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Si certains doutaient encore que le MotoGP suivait la même pente que la Formule 1 en termes d’état d’esprit et de mentalité exigée de ses champions, voici une analyse de Francesco Guidotti qui devrait les convaincre. Le team manager de Pramac Ducati prend pour exemple un de ses anciens pilotes, en l’occurrence le fantasque Scott Redding, pour montrer qu’il ne faut pas avoir des angles trop vifs pour entrer dans le moule de la catégorie reine…

Un champion MotoGP, c’est certes un pilote hors pair, mais, aussi, un fin diplomate avec une capacité de résilience et de discernement qui rayonne bien au-delà de la piste. On sait qu’il fait la synthèse entre son instinct et les données collectées par les ingénieurs pour régler sa moto, sa part personnelle se réduisant par ailleurs comme peau de chagrin au fur et mesure que l’intelligence artificielle étend son emprise… Mais il lui faut aussi immanquablement une fibre de politiquement correct pour survivre et durer dans le paddock.

Sinon, c’est le naufrage. Franceso Guidotti l’a vécu en direct dans son Pramac avec Scott Redding : « c’est un grand talent » assure l’Italien sur l’Anglais qui est arrivé en MotoGP en 2014, y passant quatre ans pour des marques telles que Honda, Ducati et Aprilia. « Mais le MotoGP était trop strict pour lui car cela demande beaucoup de dévouement et de concentration », ajoute Guidotti lors d’un entretien exclusif avec Motorsport.com. « Il y a beaucoup de travail mental et il faut accepter des processus qui ont peu à voir avec la course de moto dans les années 80 et 90 », a ajouté l’italien.

« Aujourd’hui n’a rien à voir avec la course des années 80 et 90 »

« Scott, qui est une âme pure, il a eu du mal à accepter les aspects professionnels les plus restrictifs. Malheureusement, si vous voulez être au top des courses de motos, avec toute la technologie et l’investissement qu’il vous faut, vous devez suivre certaines règles. C’est un esprit très libre et il a souffert d’accepter certains aspects du professionnalisme que le MotoGP exige actuellement », explique le team manager de l’équipe Pramac Ducati à propos de son ancien pilote.

Heureusement, depuis, il a trouvé son espace pour s’exprimer : « je pense qu’il a été libéré et a très bien performé au BSB, où il a gagné, car en termes de pilotage, il est bien au-dessus du niveau moyen de ce championnat. Le WorldSBK est probablement le bon environnement pour lui, là il pourra très bien s’exprimer ». Pilote officiel Ducati, il a toutes les cartes en main pour exprimer ses capacités.

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