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Rossi Morbidelli

Valentino Rossi fait-il la saison de trop ? La question est brutale au vu de la dimension du personnage, mais justement, au regard de celle-ci, les résultats récemment enregistrés ne collent pas. Et en Italie, mais aussi un peu partout ailleurs, on sent comme une gêne voire un agacement de voir le Doctor à la fois loin du compte et faire comme si de rien n’était. D’aucuns disent qu’il a gagné sur la piste, et par ses années de service, à pouvoir jouir ainsi de sa passion, sans pression. Mais le MotoGP reste une compétition de très haut niveau avec de grands moyens engagés. Du genre de ceux dont son équipier Morbidelli dit manquer avec une moto de deux ans d’âge. Pourtant, le dernier millésime est juste à côté de lui…

A côté de lui, certes, mais pas pour lui. Et il est difficile d’en parler puisque celui qui est dessus n’est autre qu’un Valentino Rossi à qui il doit d’en être arrivé là, et qui gère aussi sa carrière par le canal VR46. Au vu du clivage politique, il ne tiendrait théoriquement qu’à Valentino Rossi d’échanger sa Yamaha M1 dernier cri avec celle de son académicien, bien suffisante pour se faire plaisir en fin de carrière.

Un schéma ainsi évoqué par un certain Alberto Martinelli qui est le manager d’une autre légende de la moto qu’est Tony Cairoli. Sur son poulain, il dit d’ailleurs : « il court pour gagner, pas pour être présent ». Et comme Cairoli vise un dixième titre, la remarque apparait comme un sous-entendu sur la situation de Valentino Rossi en Grand Prix.

D’ailleurs, ça l’est, car Martinelli a son idée sur la question du Doctor : « aujourd’hui, Valentino Rossi occupe une moto d’usine qui, pour ainsi dire, ne s’avère pas être méritée au vu des résultats, contrairement à Morbidelli. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il devrait rester chez lui, mais j’aurais attendu de lui un choix politique ».

Rossi Morbidelli

« Rossi en serait sorti gentleman » 

Martinelli explique en détail ce qu’il aurait suggéré à Valentino pour mieux conclure son expérience en MotoGP : « cet hiver, il aurait pu laisser la moto d’usine à Morbidelli en disant que Franco est l’avenir et qu’il le mérite. Il en serait sorti en gentleman et, s’il avait terminé douzième, personne ne l’aurait critiqué. Il aurait apprécié les courses sans pression. Tout le monde l’aurait adoré pour ce choix, il aurait clôturé avec style » dit-il sur Mowmag.

Le manager de Cairoli n’est pas le premier à dire que le Doctor aurait dû laisser l’usine Yamaha M1 à Morbidelli. Le fait de ne pas avoir une telle moto a également créé une mauvaise humeur chez Frankie, qui en 2020 a été vice-champion du monde et meilleur pilote de la maison Iwata en MotoGP. Il aurait mérité une distinction, au lieu de cela, il roule avec une machine de 2019.

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