, c’est pour être très rapide, mais si je suis un peu plus lent, tout devient immédiatement plus facile. C’est ce que je recherchais et il semble que cela vient. »

Entre la deuxième ligne et le record de vitesse, la journée était parfaite pour toi ?

« Oui, une deuxième ligne c’est très important. On souhaite toujours un peu mieux, même si j’ai battu mon record personnel au niveau chrono. Mais il n’y a que du positif. Après, si on veut continuer à progresser, c’est bien d’avoir Bagnaia qui fait le record de la piste avec un chrono exceptionnel. C’est que la moto en a le potentiel et quand on arrive à l’utiliser au moins sur un tour, il y a moyen de faire des grandes choses. Donc je suis en chemin et je suis content pour ça. »

Pour atteindre cette vitesse, il faut serrer le guidon ou les fesses ?

« C’est dur à dire : Il faut peut-être faire les deux ! Plus sérieusement, il faut regarder loin pour bien anticiper ce qui peut arriver. »

On se souvient tous de tes débuts ici avec la Yamaha Tech3 et on sait que c’est un circuit qui te plaît. Et la Ducati est parfaite ici. Qu’est-ce qui manque encore aujourd’hui à Johann Zarco sur la Ducati pour que ça matche vraiment très très fort ?

« Je pense qu’il manque encore de la confiance pour balancer la moto où il faut quand il faut. Une confiance qui va avec le feeling. Ce feeling progresse mais quand je cherche à passer des limites il faut encore passer par « j’y vais mais est-ce que ça va passer ? ». Presque le « ça passe ou ça casse » quand on dépasse des limites. Et je ne peux pas le faire tout le temps, car sinon je tomberai beaucoup plus souvent. Donc c’est ça, vraiment de la sensation à bien diriger ta moto pour ensuite utiliser cette puissance entre chaque virage. Pecco le fait, mais pas tout le temps. Mais quand il le fait, ça fait des sacrés chronos ! C’est ça : Confiance–feeling. »

Bagnaia vient aussi du Moto2 et vous aviez une sorte de fluidité en commun. Tu dois encore faire évoluer ton pilotage ?

« En Moto2, il ne pilotait pas pareil : Il avait beaucoup plus de feeling sur l’avant et il se servait beaucoup plus de l’avant que moi, avec des trajectoires différentes en Moto2. En tout cas c’est ce que j’ai analysé quand je l’ai vu gagner des courses. Et après il n’a fait que de la Ducati, donc je pense que c’est à cause de ça. »

On t’a vu avec un carénage qui a une entrée d’air un petit peu différente. As-tu senti une différence ?

« Je l’avais déjà essayé aux essais pendant le test et j’ai été le pilote qui a senti le moins de différences sur ce carénage. Mais comme il y a eu beaucoup de commentaires positifs par les deux autres pilotes officiels, j’en bénéficie. En fait, ça ne m’a pas fait rouler plus lentement mais j’avais du mal à vraiment être clair sur mon commentaire, donc je me suis dit « déjà tu ne roules pas plus lentement, donc on le met ». »

Classement de la qualification 2 du Grand Prix du Qatar MotoGP à Losail :

Classement de la qualification 1 du Grand Prix du Qatar MotoGP à Losail :

Crédit classements : MotoGP.com

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