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Ça y est, enfin: les MotoGP ont connu leur première journée de roulage, en l’occurrence à Sepang, comme chaque année. Mais, précisément, on y fait quoi, lors de ce shakedown ?

Shakedown est un mot anglais qui se traduit généralement par « déverminage » en français. Durant cet hiver, les mécaniciens qui vont exploiter les MotoGP se sont parfois rendus chez leur constructeur pour monter les motos, mais celles-ci ont ensuite été mises dans leur caisse de transport à destination de la Malaisie. Elles n’ont donc jamais roulé et, la première chose que font les mécaniciens à Sepang, c’est de les redémonter partiellement avant de les remonter.

Viennent ensuite les premiers tours roues pour vérifier que tout fonctionne bien, puis les stratégies divergent selon le statut du pilote…

Un rookie cherchera avant tout à aligner les kilomètres pour prendre ses marques sur une machine qui a encore évolué depuis les tests en Espagne de novembre dernier. C’est le cas pour Álex Márquez, Brad Binder et Iker Lecuona.

Connaissant déjà la catégorie, un pilote d’essais ou un pilote titulaire pourra attaquer davantage et, pour cela, il y a deux moments propices à Sepang: soit tôt le matin, soit en fin de séance, quand les températures excessives ne rendent pas la piste trop glissante (maximum de plus de 60° aujourd’hui). Cela a par exemple été le cas pour Dani Pedrosa ce matin, avec le bénéfice de pneus tendres, même si le meilleur chrono d’aujourd’hui (2’00.625) reste encore éloigné du record établi par Fabio Quartararo l’année dernière (1’58.303).

Enfin, durant les heures chaudes, on peaufine les réglages (géométrie, mais surtout électronique) et on essaie différentes solutions aérodynamiques. Et dans certains box (Ducati et KTM), il y a vraiment beaucoup d’éléments à essayer, même si les différences sont parfois minimes et, malheureusement, peu photographiées…

Pourtant, on peut par exemple s’en rendre compte pour Ducati, avec cette photo de Michele Pirro prise aujourd’hui par Shooterbikes et montrant des différences notables avec les GP20 aperçues lors des tests de novembre et présentées à la presse récemment.

 

 

 

Il suffit de regarder la position des ailerons supérieurs par rapport à la bande grise comportant les inscriptions Lenovo pour constater qu’à ce moment-là, le pilote italien essayait des ailerons plus inclinés et plus larges pour engendrer un appui bien supérieur sur le train avant. Et à l’inverse, les flaps inférieurs semblent plus horizontaux, engendrant moins de traînée…

 

 

 

C’est l’une des configurations essayées chez Ducati mais il y en a eu beaucoup d’autres (voir aussi les mini-ailerons de tubes de fourche photographiés par GPone).

Il reste grosso-modo un mois pour figer une solution aérodynamique avant le Grand Prix du Qatar : Gageons que, d’ici là, on verra de nombreuses autres expérimentations…

Demain, Yamaha rentre dans la danse !

 

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