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De façon très régulière, et depuis maintenant plus de deux années, Hervé Poncharal nous fait l’honneur de nous partager son point de vue après un Grand Prix (Voir ici).

Écouter ses propos qui sont le fruit d’une expérience de 40 ans est toujours un plaisir, d’autant que l’homme n’a pas sa langue dans la poche. Nous vous partageons ainsi ses émotions, qui peuvent fluctuer au fil des épreuves de la déception à la plus grande des joies, sans pour autant occulter les petits grincements de dents passagers ou, au contraire, les envolées qui vont bien au-delà du sport…
Et nous l’en remercions grandement !

Accédez à la première partie de l’interview ici


Si on prolonge la logique du « copié-collé » de l’année dernière, ça ne doit pas être mauvais à Valence non plus… Mais arrivez-vous à bien vous concentrer sur ce dernier Grand Prix avec Yamaha alors que les premiers tests KTM commenceront 2 jours plus tard ?

Hervé Poncharal « Oui ! Oui, oui, oui. Pour l’instant, on est 100 % en préparation de la dernière course et évidemment que l’on a à l’esprit le sublime week-end que Johann a fait en 2017. On y pense, lui aussi, et il m’a même dit qu’il croisait les doigts pour qu’il y ait une belle météo car sinon ce sera plus compliqué, même si c’est toujours possible de faire de belles choses. Et lui, comme nous, on a envie de clore un partenariat de 2 ans avec Yamaha sur une note positive, et nous c’est 20 ans ! Et on sait que l’on peut faire bien. On a vu que la moto, même si elle n’a pas évolué, elle est performante. On l’a vu en Malaisie, on l’a vu à Phillip Island et on l’a vu aussi à Motegi. Je pense que Johann est vraiment bien en ce moment, et on a hâte de faire un beau show à Valence. Vraiment ! Et c’est possible. Johann et son équipe technique ont trouvé des choses au niveau des réglages de la moto qui seront utilisables et certainement utilisés à Valence. Je pense qu’on est dans le coup ».

Mais Valence va quand même être un week-end spécial car il va falloir très vite tourner cette page de 20 ans pour débuter immédiatement le travail avec KTM…

« Oui, c’est évident que cela va être émotionnellement fort, parce que pendant 20 ans on a travaillé avec des gens qui sont pour la plupart des supers ingénieurs mais aussi des supers personnes. On a plein de souvenirs avec Yamaha. Sans Yamaha, Tech 3 ne serait pas ce qu’il est devenu aujourd’hui ! Cela a été la période la plus importante et la plus remplie de succès. Donc oui, on a l’esprit que cela va se terminer et que les 4 jours du Grand Prix vont être intenses en charge émotionnelle. Je sais qu’à partir de dimanche soir il va falloir vider le box et laisser la place à ceux qui vont nous remplacer dans l’organisation Yamaha, mais honnêtement, pour l’instant, et même si on se prépare niveau de la logistique, on n’y pense pas. Moi je n’y pense pas du tout car il faut vivre au jour le jour. Bien sûr, on sait quelque part que ce sera terminé dimanche soir, mais pour l’instant on est toujours à 100 % impliqué dans le fait de faire ce Grand Prix qui clôture la saison 2018, du mieux possible, avec Johann et Hafizh sur la Yamaha M1. Le reste, on n’y pense vraiment pas. Et je suis sincère quand je vous dis ça. On le prépare mais on n’y pense pas du tout ».

A suivre…

 

 

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