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Après être revenu sur le début de la riche carrière de Stefan Bradl, continuons notre rétrospective sur ce pilote au parcours chaotique mais néanmoins impressionnant. En Moto2, ce dernier semble bien s’accommoder et fait le trou au championnat 2011.

Marc Márquez n’est pas loin et remonte comme une balle sur la deuxième partie de saison. Mais même lors des courses fantastiques de l’espagnol, la Kalex-Honda rouge et blanche n’est jamais loin. En Malaisie, tout bascule.

Victime d’un énorme accident, Márquez est touché aux yeux et ne pourra se défendre lors des deux dernières courses. La voie royale est ouverte pour Stefan Bradl, qui s’empare du titre.

Cet exploit 100 % allemand ou presque est unique, et représente la première victoire en championnat du monde pour Kalex qui dicte aujourd’hui sa loi. LCR Honda fait une offre qu’il est impossible de refuser; Stefan Bradl s’envole donc pour la MotoGP après tant d’années de galères.

Les débuts sont concluants et la régularité est au rendez-vous. Un titre de rookie de l’année pris assez facilement lui permet d’être reconduit pour 2013.

Cet exercice sera marqué par un exploit en particulier : le Grand Prix des États-Unis à Laguna Seca. Après s’être accaparé de la pole position, il lutta pendant une bonne partie de la course pour garder la tête devant un Márquez en mission. La loi de la course est parfois dure et c’est pourquoi il termina deuxième après avoir coupé le souffle de tout le monde. Ce jour-là, tous les spectateurs sans exception auraient adoré une victoire allemande sur une machine bien moins compétitive que les autres.

On prend les mêmes et on recommence en 2014. Il est à nouveau auteur d’une année riche, dans le top 10 mais n’est pas retenu. Bradl est un pilote silencieux, qui ne fait pas de vagues. Un peu injustement, il est écarté par LCR qui lui préfère Cal Crutchlow.

Ce transfert vers une équipe CRT de fond de grille signe clairement la fin des espoirs pour lui. Forward Yamaha concourrait avec des motos moins puissantes et gérées de manière folklorique, dirons-nous.

Ainsi, en plein milieu de saison, il est contraint de plier bagage et de rejoindre Aprilia suite au départ de Marco Melandri. Une année noire pour quelqu’un qui jouait des podiums il y a de cela un an à peine.

Le départ vers Aprilia résonne comme un véritable coup de massue. Aucun bon résultat en deux ans. Photo : Michelin.

2016 est un coup de grâce. Au sein d’une écurie italienne qui ne progresse pas, il décide de s’en aller pour rejoindre Honda en Superbike. Les résultats ne sont même pas probants, mais une chose positive en découle. Le contact avec Honda.

Les deux entités avaient toujours été proches, mais en cette année 2017 la firme japonaise découvre un véritable metteur au point. Ceci lui permit de revenir plus fort en 2018 en wildcard à cinq reprises, puis en 2019 chez Honda Repsol. Encore à l’heure actuelle, Bradl réalise des piges et essaye de faire progresser la capricieuse RC-213V du mieux qu’il peut.

L’histoire n’est-elle pas magnifique ? De l’énorme blessure au titre 2011, puis de Forward Yamaha à Honda Repsol. Un scénario absolument imprévisible pour quelqu’un qui n’a clairement pas prévu d’abandonner de sitôt.

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