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Pol Espargaró

A chaque Grand Prix accompli, Alberto Puig, le team manager Repsol Honda, fait un bilan de la situation. Mais le marasme est actuellement tel dans son camp qu’il a du mal à trouver ses mots. Son discours est quasi incantatoire, et il attend avec impatience la prochaine étape en Autriche où il pourra au moins parler du retour du convalescent Marc Marquez dans le box comme consultant. Mais sinon, l’autoflagellation semble promise pour les huit courses restantes au calendrier. Cela va être long…

Alberto Puig connait la situation, et malgré sa fierté de représenter le blason ailé, il se rend compte qu’il ne peut plus vraiment fanfaronner en clamant à qui veut l’entendre qu’il est au service du premier constructeur mondial, face auquel rien ne résiste. Mais ces lendemains qui chantent n’arrivent toujours pas. On n’en est plus à la mauvaise passe à surmonter chez Honda. On est plutôt au fond d’un gouffre dont le sol est fait de sables mouvants. Voici un rappel exhaustif de la situation pour comprendre que HRC n’est pas sorti d’affaire : il n’y a pas de solutions techniques qui fonctionnent, aucun des pilotes actuellement en piste ne sera sans doute confirmé pour 2023 et il n’y a pas non plus de signature de Joan Mir pour la saison prochaine.

Si l’on ajoute à cette équation tous les points d’interrogation liés au retour de Marc Marquez, on devine que même un martial et intransigeant caractère comme Alberto Puig peut avoir un coup de mou. Comme beaucoup, il espérait que ces cinq semaines de trêve auraient été mises à profit au Japon pour revoir au moins partiellement sa copie. Mais que nenni, et l’Espagnol le signale dès les premiers mots faisant le bilan d’une escapade à Silverstone qui sera à ajouter au rayon des déconvenues…

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Alberto Puig : « on a peut-être encore quelques options, mais c’est compliqué« 

« Ce fut un nouveau week-end infructueux pour nous » dit-il en regrettant : « nous n’avons pas encore réussi à nous débarrasser des problèmes que nous avons et cela affecte nos performances et limite le potentiel de nos pilotes. Nous continuons à chercher ces nouvelles solutions qui peuvent nous aider à revenir à la normale et à courir aux niveaux auxquels nous sommes habitués ». Une routine revendiquée qui n’a cependant plus cours depuis deux ans à présent.

Selon l’Espagnol, l’un des problèmes les plus sérieux concerne les qualifications : « si vous partez de la cinquième ou sixième ligne de la grille dans ce championnat, vos chances de faire une bonne course sont très faibles car au début vous perdez beaucoup de temps. Vous ne pouvez pas dépasser et donc si vous n’êtes pas compétitif en qualifications on ne peut pas avoir une bonne position sur la grille, et tout est difficile. Tout est une conséquence de cela et la course en est le résultat final. Clairement, nous devons nous améliorer samedi ».

Pol Espargarò a mentionné qu’il avait été 5 secondes plus rapide que lors de la course 2021. Un fait que Puig commente ainsi : « je ne dirais pas que c’est positif. Je pense que nous devons encore trouver un moyen de nous améliorer samedi, afin de ne pas commencer les courses de si loin. Alors on a peut-être encore quelques options, mais c’est compliqué ». Et il termine : « nous sommes en MotoGP et notre devoir est d’être de retour, d’être à nouveau compétitif et apporter une moto qui peut commencer à gagner des courses ». Honda occupe actuellement la dernière place du classement définissant la hiérarchie actuelle entre les six constructeurs engagés dans la catégorie majeure des Grands Prix. Au Grand Prix de Brande Bretagne; Nakagami s’est classé 13è devant Pol Espargaró, Stefan Bradl a fini 19è et Alex Marquez 17è.

Alberto Puig

MotoGP Silverstone J3 : classement

Silverstone

Crédit classement motogp.com

 

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