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Joan Mir

Joan Mir l’a découvert : chez Suzuki, on ne s’embarrasse pas de fioritures lorsqu’il faut prendre des décisions majeures. On taille dans le gras, on fonce dans le tas et on laisse sur le bord du chemin un personnel, tétanisé par la nouvelle de sa perte d’emploi, se débrouiller pour rebondir. La forme discutable ne changera rien au fond : Suzuki se retirera du MotoGP à la fin de l’année alors que la marque avait signé un bail avec Dorna pour rester jusqu’en 2026. Les Japonais paieront des pénalités. Mais le prix humain et sur la réputation sera encore plus fort.  

Selon les informations qui commencent à remonter de cette décision forte, et c’est un euphémisme, de Suzuki de quitter la scène du MotoGP à la fin de cette année, tout a été scellé lors d’une rencontre mardi après-midi à Jerez. En plein test, une réunion a été tenue par les cadres supérieurs de Suzuki avec la direction de l’équipe Suzuki ECSTAR dans le paddock du circuit, une réunion au cours de laquelle Livio Suppo, team manager, et les autres du staff officiel de l’équipe ont appris cette décision radicale prise par le top management de Hamamatsu. Ni Joan Mir pas plus qu’Alex Rins, n’étaient présents.

Le manager du Champion du Monde 2020 avec la marque qu’est Paco Sanchez a encore du mal à s’en remettre : “Nous n’avons jamais rien su“, a-t-il déclaré. “Je n’ai pas eu d’informations officielles sur l’équipe. J’ai écrit à plusieurs de ses officiels, mais personne ne me répond. Vendredi, j’étais à Jerez, car la priorité de Joan était de renouveler avec Suzuki, et nous y étions. Nous étions avec le contrat très avancé, déjà à la fin de la négociation, et c’était vendredi. Imaginez notre réaction… ». Le salaire avait même été fixé à 6 millions d’euros jusqu’en 2024…

joan mir

L’équipe s’est entretenue avec Joan Mir dimanche pour le rassurer, pour lui dire que la priorité était de le renouveler

« J’ai parlé avec Joan Mir » poursuit le manager sur Todocircuito. « Il est inquiet, la nouvelle lui est également parvenue. Il était comme moi, en état de choc. Personne ne s’y attendait. L’équipe s’est entretenue avec lui dimanche pour le rassurer, pour lui dire que les négociations avec moi se déroulaient bien, qu’il devait être serein et que la priorité de l’équipe était de le renouveler. J’ai le sentiment que même les responsables de l’équipe n’étaient pas au courant de cette décision ».

Reste qu’il va falloir maintenant réagir : « il va falloir bouger, trouver une autre équipe, celle qui est disponible Ce n’était pas dans notre plan de route, bien que des gens nous aient déjà placés chez Yamaha, chez Honda, à de nombreux endroits, la priorité de Joan a toujours été d’être en Suzuki ». Le marché des transferts sera évidemment impacté par cette nouvelle donne qui met aussi Alex Rins dans le jeu.

Suzuki, Alex Rins et Joan Mir (ANSA)

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